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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

L’Imagerie d’Epinal, quand les technologies immersives rendent accessible le patrimoine culturel français

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Célia Courteix

Actuellement en master littératures et médiations à l'Université de Lorraine à Metz, je m'intéresse à l'actualité culturelle et littéraire. Depuis octobre 2023, je rédige des articles pour la rubrique culture. Mes champs de prédilection sont la littérature et l'utilisation de l'IA dans les domaines culturels.
Depuis 2016, le musée de l’Imagerie d’Epinal propose à ses visiteurs de remonter le temps et de pénétrer les ateliers d’impression avec un média plutôt moderne… la réalité augmentée sur tablette.

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Réalités augmentée et virtuelle, de quoi parle-t-on ?

La réalité virtuelle nous plonge directement dans un monde en trois dimensions ; c’est une véritable immersion au cœur du lieu, de l’espace. Elle nous fait voir un monde différent de celui qui nous entoure. En revanche, la réalité augmentée joue sur le lieu dans lequel l’utilisateur se trouve en ajoutant des éléments virtuels en 3D sur lesquels il est possible d’interagir.

Dans le milieu culturel, leur utilisation se popularise. Nombreux sont les lieux culturels à se doter de nouveaux moyens technologiques pour offrir aux visiteurs une expérience immersive ; qu’elle soit en réalité virtuelle ou augmentée. A Lyon, Paris et Bordeaux, la société Excurio propose une visite en réalité virtuelle des monuments égyptiens. Pendant près de quarante-cinq minutes, les visiteurs, équipés de casque de réalité virtuelle se déplacent au cœur de l’Egypte… tout en restant en France, dans un espace clos de 1000m² !

L’Imagerie d’Epinal, un musée sur l’histoire de l’imprimerie

Au cœur du département vosgien, la ville d’Epinal abrite depuis le 18e siècle l’Imagerie d’Epinal, transformée en musée dans les années 2010. Il abrite les machines et ateliers d’origine ayant permis la production massive d’images et d’illustrations anciennes par impression ou gravure. Encore aujourd’hui, elle continue de faire perdurer le patrimoine iconographique en proposant de nouvelles créations.

Ce lieu nous ramène au cœur du 18e siècle où l’imprimerie a fait sa première apparition en terres vosgiennes. Des illustrations, planches de bande-dessinée et autres représentations d’origine sont exposées dans l’ensemble du bâtiment. Le visiteur peut se déplacer, passant d’un atelier à un autre et découvrir de nombreuses techniques d’art graphique. Il est possible de voir les systèmes d’impression par lithographie – impression d’un dessin sur pierre – aquatype – colorier les illustrations avec plusieurs couleurs – ou encore xylogravure – gravure sur bois.

Un outil pédagogique et ludique

Depuis 2016, le musée propose à ses visiteurs une visite des ateliers en réalité augmentée. Munis de la tablette Histopad, ils sont libres de déambuler et d’avancer à leur rythme et peuvent s’informer de manière autonome sur des points d’information. Cet outil se sert de la géolocalisation du visiteur pour suivre son parcours et proposer à chaque nouvelle entrée dans une pièce, la configuration de l’espace tel qu’il est devant lui. Les intéractions sont diverses, allant de vidéos montrant les processus de production et l’utilisation des machines à des animations 3D, en passant par des notes informatives ou encore des illustrations d’origine. Pour Manon, une étudiante qui s’était déjà rendue dans ce musée avant le passage à la réalité augmentée, cette visite a été “très intéressante car elle nous permet d’apprécier l’exposition à notre rythme. Pour les personnes qui ont de l’anxiété sociale c’est même très intéressant, elles peuvent revenir sur des informations sans peur de déranger le guide.” Maëlle, également étudiante, a par la suite rajouté qu’elle y trouvait aussi un intérêt. Selon elle, “cela permet d’évoluer avec son temps, de captiver d’une nouvelle manière le public, notamment le public jeune qui baigne beaucoup plus dans la tech !”

Une visite par réalité augmentée ne saurait remplacer la présence d’un guide, mais pourrait être un bon appui et offrirait des informations complémentaires sur lesquelles le visiteur serait libre de retourner. Min, étudiante, a tenu à préciser que “même si les technologies immersives se développent rapidement dans les lieux culturels, les professionnels proposent un service plus flexible et personnalisé en fonction des groupes. […] Mais cette technologie moderne apporte de nouvelles inspirations en termes de médiation culturelle.” En revanche, “la réalité augmentée pourrait remplacer les visites commentées, mais je préfèrerais que cela soit davantage un apport sur lequel s’appuyer !” souligne Maëlle.

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