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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Les 7 points à retenir de la première vague du remaniement Attal

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Camille Fontaine

Je suis étudiante à l'Université Catholique de l'Ouest à Angers en master LEA Relations Internationales et Stratégies politiques. Je suis rentrée chez CS en section politique à la rentrée 2023 et suis aussi chroniqueuse pour Radio Campus Angers. Passionnée d'écriture depuis toute petite, je pratique aussi le piano et la guitare. Vous pouvez retrouver toutes mes informations sur mon compte Linkedin: https://www.linkedin.com/in/camille-fontaine-440272225
Le 11 janvier dernier, le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, nommait son gouvernement. Après avoir tenu en haleine les médias pendant deux longues journées, le premier gouvernement Attal a réservé des entrées inattendues tandis que les ministres régaliens se sont vus reconduits sans grande surprise.

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Emmanuel Macron lors de la conférence de presse à l'Elysée. ©LUDOVIC MARIN / AFP

1. Rachida Dati, la surprenante nouvelle ministre de la Culture

La première grande surprise de la soirée a été la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture. Aucun média ne l’avait vu venir et pourtant c’est bien la maire du 7 ème arrondissement de Paris qui s’est vu attribuer la place de Rima Abdul Malak. L’ancienne ministre savait sa place vacillante depuis ses prises de positions notamment sur le cas de Gérard Depardieu, elle en a donc eu la confirmation. 

Rachida Dati est connue quant à elle pour ses prises de paroles théâtrale, elle fut aussi ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Elle avait déjà pris position contre les politiques d’Emmanuel Macron. La ministre de la Culture a été radiée de son parti d’origine Les Républicains, mais elle a tout de même confirmé sa candidature à la mairie de Paris.

2. Stéphane Séjourné abandonne les élections européennes pour le ministère des Affaires étrangères

Stéphane Séjourné était anciennement le président du groupe Renew au Parlement européen, et donc pressenti pour devenir la tête de liste du parti Renaissance pour les élections du 9 juin prochain. Il succède donc à Catherine Colonna. Les relations internationales et affaires européennes étant un des sujets de prédilections d’Emmanuel Macron, la position du ministre pourrait être de second plan. 

Cette nomination lève des interrogations concernant la future liste de Renaissance aux élections européennes. Le nom d’Olivier Véran a circulé, en effet, l’ancien porte-parole du gouvernement Borne a été remercié et Prisca Thévenot a pris le poste. Olivier Véran pourrait être la figure de la liste présidentielle et tenter de contrebalancer la percée de Jordan Bardella pour le Rassemblement National dans les sondages. 

3. Amélie Oudéa-Castéra aussitôt nommée, aussitôt dans la tourmente

Amélie Oudéa-Castéra était la ministre des Sports et des Jeux Olympiques sous le gouvernement Borne. Cette semaine, elle devient en plus la gardienne de l’Education nationale et de la Jeunesse. Le grand chantier de l’école que Gabriel Attal avait commencé, devra donc être relancé par Amélie Oudéa-Castéra. 

Cependant, après seulement quelques jours, sa nomination est déjà vivement contestée. Mediapart a révélé certains choix privés de la ministre concernant la scolarisation de ses enfants. Lancée dans une justification perpétuelle, la nouvelle résidente de la rue Grenelle s’est empêtrée dans une polémique que le président de la République a finalement tenté d’éteindre dans une conférence de presse le 16 janvier dernier. La ministre est, pour le moment, loin d’avoir les syndicats d’enseignants dans la poche.

4. Un gouvernement qui penche de plus en plus à droite

Avec les ministres que l’on connaissait déjà et anciennement affiliés à la droite, on vient ajouter les noms de Rachida Dati et Catherine Vautrin. Lors du vote de la Loi Immigration, Elisabeth Borne avait vu une rébellion de ses ministres venant de l’aile gauche : Aurélien Rousseau, Rima Abdul Malak, Clément Beaune mais aussi Sylvie Retailleau. Une partie de ces ministres a été remercié pour voir arriver des politiques de la droite sarkozyste. 

Il faut tout de même souligner que le nouveau Premier ministre a fait le début de sa carrière politique au Parti socialiste. Sans aveuglement, la gauche française n’a fait que fustiger ce virement vers la droite. Ces nominations soulèvent la question de l’alliance de Renaissance avec Les Républicains. Depuis 2022 et l’absence de majorité à l’Assemblée, Emmanuel Macron a préféré ses interlocuteurs du côté droit de l’hémicycle.

5. Catherine Vautrin prend le Travail, la Santé et la Famille

Catherine Vautrin fut elle aussi ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Son nom avait circulé il y a deux ans lors de la nomination d’Elisabeth Borne en tant que Première ministre. Celle-ci était sur le point de s’installer à Matignon quand elle a appris ce changement de dernière minute. 

Aujourd’hui, Emmanuel Macron et Gabriel Attal lui proposent un ministère de luxe. Les réactions ont fusé notamment du côté des communautés LGBT, Catherine Vautrin s’était positionnée contre le Mariage contre Tous. A gauche, François Ruffin a réagi sur le réseau social X (ex Twitter).

6. Les ministères régaliens entièrement masculin

En 2017 et en 2022, Emmanuel Macron a répété son envie d’un quinquennat pour les droits des femmes. Pourtant, on observe après ce nouveau remaniement que les ministres régaliens restent des hommes. Bruno Le Maire reste le ministre de l’Economie et des Finances mais ajoute la Transition énergétique à son portefeuille.  

Sans grande surprise, Gérald Darmanin aurait négocié sa place avant l’annonce des résultats et aurait été assuré de rester place Beauvau. Eric Dupond-Moretti garde sa place en tant que Garde des Sceaux et Sébastien Lecornu dont le nom a été évoqué pour la place à Matignon reste finalement le ministre des Armées. 

7. L’énergie et l’écologie séparées pour la première fois depuis 2007

En 2007, c’est Nicolas Sarkozy qui avait décidé de mêler l’écologie et l’énergie dans un “super-ministère”, action qui avait été réitérée depuis. En 2022, Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher se partageaient ce ministère. Christophe Béchu fut chargé de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Agnès Pannier Runacher de l’énergie. Finalement la Transition énergétique revient à Bruno Le Maire qui doit mener une politique de croissance du nucléaire français. 

Concrètement, lors des réunions au Conseil de l’Union, la France n’enverra plus un ministre de l’écologie à Bruxelles mais celui de l’Economie. L’ONG Greenpeace a d’ailleurs dénoncé “une vision qui favorise le productivisme et le nucléaire au détriment du climat et de la sobriété”.

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