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Symbole de renouveau: Exotec première licorne industrielle française

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Florian Tupinier

Exotec est devenue la première licorne industrielle française suite à un financement obtenu en série D qui a propulsé l’entreprise dans de nouvelles sphères.

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première licorne industrielle française

Exotec est devenue la première licorne industrielle française suite à un financement obtenu en série D qui a propulsé l’entreprise dans de nouvelles sphères.

Qui est la première licorne industrielle ?

La nouvelle licorne Exotec originaire de la Croix (Hauts de France) est spécialisée dans la conception de robots et de bras articulés à destination des acteurs du e-commerce.

L’entreprise propose des systèmes d’entrepôts robotisés pour une cinquantaine clients répartis dans 30 pays. Elle épaule des grands noms comme le japonais Uniqlo, Carrefour ou encore Cdiscount dans la partie logistique et stockage de leur activité en proposant des solutions innovantes.

La start-up , a signé une levée de fonds de série D de 292 millions d’euros. La start-up est désormais valorisée à près de 2 milliards de dollars.

La dernière levée de fonds d’Exotec fait de la start-up la première licorne industrielle du pays. Elle a été menée par l’Américain Goldman Sachs Asset Management, en collaboration avec le fonds de Bpifrance, Large Venture, ainsi que par 83North, Breega et Iris Capital.

Depuis 2015, l’entreprise est parvenue à lever un total de 450 millions de dollars.

D’où vient le succès d’Exotec ?

Un projet qui répond à de multiples problématiques

Tout d’abord, Exotec offre une réponse innovante aux problèmes actuels du travail en entrepôt. La première licorne industrielle française du jour.  En effet, de nombreuses plaintes émanant de salariés dénoncent les conditions de travail dans les entrepôts logistiques. Le géant Amazone en particulier a vu son image être ternie par les conditions de travail au sein de ces entrepôts.

Face à cette pénibilité du travail, Exotec apporte une réponse technique innovante qui fait collaborer le robot et l’humain.

Cette innovation, c’est celle du robot « 3D » qui contrairement à ces concurrents direct se sert de la verticalité de l’espace de stockage. Les « skypods » d’Exotecs peuvent monter jusqu’à 12 mètres de hauteur pour aller chercher des commandes. Les bénéfices d’une telle innovation sont nombreux.

Grace à cet entrepôt plus dense la “bétonifiaction” engendrée par la construction de l’espace de stockage est minimisée. De surcroit, cette concentration verticale de la marchandise engendre une forte baisse des coûts de l’immobilier pour l’entreprise. L’automatisation des machines offre aussi une optimisation des performances (énergie consommée, rendement horaire,…) qui deviennent adaptables aux besoins de l’entreprise.

Enfin, ce robot est conçu pour être le plus agile et flexible possible et ainsi répondre aux modifications constantes des entrepôts comme les changements de surfaces ou d’organisation interne de la marchandise.

Une entreprise qui casse les codes

Cette entreprise semble aussi répondre au dilemme cornélien de l’industrie française. En effet, la manufacture française a très mauvaise presse. Le coût de la main d’œuvre y serait trop chère, le droit du travail trop contraignant et la taxation abusive.

Le coup de maître d’Exotec, c’est sans doute d’avoir réussi à se défaire avec succès de toutes ces contraintes en se concentrant sur 2 objectifs : la qualité et l’innovation constante.

En effet, la société qui a fait le choix courageux de la relocalisation assemble toutes ces machines en France. La plus-value technologique décharge largement le surcoût engendré par sa situation géographique.

C’est cette orientation vers « l’innovation utile » qui a aussi séduit les investisseurs. En effet, de nombreux observateurs décrivent les 960 licornes mondiales comme des outils de spéculation sans valeur ajoutée. Comment les blâmer quand on constate que sur les 25 licornes françaises la grande majorité est constituée d’entreprises du secteur digital. Cette situation rappelle forcément celle de la bulle internet.

Dans le cas d’Exotec, cette critique ne tient pas une seconde. La stratégie de l’entreprise se base sur une réelle innovation technologique et est loin du cliché d’une l’énième application inutile surévaluée par les marchés. De plus, cette société a déjà fait ses preuves en séduisants des leaders du e-commerce et de la grande distribution.

L’avenir d’Exotec : première licorne industrielle française

Exotec souhaite élargir sa gamme de produits pour toucher de nouveau clients.

L’amélioration de son logiciel de gestion est indispensable pour pouvoir proposer une solution clé en main aux investisseurs sans sous-traiter certaines tâches à d’autres entreprises. La start-up lilloise souhaite proposer à ces clients des entrepôts entiers uniquement avec leur technologie.

Dans cette optique, la firme nordiste va recruter 500 ingénieurs orientés R&D d’ici 2025. Cette volonté de développement technologique va de pair avec les ambitions d’expansion géographique de la firme.

Le choix de Goldman Sachs pour la levée de fonds en série D n’est pas anodin. Le marché américain constitue la prochaine cible majeure d’Exotec. La réputation de Goldman Sachs facilite notamment l’entrée de la start-up française sur le marché américain. En définitive, grâce à son carnet d’adresses très fourni.  

Exotec devient la 25e licorne française – Capital.fr

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