Colmar : une femme tuée par son conjoint par défenestration

Ce jeudi 3 juin, une femme de 48 ans est morte, défenestrée depuis le huitième étage d’un immeuble. C’est son ex-conjoint qui est responsable de cet acte, après l’avoir poussée dans le vide. Depuis, il a été placé en garde-à-vue. Il s’agit du 49ème féminicide depuis le début de l’année.
féminicide
Un ex-compagnon déjà condamné par la justice

Le meurtrier, Thomas F, a été condamné auparavant par la justice pour violences conjugales. Il était également interdit d’approcher son ex-compagne sur décision de justice, mais il n’aurait jamais respecté cette ordonnance. En janvier 2019, pour les mêmes raisons, il était condamné à 6 mois de prison avec sursis. 

Selon le témoin qui a prévenu la police peu avant le drame, l’homme était « complètement imbibé ». Ce même témoin a ensuite emmené les forces de l’ordre dans l’appartement de la femme. Son ex-conjoint se trouvait toujours sur les lieux et a été menotté puis emmené pour être placé en garde à vue. Le suspect a également indiqué avoir agi en conséquence à « une violente dispute » avec son ex-compagne. Il aurait par la suite envoyé des canettes de bière vers le corps de la femme au sol. Les tests d’alcoolémie ont également montré que son taux était proche des 2,5 grammes dans le sang. 

Ce samedi, il a été présenté au parquet pour ouvrir une information judiciaire. Il a enfin été mis en examen pour « homicide volontaire par conjoint ». 

Le suspect reconnaît les faits

La procureure de Colmar a tenu à apporter des précisions sur les événements. Tout d’abord, elle affirme que le suspect « assume sa responsabilité ». Elle ajoute également qu’il éprouve à l’heure actuelle « de la tristesse, et qu’il pleure ». Néanmoins, la procureure tient, au-delà de la simple reconnaissance des faits par le suspect, à faire toute la lumière concernant cette affaire. 

En effet, elle admet que dans ce genre de situations, « il y a parfois la problématique de l’emprise ». D’une certaine façon, elle redoute qu’il y ait eu ici une situation où la victime a repris contact avec son ancien conjoint et qui l’aurait donc amené à ne plus respecter l’injonction d’éloignement. La procureure est donc amenée à établir précisément les emplois du temps des deux personnes impliquées dans cet événement. Cela devrait permettre de pouvoir connaître très précisément ce qui a conduit à un tel événement.

Pour ces actes commis, le suspect risque une peine de prison à perpétuité. 

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