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César : Nominations records pour « Illusions perdues »

Maïlys Boireau-Saint-Marc

Maïlys Boireau-Saint-Marc

Étudiante en Master de Littératures Langues Patrimoines et Civilisation à L'Université d'Angers, je porte un grand intérêt à l'actualité ainsi qu'aux mondes de l'Art et du sport. Je souhaite poursuivre mes études dans le journalisme et vous souhaite bonne lecture !
Ce mercredi 26 janvier, la présidente de l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma, Véronique Cayla, a dévoilé la liste des nominations pour les César 2022. Parmi elles, le film les « Illusions perdues » réalisé par Xavier Giannoli, s’est particulièrement distingué avec 15 nominations.

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©iwonderpictures

Une pluie de nominations pour un casting cinq étoiles 

Dans l’histoire de la cérémonie des César, c’est la première fois qu’un film est nommé 15 fois. On trouve notamment « deux doublons » dans les catégories du « Meilleur acteur dans un second rôle » avec Xavier Dolan et Vincent Lacoste et de la « Meilleure actrice dans un second rôle » avec Jeanne Balibar et Cécile De France. Ce long-métrage est également nommé dans les catégories reines du « Meilleur film », de la « Meilleure réalisation » et de la « Meilleure adaptation » mais aussi dans celles plus techniques mettant en avant le son, la photo, le montage ou les effets visuels ou encore les costumes et le décor. 

Le 25 février, pourrait donc être une soirée historique pour le cinéma français. 

Une adaptation spectaculaire 

Benjamin Voisin dans les “Illusions perdues” ©iwonderpictures 

Les « Illusions perdues », adaptation du chef d’œuvre de Balzac, est le huitième long-métrage du français Xavier Giannoli. Il explique : « Ce n’est pas une illustration de l’œuvre, c’est une adaptation de ce que moi j’ai ressenti, avec un désir de rendre hommage au génie balzacien. » 

Ce film nous plonge dans le Paris bouillonnant du XIXème siècle, rempli de promesses et d’opportunités. On y suit Lucien de Rubempré (interprété par Benjamin Voisin), un jeune provincial ambitieux, rêvant de devenir un poète reconnu. Ce personnage innocent et romantique quitte donc l’imprimerie familial pour tenter sa chance à la capitale. Il découvre alors un monde rempli de faux-semblant et de coups bas, où chacun est prêt à se corrompre pour de l’argent et une miette de pouvoir. 

Son réalisateur résume parfaitement : c’est « une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. » 

Le miroir de notre époque 

Lorsque l’on regarde le film, on ne peut qu’être frappé par son intemporalité et son universalité. On y voit s’opposer « une jeunesse idéaliste » prête à défendre ses convictions contre « une société rompue aux codes cyniques du monde. » 

Comment ne pas faire de rapprochement avec notre monde contemporain. Nos sociétés sont devenues individualistes et souvent régies par l’argent et le capitalisme. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres et l’écart se creuse. La liberté de la presse est de plus en plus mise à mal. Les journalistes sont souvent menacés voire emprisonnés. Ils doivent répondre à des actionnaires et subir les pressions politiques. Les Fake news sont monnaie courante et il faut maintenant vérifier les informations qui sont diffusées. La corruption et les lobbyings empoisonnent les pouvoirs… Tellement de ressemblances et de résonnances avec ces illusions perdues. 

À voir aussi:

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