Le chocolat Dubaï est dans tous les écrans et sur toutes les bouches, pourquoi autant d’engouement ? En vaut-il vraiment la peine ? Nous avons testé pour vous. (spoiler : ne vous infligez pas ça…)
Il est là, le nouveau trend’sor de nos supermarchés est enfin à portée de main (ou plutôt de billets) ! Face à l’intensité de la TikTok mania, nous nous sommes lancés à la recherche du précieux. Cette recette locale dubaïote, à base de nouilles kadaïf et de pistache, est peu ancrée dans la culture du pays. La marque d’origine, Fix Dessert Chocolatier, est très difficile à trouver en France et disponible uniquement chez Lidl. Relayé massivement sur les réseaux sociaux, le produit a été dévalisé dans les magasins, laissant les rayons complètement vides. Après avoir écumé les rayons de Lidl, Super U, Carrefour, c’est à Franprix que nous trouvons notre premier Dubaï chocolat.
Pas de chance, le nôtre est une imitation… Mais fort de nos échecs passés nous achetons deux tablettes, une lait et une noire, pour la modique somme de 7 euros les 100 grammes. Un prix excessif lié à la demande soudaine et excessive de Chocolat Dubaï créant, ces derniers mois, une raréfaction des pistaches, voire une pénurie de production aux Etats-Unis. Après avoir remercié notre aimable caissier, nous nous empressons de déballer le sésame. Une boîte en carton et un emballage plastique plus tard, nous y sommes ! Nous croquons dans les tablettes.
ça se déguste
La première sensation est…décevante. Le chocolat nous fond entre les doigts et ne se laisse pas découper à la main. La texture, bien que fondante, ne permet pas d’oublier la fine épaisseur du chocolat et l’absence de croustillant. La deuxième sensation est…décevante. Le goût de la pistache est imperceptible, tout comme celui du chocolat noir. C’est finalement la plaquette au lait qui nous convainc le plus. N’étant pas des experts, nous nous rendons à quelques pas de là dans la chocolaterie artisanale Plaq.
Dans la boutique, Elise nous accueille gentiment et accepte la dégustation, au risque de devenir martyre des chocolatiers. « Je n’en ai jamais mangé », nous assure-t-elle. Elle ne sera pas déçue… « Visuellement ça ne donne pas très envie. C’est très différent de ce qu’on a l’habitude de goûter. » Si on la trouve un peu dure sur ce point, la suite va nous mettre d’accord. « C’est un chocolat qui n’est vraiment pas bon, il est affreux. Pareil pour la pistache, on ne la sent pas. Ça aurait été de la noisette, je n’aurais pas senti la différence. »
K.O Technique pour le chocolat Dubaï. Pour nous faire comprendre son ressenti, elle découpe un bout de son propre chocolat. « C’est un praliné, le cacao vient de Tanzanie et les pistaches de Sicile. » Une fois dans la bouche, le paradis s’ouvre à nous. La texture, le goût, tout est parfait et le plaisir est triplé, comme le prix, à 21 euros les 110g.
Un chocolat pas si vert
Si comme nous, vous avez un palais aussi fin que votre porte-monnaie, le site Kaizen propose une recette maison « éthique et responsable », qui vous permettra de savourer, enfin, un bon chocolat Dubaï. Au-delà d’assassiner le marché, le chocolat pollue et assassine la planète. Son empreinte carbone est due en majorité à la déforestation, à laquelle il faut ajouter la transformation industrielle et le transport. Face à cela, la solution la plus simple pour éviter le mauvais chocolat et la pollution désastreuse qu’il engendre, c’est de ne plus en manger. L’Europe étant le plus gros consommateur, avec 60 % du chocolat au niveau mondial, c’est à nous de montrer l’exemple. Une raison de plus pour ne plus jamais racheter de chocolat Dubaï, ni même d’aliment tendance d’ailleurs.