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L’Afrique, nouvelle donne économique pour l’Italie.

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CSactu

Ce 25 septembre la péninsule italienne a de nouveau élu un parlement. L’instabilité politique du pays a quelque mois de l’hiver prête à inquiétude. L’Italie est l’un des pays les plus dépendants du gaz russe, près de 46% viennent de Moscou.

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Ce postulat de départ est la source de l’inquiétude cisalpine, Rome a donc misé sur l’une de ses têtes de proue, ENI. Ce groupe pétro chimique est le fruit du gouvernement italien qui l’a fondé et qui en détient toujours 30%. C’est l’arme diplomatique principale pour les échanges avec l’Afrique. Nigeria, Libye, Tunisie, Congo, Egypte etc… ENI multiplie les forages sur le continent et commence à s’attaquer à certains concurrents.

Une dynamique des firmes



En Algérie la firme italienne serait prédestinée au rachat d’un champ pétrolier ancienne possession du groupe britannique BP. Le rapprochement de l’Italie avec l’Afrique se fait essentiellement sur le domaine des énergies. Le palais Quirinal courtise cependant depuis une dizaine d’années le marché africain. IABW (Italiafrica Business Week ), créée en 2017, témoigne du rapprochement des deux bords de la Méditerranée. Elle est l’une des voies privilégiées du soft power italien en Afrique.

L’année d’après, l’Italie était le 6eme investisseur sur le continent avec près de 28 milliards d’IDE (Investissements Directs à l’Étranger). La répartition de ces investissements reste cependant fortement tournée sur les deux géants italiens. ENI qui investit énormément dans ses champs au Nigeria, principal pays d’extraction, et l’Afrique du Sud notamment grâce à FIAT. Le constructeur automobile a monté une filiale à Johannesburg.

Rome se substitue parfois à Paris ce qui a pour conséquences de déplaire au quai d’Orsay. En effet, ce dernier voit d’un mauvais œil la voix dissonante italienne. Au Mali, l’Italie maintient son ambassade et renforce sa présence armée. Elle a même signé une coopération militaire qui saura ravire les fabriques italiennes d’armes. Ces derniers peuvent se réjouir des efforts de l’esercito italiano, qui, depuis une dizaine d’années transforme son matériels. De plus, il exporte beaucoup d’armement. L’Égypte est le principal client des firmes militaires. Plus bas dans le top 10, on retrouve l’Algérie. L’Italie se fait des amis économiques en Afrique qui le lui rendent bien. Le Niger, l’Algérie ou encore l’Egypte. Tous ces pays sont parmi les pays où la présence italienne ce fait la plus expansive.

C’est là aussi que l’on retrouve des exploitations plus diverses : mines, agroalimentaire etc. Ferrero produit son cacao en Afrique et vend énormément sur le marché africain. La FAO, branche de l’aide alimentaire de l’ONU, est basée à Rome et contribue à l’essor des firme agroalimentaires italiennes. L’implantation italienne en Afrique s’accompagne malheureusement de vieux démons italiens. Dans près de 14 pays, le flux économique comporte de l’argent provenant de la mafia qui a suivi les investissements italiens. Cela étant, l’Italie lutte contre ce trafic de drogue et d’”argent sale” afin de maintenir cette neutralité italienne et faire fructifier ses investissements économiques.

Raffinerie de Livourne
Une réponse politique



C’est là qu’une observation est à faire. L’Italie renforce sa présence et son soft power depuis 70 ans en Afrique, présent dans de vastes domaines économiques tel que l’automobile, l’agroalimentaire et essentiellement la pétrochimie. Le pays tente de changer ses approvisionnements énergétiques et semble se tourner vers ce continent qui lui voue une certaine sympathie.

L’Italie tente de maintenir une neutralité économique en jouant sur ce levier économique pour s’implanter en Afrique sans cette étiquette de colonisateur. En effet, l’Italie n’a eu qu’un bref et faible empire et a su garder de bonnes relations avec ses colonies. C’est notamment le cas avec la Libye. L’instabilité gouvernementale pourrait bien, aux prochaines élections législatives, voir la droite l’emporter. Il y a fort à parier que l’italafrique n’est qu’à son commencement !

Giorgia Meloni, nouvelle première ministre italien a déjà prouvé son atlantisme. Ses alliés de la lega et forza Italia axent, quant à eux, sur une auto suffisance italienne. Elle passerait par les compagnies italiennes.
Cela fait donc de l’Italie une nation dans une dynamique endogène, et ce, malgré la crise énergétique. Le principal défi économique de la nouvelle cheffe du Quirinal sera sans aucun doute la dynamisation du Sud, éternelle région de pauvreté aux portes de la ville éternelle.

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