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Vagues de chaleur en France : quelles solutions contre le dérèglement climatique ?

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Le mois de juin et de juillet continuent d'enregistrer des températures anormalement élevées, une tendance qui semble se répéter d'année en année. Le réchauffement, changement, ou encore dérèglement climatique ne résonnent plus comme des notions abstraites pour personne. Ces phénomènes, qui décrivent l'impact des activités humaines comme étant sources de changement d'environnement et d'intensification de phénomènes naturels, pourraient avoir des conséquences cataclysmiques selon le rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) publié en avril 2022.

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Une dose d'optimisme ne fait pas de mal: quarante-neuf pays ont déjà derrière eux leur pic d’émissions de CO2. © Thomas Hafeneth via Unsplash License

Les mesures préventives contre la canicule

En 2014, la présentatrice météorologique Evelyne Dhéliat avait annoncé un bulletin fictif présentant le déroulé d’un épisode caniculaire pour l’année 2050, qui s’est avéré réel ces dernières semaines.

Alors que la tendance est à la répétition concernant ces épisodes, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures afin de préparer au mieux l’ensemble de la population.

Les populations de personnes âgées, fragiles ou en situation d’handicap sont invitées à se faire recenser auprès de leurs services municipaux. Le principe d’aide mutuelle est de rigueur.

Les gestes comme boire de l’eau régulièrement, rester dans des endroits frais, prendre régulièrement des nouvelles ont également été stipulés par l’organisme de santé public.

Alors que 12 départements de France avaient été placés en vigilance canicule rouge, les écoles primaires et collèges concernés ont fermé leurs portes le vendredi 17 juin dernier.

Les conséquences du dérèglement climatique en France

Si certaines régions du monde paient dors et déjà le prix fort de ces chamboulements météorologiques, la France reste plus ou moins épargnée. La question demeure cependant, pour combien de temps ?

En effet, les fortes chaleurs qui se sont abattues sur le pays avant même la date de début officiel de la période estivale ne sont qu’un des nombreux symptômes du mal climatique. Inondations, giboulés, orages violents, stress hydrique se sont également banalisés au cours des années.

Les incendies qui ont touché 20 000 hectares dans la Gironde en une semaine de juillet n’est que le triste début d’une “véritable poudrière” qu’avait prédit le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France lors d’une interview pour France Info, le 14 juin dernier.

Pour lutter contre toutes ces dérives climatiques et les différents aléas conséquents sur la vie des populations, le Conseil des Ministres a annoncé l’allocation de 500 millions d’euros consacrés à la renaturation des villes. En d’autres terme, la végétalisation des espaces urbains est priorisée afin de ramener de la fraicheur dans ces lieux particulièrement vulnérables en tant de fortes chaleurs.

Ainsi, l’urbanisme des villes est repensé dans de nombreux coins de l’hexagone. Environ un cinquième du littoral français est également menacé par la montée progressive des eaux.

Les villes côtières de Caen, le Havre dans le Nord-Ouest ou bien Marseille au Sud sont concernées tout comme 124 autres communes françaises par la perte de terrain et les modifications foncières qui l’accompagnent.

La loi Climat et Résilience votée en 2021, inspirée de la Convention Citoyenne sur le climat, prévoit de nouvelles dispositions pour ces communes en première ligne.

La notion de recul du trait de côte devra désormais être inscrite dans au moins un document d’urbanisme local (carte communale) des communes concernées, accompagnée de la création d’un droit de préemption afin de “prévenir les conséquences du recul du trait de côte” (article 244).

Par ailleurs, cette loi prévoit également l’installation obligatoire de dispositifs de production d’énergie renouvelable tels que des panneaux photovoltaïques ou des toits végétalisés lors d’une construction, d’une extension ou d’une rénovation lourde sur les bâtiments de plus de 500 m² à partir de 2023.

Les mesures prises par d’autres pays européens face au dérèglement climatique

Face à l’urgence qui se dresse, la communauté européenne et certains pays en particulier ont commencé à prendre les devants en amont des menaces environnementales, humanitaires et économiques posées.

 Climate-ADAPT est une plateforme utilisée par l’Agence Européenne pour l’environnement (AEE) depuis 2020 afin de récolter un ensemble de données sur les pratiques innovantes et les efforts déployés par les institutions locales européennes, évaluant à la fois les risques et les pertes liées au changement climatique.

Les stratégies d’adaptation et de résilience sont déployées dans de nombreuses métropoles européennes. Les Pays-Bas par exemple, ont lancé le programme Delta, visant à rehausser les digues de plusieurs mètres de haut afin de protéger la ville de Rotterdam et Amsterdam, cette dernière se trouvant à environ 7 mètres en dessous du niveau de la mer.

Plus au Nord, la capitale danoise est en passe d’atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2025. Une ambition rendue concrète par l’utilisation à 75% par ses habitants du réseau de transports publics, du vélo et des déplacements piétons. Un système de chauffage urbain co-généré lors de la production d’électricité et l’incinération des déchets alimente 90% des foyers de la métropole.

En 2019, Angela Merkel avait également annoncé un investissement de 100 milliards d’euros d’ici 2030 à l’échelle nationale pour la protection du climat et la transition énergétique. Cet investissement se traduit concrètement par la réduction d’émission de gaz à effet de serre, notamment à travers la promotion des transports publics qui passe par une rénovation du réseau de rails de la Deutsche Bahn.

Par ailleurs, l’Italie est le premier sur la liste des pays européens concernant le nombre de morts liés à des événements météorologiques extrêmes tels que des inondations et des épisodes caniculaires (20 000 depuis 1999). L’effondrement du glacier de la Marmolada qui a fait 7 victimes du 5 juillet dernier est également à déplorer de ces mêmes raisons, sans mentionner la désertification du territoire ou bien le phénomène répété “aqua alta”, crues des eaux qui avaient touché la ville de Venise en 2019.

Cependant, la Péninsule aborde une approche moins directe dans sa lutte contre le dérèglement climatique, sa particularité consistant à être le premier pays européen à inscrire cette lutte dans son système éducatif.

Outre ces initiatives plus ou moins tangibles, la végétalisation des villes, le développement de nouveaux matériaux contribuant à la réduction de la consommation d’énergie des bâtiments, le développement de l’agriculture urbaine, le concept des smart cities ou bien même des villes flottantes sont d’autres exemples de politiques d’urbanisme prometteuses qui pourraient porter leurs fruits dans les années à venir.

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