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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Stéphane COURBIT : l’enfant de la télé devient loup de Wallstreet.

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Paul Bondot

Journaliste culture et plus spécifiquement le cinéma et l'actualité de l'audiovisuel
Les sociétés « Banijay » et « Betclic », toutes deux dirigées par Stéphane COURBIT font leur rentrée en bourse ce vendredi 1er juillet. Portrait d’un stagiaire devenu un magnat de l’audiovisuel.

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stephane courait téléphone sourire
©Mehdi DEFOUACH/AFP

Stéphane COURBIT est un patron très connu, mais aussi très discret et aujourd’hui très puissant dans l’audiovisuel français et même mondial. Il a commencé son empire avec la fondation de la société CASE production aux côtés de l’animateur-producteur Arthur. Ils vont tous deux produire une émission culte du Paysage Audiovisuel Français (PAF): « Les enfants de la télé ». Le petit écran doit au producteur un genre qui a bouleversé le début du XXIème siècle : la télé-réalité.  C’est lui qui est à l’origine de son introduction en France avec « Loft Story » que Stéphane COURBIT a lancé en 2001.

Très remarqué dans le milieu audiovisuel pour son sens du marketing et son sens redoutable des affaires, le petit producteur va vite avoir la folie des grandeurs. 

A l’assaut du Paysage Audiovisuel Français 

Après être passé par la direction d’Endemol France, il crée sa propre holding « Banijay Entertainement ». Sa nouvelle société regroupe des entreprises très connues dans le PAF comme H2O (la société de Cyrille HANOUNA), Air productions (la société de Nagui), adventure-line productions (la société qui produit notamment « Fort Boyard » ou « Koh-Lanta »), mais aussi des sociétés de production audiovisuelles très implantées dans des pays étrangers. C’est à cet instant que la carrière de Stéphane COURBIT prend une tournure internationale.  

Champion du monde

En 2020, il achète « EndemolShine » et devient un véritable champion du monde ! En effet, en seulement quelques années, et à force de négociations durement menées et réussites par le patron français, Stéphane COURBIT – via Banijay-EndemolShine – devient le premier producteur de contenu audiovisuel mondial. Aujourd’hui, il possède 120 sociétés implantées dans 22 pays. Un record. 

Léonardo Di Caprio dans “Le Loup de Wall Street” réalisé par Martin Scorcsese ©Metropolitan FilmExport

Dans la gueule du loup 

Deux ans après ce rachat, qui a accentué l’effet de concentration des médias, Stéphane COURBIT fait son entrée en bourse. 
Avant cela, en parallèle de l’audiovisuel, le patron français a dû se diversifier. Il a notamment fait recette dans les paris sportifs avec sa société BetClic.

C’est donc le vendredi 1erjuillet 2022 à 09h00 que Banijay et Betclic ont fait leur entrée à la Bourse d’Amsterdam avec un titre en hausse vendredi sous le nom de FL Entertainment dont la valeur boursière est estimée à 4,1 milliards d’euros, soit bien au-delà de celles des groupes TF1 et M6 réunis. Ces deux chaînes ont pour vocation à fusionner très prochainement. C’est là le véritable objectif de Stéphane COURBIT : être le leader et le rester quoi qu’il en coute. Il veut pouvoir rivaliser, non pas avec les chaines et sociétés de production françaises, mais avec les mastodontes mondiales comme Netflix, Amazon, Disney. 

Un vrai parcours de héros de série, lui le fils de postier d’un petit village de la Drôme, arrivé sans un sou à Paris dans les années 90, il fait aujourd’hui une entrée remarquée en bourse. Milliardaire et puissant, de stagiaire auprès de Christophe Dechavanne, il est devenu à 57 ans, un Loup de wallstreet. Quelle sera sa prochaine victime ?  

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