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Guerre en Ukraine : une menace nucléaire réelle ?

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Sophie Bastian

Alors que les combats militaires sur le sol ukrainien continuent de faire rage, le conflit a pris une nouvelle dimension avec la mise en alerte de la « force de dissuasion russe » impliquant un possible recours aux armes nucléaires.

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Lanceurs de missile russes lors d'une parade militaire. (Image d'archives datant de 2009.) ©GREENFIELD/SIPA

Les menaces nucléaires jalonnent notre histoire. Depuis plus d’un demi-siècle, le risque d’un conflit nucléaire représente une menace. Crise à Cuba, crise nord-coréenne ou encore explosion surprise d’une bombe en Inde sont autant d’éléments qui soulignent que le nucléaire reste un moyen de pression comme le prouve Vladimir Poutine.

La « force de dissuasion » russe mise en alerte

Poutine a donné à la guerre une dimension supplémentaire en jouant la carte du nucléaire. Le dimanche 27 février, le président a décidé de mettre en alerte « la force de dissuasion » de l’armée russe. Cette déclaration fait suite aux sanctions de l’Occident envers la Fédération de Russie et plus particulièrement envers l’Otan. Ces forces de dissuasion russes comprennent des bombardiers, des sous-marins, des navires mais aussi des boucliers antimissiles ou des systèmes de contrôle spatiaux. Parmi ces forces, on compte les armes nucléaires stratégiques terrestres mais aussi aériennes et sous-marines.

Si les conditions d’utilisations concrètes de cette force restent floues, plusieurs scénarios sont, néanmoins possibles. Pour le Figaro, le Général Boris Soloviov indique que cette « mise en alerte » est le « plus haut degré de préparation au combat ». Pour l’instant, l’utilisation de ce dispositif devrait se limiter à « un chantage, de l’intimidation pour contraindre les pays occidentaux » souligne Jean-Sylvestre Mongrenier, spécialiste des questions de sécurité en Europe, pour France Info.

Quel arsenal nucléaire russe ?

La Russie dispose depuis 1953 de la bombe H. Hérité de l’Union Soviétique, son arsenal nucléaire est colossal. Selon Fédération des scientifiques américains, la Russie possèdent 1185 ogives nucléaires, 306 missiles balistiques intercontinentaux ainsi que 800 têtes nucléaires. Les Russes disposent aussi d’un fort appareil défensif se composant d’un bouclier antimissile mais aussi de systèmes de contrôle spatiaux et antisatellites.

Cette force nucléaire sans égale – première puissance nucléaire au monde – donne confiance à la Russie qui utilise ce biais pour faire pression sur l’Ukraine et les Occidentaux.

La centrale nucléaire de Zaporijia aux mains des armées russes

Dans la nuit du 3 au 4 mars, l’armée russe a attaqué la centrale nucléaire de Zaporijia au Nord-Ouest de Marioupol. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a confirmé la prise totale de la centrale nucléaire le 4 mars dans la journée.

Cette centrale est un point stratégique pour l’armée russe. Il s’agit de la plus grande d’Europe, elle alimente plus de 4 millions de foyers en électricité. Cette prise est aussi stratégique pour les négociations à venir car la centrale devient un levier puissant qui donne une force supplémentaire à la Russie.

Après l’annonce de tirs près de la centrale, des fuites radioactives inquiètent les autorités ukrainiennes. Si pour l’heure, l’AIEA a confirmé que les niveaux de radioactivité restent inchangés, la perspective d’un nouveau Tchernobyl angoisse les Ukrainiens.

La communauté internationale inquiète

Face à la perspective d’une guerre longue et la menace nucléaire que fait peser Poutine sur l’Ukraine et l’Europe, la communauté internationale est inquiète. Elle a condamné à l’unisson cette menace. De nouvelles sanctions ont également été votées par les ministres des Affaires étrangères du G7, en réponse à la menace russe.

En France, la pression nucléaire exercée par la Russie est prise très au sérieuse. Emmanuel Macron se dit « être extrêmement préoccupé des risques ». Cette menace remet aussi en question notre capacité à répondre, à intercepter une bombe nucléaire. La France dispose d’un système de défense mis en place par l’Otan se nommant Aegis permettant d’intercepter les missiles en plein vol. Sur le territoire national, il y a aussi un système antimissile. Pour de nombreux experts, le dispositif de défense français ne suffit pas car les missiles de la Russie sont intercontinentaux. Néanmoins, les Etats-Unis semblent minimiser le risque pour l’instant. Joe Biden relativise en indiquant ne pas vouloir changer son « niveau d’alerte nucléaire ». Nous allons voir quelle tournure vont prendre les évènements dans les prochains jours…

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