11 septembre 2001 : les États-Unis en deuil
Alors que la ville commençait à se réveiller et s’agiter, quatre avions en destination des États-Unis se faisaient pirater par un ensemble de djihadistes. En effet, c’est à 8h46 que le premier avion, le vol American Airlines 11, percute la face nord de la Tour du World Trade Center.
Certains témoignages expliquent que les citoyens américains ne sont pas tout de suite préoccupés de ce qu’il se passait. New-York, ou bien la ville qui ne dort jamais, grouille de personnes agitées et pressées le matin. Pour eux, ce n’était qu’un simple accident. Cependant, à 9h03, un deuxième avion, le vol United Airlines 175, percute l’aile Sud du World Trade Center. Ce deuxième choc fait sombrer la ville de New-York dans le chaos total. À ce moment-là, il n’y a plus de doute pour personne, ce n’est pas un accident : les États-Unis d’Amérique viennent d’être attaqués.
On apprendra plus tard que deux autres avions ont également été détournés. Un s’est crashé sur le Pentagone, emportant les soixante-quatre personnes à bord ainsi que vingt-cinq personnes du Pentagone. Le quatrième avion était destiné à la Maison Blanche. Mais les passagers, ayant compris ce qu’il se passait, se révoltèrent. L’avion s’écrasa alors au sud-est de Pittsburgh, sauvant ainsi le symbole de Washington.
L’attentat, commandité par les membres du réseau d’Al Qaïda, a fait 2 977 morts et 6 921 blessés. Ce bilan tragique fait de ce drame l’attentat le plus meurtrier jamais réalisé. Outre les occupants des Tours Jumelles, de nombreux pompiers et policiers y ont laissé la vie en tentant de sauver celles des autres. Au lendemain de l’attaque, le Président Bush déclare que les États-Unis traqueront ceux qui ont perpétué ce drame. Il plonge alors le pays dans une guerre sans fin contre le régime djihadiste.
Une commémoration sous le signe de l’émotion et de la festivité
C’est donc en ce samedi 11 septembre 2021 que les citoyens américains se sont tous réunis afin de commémorer cette date inoubliable et de rendre hommage aux victimes. Plusieurs personnages politiques importants étaient au rendez-vous, Joe Biden et sa femme en tête de file, mais aussi l’ancien Président Barack Obama et sa femme Michelle, ou encore Bill Clinton. L’ancien Maire de la ville de New-York était également présent pour montrer son soutien.
Pour commencer cette journée de commémoration, une minute de silence a été observée à 8h46 précise, l’heure à laquelle vingt ans plus tôt le premier avion a percuté la Tour Nord. S’en sont suivis plusieurs témoignages de familles des victimes. Puis, il y a eu une deuxième minute de silence en souvenir de la deuxième Tour du World Trade Center. Les festivités ont continué leur cours avec l’intervention de Bruce Springsteen et son interprétation de « I’ll Ses You In My Dreams ».
Hommage mondial
Comme chaque année, les noms des 2 977 victimes ont été lus à voix haute afin de leur rendre hommage. Dans l’un de ses discours présidentiels, Joe Biden appelle à l’unité, qu’il considère comme leur plus grande force. C’est également le message que d’autres chefs d’États ont souhaité véhiculer sur les réseaux sociaux. C’est le cas d’Emmanuel Macron qui écrit sur Twitter « Nous n’oublierons jamais. Nous combattrons toujours pour la liberté », tout comme la reine Élisabeth II l’a fait.
En fin de journée, des jets de lumières ont jailli du Ground Zéro, monument érigé à la mémoire des Tours Jumelles. Ce mémorial est un lieu de recueil pour beaucoup de citoyens américains. Deux grands bassins ont été implantés à l’endroit où se situaient les Tours Jumelles. Le nom de chaque victime de cet attentat y est gravé. C’est donc dans un silence d’hommage que s’est terminé cette journée de commémoration des vingt ans du 11 septembre 2001.
À la tombée de la nuit, deux immenses projecteurs verticaux ont illuminé la nuit new-yorkaise, à l’endroit précis où s’élevaient les deux tours jumelles détruites il y a vingt ans. ROBERTO SCHMIDT / AFP
Hommages aux victimes sous un contexte politique tendu
Cependant, la commémoration des vingt ans du 11 septembre ne s’est pas faite sans tension. D’un côté, on retrouve un Joe Biden critiqué et remis en question par certains pour sa politique internationale. Les critiques concernent notamment le retrait des troupes en Afghanistan en août dernier suite à la prise de pouvoir des Talibans. Une occasion que Donald Trump n’a pas loupée pour souligner « l’incompétence » de son successeur face à la crise dans laquelle se trouve actuellement le pays.
Pendant ce temps-là, George W.Bush a pris la parole ce samedi. Ancien Président des États-Unis en place lors des attentats, il explique dans son discours la désillusion qu’il ressent face au manque d’union politique dans son pays. « Si on parle de l’unité de l’Amérique, ces temps semblent lointains » explique-t-il dans son allocution. Vingt ans après les attentats, ce dernier considère que les États-Unis ne sont plus les mêmes qu’à son époque.
La crise sociale continue
S’ajoute à ces nombreuses critiques, une crise sociale qui ne désemplit pas. Une semaine avant cette commémoration, Joe Biden a demandé la déclassification de documents issus de l’enquête sur les attentats du 11 septembre. Ils devraient être publiés dans les six mois à venir. Cet engagement, pris par Joe Biden, faisait partie des promesses faites lors de sa campagne présidentielle l’an dernier. Ces lourds secrets d’États, s’ils sont révélés au grand jour, ne feront qu’accentuer la crise actuelle. D’après certaines sources, certains de ces documents impliqueraient l’Arabie Saoudite dans les attaques.
Le Président des États-Unis souhaite maximiser « la transparence, en ne recourant à la classification que lorsqu’elle est étroitement adaptée et nécessaire ». Souvenons-nous de l’affaire des Pentagons Papers qui avait fait couler de l’encre sur les secrets-défenses de l’État. Par cet engagement de transparence, Joe Biden souhaite améliorer la relation de confiance avec ses citoyens et son peuple. En attendant, il devra continuer de faire ses preuves auprès du peuple américain. Pour certains, améliorer sa politique sanitaire ou internationale devra être dans ses priorités.
