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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

COVID-19 : Et les SDF ?

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Perrine Turgault

Étudiante en première année à HEIP (Hautes Études Internationales et Politiques).
Avec plus de 300 000 SDF français, l'heure en est à l'inquiétude en temps de crise sanitaire. Souvent laissés à eux-mêmes, les sans-abris se trouvent plus vulnérables que jamais dans un contexte de confinements, distanciation sociale et port du masque. Mais alors quels sont les dispositifs mis en place ? Sont-ils efficaces ?

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SDF assis dans la rue

Les SDF, qui sont-ils ? 

La célèbre fondation Abbé Pierre a recensé au total près de 300 000 SDF. Mais attention, SDF ne veut pas dire sans abris, ce sont deux termes distincts bien que souvent confondus. Est sans domicile fixe (SDF) un individu qui est confronté à la précarité du logement (squat, hébergement d’urgence) mais qui ne dort pas dehors. Un sans abris est en revanche un individu qui dort dans un endroit non-dédié à l’hébergement de façon habituelle (rue). Ainsi, dans les 300 000 SDF comptabilisés, 27 000 seraient des sans-abris.

Les oubliés de la pandémie 

La pandémie a frappé de plein fouet les populations, et davantage celles en situation de précarité. Les SDF se sont retrouvés plus isolés que jamais. Une grande partie des services d’accueil de jour a été fermée, au même titre que les espaces d’hygiène publiques (bains/douches publics). Les actions telles que les distributions de repas ont aussi largement été limitées. Les bénévoles ont en effet été moins présents et moins volontaires et le contexte sanitaire n’y est pas pour rien. L’absence de masques peut faire peur et l’idée d’être contaminé aussi.   

Quels dispositifs ? 

Bien plus vulnérables, avec un état de santé plus préoccupant, les SDF doivent être une priorité dans la gestion épidémiologique de la Covid-19. Ainsi, pour faire face à la pandémie, l’État a instauré certaines mesures afin d’éviter la prolifération du virus au sein même des centres sociaux. Pour cela, des chambres individuelles ont été ouvertes, des chambres d’hôtel – plus de 9000 – et certains gymnases ont accueilli des habitants de bidons-villes. 

Concernant l’accessibilité à l’alimentation, le gouvernement a mis en place des “chèques-repas” permettant à plus de 60 000 SDF de se procurer de quoi manger.

D’un point de vue sanitaire, certains hôpitaux ont créé des équipes composées d’infirmiers maraudeurs. Ces derniers vont à la rencontre des sans-abris et des sans domicile fixe pour proposer des dépistages (tests PCR).

Un bénévolat encore présent

Pour lutter contre la crise sanitaire, certaines associations n’ont pas hésité à lancer des appels aux dons et des actions visant à limiter la hausse de la précarité au sein des populations SDF. 

Des masques et attestations ont été distribués. Mais ce n’est pas tout, l’association Strasbourg Action Solidarité a lancé un appel au gouvernement pour venir en aide aux plus démunis. Face à la crise sanitaire, économique et sociale, des rapporteurs de l’ONU ont été saisis par une centaine d’associations sur la situation des SDF et migrants en France dans l’idée de trouver de meilleures solutions face à la pandémie. Les associations ont ainsi expliqué que “cette saisine fait état de ce que les personnes vivant à la rue, dans des squats ou des bidonvilles ne bénéficient pas pleinement des mesures de prévention de la covid-19.” Espérons que la situation n’aille qu’en s’améliorant, affaire à suivre donc… 

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