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Fusillade d’Ulvade : le débat sur le port des armes relancé

Picture of Sophie Bastian

Sophie Bastian

Le 24 mai 2022 au sein de l’école primaire de Robb à Ulvade au Texas, 19 enfants et deux adultes ont perdu la vie lors d’une fusillade. À l’origine de ce drame, Salvador Ramos, un adolescent de 18 ans a été abattu par la police. Selon le Gun Violence Archive, cette fusillade porte à 17.196 le nombre de personnes mortes par arme à feu en 2022. Face à ce drame, Joe Biden a appelé à la mobilisation pour mieux réguler les armes politiques.

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Photo prise devant l'école endeuillée d'Ulvade suite à la fusillade © REUTERS/Marco Bello)

Alors que les États-Unis sont une nouvelle fois endeuillés par cette fusillade qui a tué 21 personnes, le débat sur le port des armes est plus vif que jamais. Et pour cause, détenir une arme sur le sol américain est un droit garanti par le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique. Entre poids des lobbys et tentatives de réformes, le port des armes est une question qui divise les États-Unis.

Le port des armes : une question politique

Le choc de la tuerie de Sandy Hook qui avait fait 26 morts en 2012, le massacre à Orlando tuant 50 personnes en 2016, et plus récemment la tragédie d’Ulvade, ravivent la question épineuse du port des armes. Cette question crée de vives oppositions au sein du monde politique. En effet, Démocrates et Républicains marquent des positions très divergentes. Alors que le parti de Joe Biden souhaite durcir la loi concernant le port des armes, les Républicains quant à eux ne veulent pas modifier le système.  

Alors que près de 300 millions d’armes sont en circulation dans le pays, Joe Biden affirme vouloir « réguler » le port des armes. Très ému, il affirme à la suite de la fusillade « Quand pour l’amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes ? ». Le Président des États-Unis prend fermement position en faveur d’une réforme. Celui qui a été sénateur croit dans le pouvoir positif des lois.

Si Joe Biden semble convaincu des capacités de réformes de son pays à ce sujet, les experts le sont moins. La politologue Marie-Christine Bonzom affirme pour Public Sénat qu’« il y a un obstacle purement juridique, il faudrait avoir une majorité de 60 sénateurs sur 100 pour passer les lois au niveau fédéral ». Pour elle, une « révolution mentale » est primordiale pour changer le système face à un droit favorable au port d’armes.

Face aux positions fermes de Joe Biden, Ted Cruz, le sénateur républicain du Texas, a dénoncé les appels à « s’en prendre au deuxième amendement de citoyens qui respectent la loi ». Donald Trump persiste de son côté et appelle à « armer les citoyens » pour combattre le « mal dans notre société ». Devant le premier américain syndicat des armes, la National Rifle Association, l’ex-président a accusé le président Joe Biden d’« exploiter politiquement les larmes des familles » en essayant de faire adopter des lois sur les armes à feu.

Le poids des lobbys

Dans le débat sur le port des armes à feu, un lobby et plus particulièrement le très puissant National Rifle Association (NRA) joue un rôle primordial. Premier lobby dans le monde, la NRA dispose de réseaux très puissants aux États-Unis qui lui permettent de bloquer les projets de loi au Sénat en faisant pression sur les sénateurs.

Ainsi la force majeure de la NRA tient non pas dans ses ressources financières mais dans sa capacité à mobiliser, lui permettant de s’infiltrer dans toutes les couches de la société américaine. Toutefois, la NRA traverse depuis quelques temps une très mauvaise passe. Elle est en perte de vitesse financière et a même été menacée de dissolution. Un grand nombre d’adhérents ont choisi de se rapprocher d’autres associations plus radicales dans leur prise de position.

Le désarroi d’une partie de la population face aux fusillades à répétition

Si la question agite largement le monde politique, la colère monte aussi au sein d’une partie de la population. Une certaine lassitude gagne même les Américains qui en font part sur les réseaux sociaux. Des personnalités politiques comme Barack Obama, des acteurs comme Matthew McConaughy et des sportifs tels que LeBron James ont exprimé leur colère sur la toile.

Entre stupeur et effroi, un habitant d’Ulvade a confié à l’AFP « on a l’impression qu’un nuage plane sur la ville ». Adolfo Hernandez, oncle d’un jeune se trouvant dans le lycée a expliqué vouloir « se réveiller de cet horrible cauchemar ».

Joe Biden a affiché nettement son soutien envers les familles de victimes. Il s’est rendu ce dimanche 29 mai au chevet d’Ulvade, cette ville texane encore traumatisée par ce drame.

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