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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Eric Mendes : « il ne faut pas rester chez soi à ne rien faire, il faut faire des projets, il faut vivre ses rêves, il faut y aller !»

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CSactu

Avant le tournage en direct de l'émission Touche pas à mon poste ( TPMP ) présentée par Cyril Hanouna, nous avons eu la chance d'avoir Eric Mendes pour une interview à son image. Il nous reçoit à la Canal Factory de Boulogne-Billancourt pour nous parler de son parcours, ses faits d'armes, ce qui le fait vibrer au quotidien mais aussi ses idées sur des sujets contemporains tels que la politique ou encore la jeunesse. Nous vous proposons donc de découvrir ce personnage haut en couleur, pilier et rouage essentiel du talk-show phare de C8 dans une interview sur le ton de la familiarité, du sérieux mais aussi avec un soupçon d'humour.

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Eric Mendes lors de l'émission Touche Pas à Mon Poste / H20 Production – Banijay Compagny/ Valentin Francy
Eric Mendes lors de l'émission Touche Pas à Mon Poste / H20 Production – Banijay Compagny/ Valentin Francy
Salut Eric, comment vas-tu ?

Super et toi ?

Écoute, je vais bien. Tout d’abord je vais te demander de te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas.

Alors, je m’appelle Eric Mendes, j’ai 32 ans, ça va trop vite. Je suis chauffeur de salle pour les émissions télé et donc du coup ma mission, c’est de mettre de l’ambiance sur les plateaux télé afin que, lorsque les chroniqueurs et les animateurs arrivent en plateau, ce soit la folie ( il utilise le terme ouais à trois reprise sur un ton enjoué comme s’il était en plateau entrain de chauffer la salle ).

Du coup, est-ce que tu peux nous parler de ton expérience TPMP ?

Alors, TPMP, ça va faire maintenant douze ans que je fais l’émission. J’ai commencé avec TPMP et franchement c’est une expérience de ouf, car, au tout début, on avait un tout petit public constitué d’à peine 30 personnes et maintenant on est à 110 voire 115. On avait même fait des saisons où l’on était environ 200 tous les soirs tu vois. Du coup, c’est une expérience franchement cool, très sympa et enrichissante. C’est une émission qui est un peu particulière parce que c’est une émission où l’animateur ( NDLR: Cyril Hanouna ) est tellement speed qu’il faut toujours être speed comme lui. Il faut envoyer du steak quoi.

Eric Mendes lors de l’émission Touche Pas à Mon Poste / H20 Production, Banijay Compagny / Valentin Francy
Tu jouis également d’une relation particulière avec Cyril Hanouna, est-ce que pour toi, ce n’est pas ambivalent d’être un homme de l’ombre dans la lumière ?

( Il hésite avant de répondre ) Très, très bonne question et j’adore la tournure, c’est bien écrit ça. ( Il hésite de nouveau ) En fait, il est vrai que le métier de chauffeur de salle est un métier de l’ombre, on est en coulisses, on s’occupe du public, on travaille aussi avec la production de l’émission et parfois on va être dans la lumière, mais juste au moment où c’est le temps des coupures publicités. Mais voilà, on l’a choisi aussi et cela fait partie du jeu. Moi aussi, un jour, j’aimerais bien être dans la lumière. On verra bien.

Tu anticipes donc mon autre question, j’ai eu l’occasion de voir une interview que tu as accordée au média CRU sur Youtube dans laquelle tu déclarais que tu aimerais animer des émission de télévision. Est-ce que ton premier reportage est un moyen pour toi de t’ouvrir à de nouvelles perspectives ?

J’espère, j’espère. J’ai eu la chance que l’on me propose de faire un documentaire sur la « grande muraille verte » ( NDLR : « la grande muraille verte » est un programme phare du continent africain pour combattre les changements climatiques, la désertification et lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté ). C’était un documentaire qui était vraiment axé sur des sujets tels que l’écologie etc. C’était un exercice que je n’avais jamais fait. J’ai vraiment apprécié et en vrai, j’aimerais plus m’orienter vers cela justement. Vers ce côté où je vais voir les gens au fin fond de la campagne ou en province. Oui, j’aimerais bien animer ce style d’émissions. J’espère que ce sera une porte, une bande démo et peut-être qu’un jour un producteur m’entendra, on ne sait jamais.

J’ai vu aussi que tu avais été chroniqueur avec Cyril Hanouna, comment cela s’est-il passé ?

Oui, c’est vrai que j’ai fait quelques émissions en tant que chroniqueur mais en réalité, être chroniqueur c’est vraiment un métier et tous ceux qui sont autour de la table ont un personnage, un caractère. On a par exemple, Jean-Michel Maire qui va sortir des vannes un peu graveleuses, il y a aussi Gilles Verdez… Chacun a son personnage et pour ma part, c’était très dur parce que je n’avais pas cette personnalité qui fallait je pense autour de la table. J’ai donc essayé mais je n’y ai pas pris plus de plaisir que ça car il s’agit vraiment d’un métier pour moi. Tout le monde croit qu’être chroniqueur c’est simple, les mecs arrivent, ils sont assis, mais c’est super dur, il faut rebondir. Matthieu Delormeau, par exemple, est franchement l’un des meilleurs pour moi actuellement. Il est vraiment très, très, très bon tu vois. Après, il sont tous bons.

Pour revenir sur ton reportage, peux-tu nous parler un peu plus d‘Enquête d’Afrique ?

Je vais te raconter ce qu’il s’est passé autour d’Enquête d’Afrique, tu vas voir, c’est trop drôle. Ce qu’il s’est passé, c’est que, pendant l’épidémie de la Covid-19, je n’ai pas bossé car nous ne pouvions pas accueillir du public. Je me suis donc dis, vas-y, j’ai bien envie de faire mon propre documentaire sur les actions solidaires qu’il y a eu suite a cette épidémie. Finalement, je me décide à faire appel à un pote qui s’appelle Victor et qui me dit « Mec, tu sais que c’est très difficile. Moi, ce que je te propose c’est de rencontrer une productrice qui ne fait que ça.» Je la rencontre ( NDLR: il s’agit de Candy Deubel ), elle me dit de laisser tomber, que c’est mort et que cela ne sert à rien. J’étais déçu. Puis là, elle me dit qu’elle recherche un animateur pour incarner un programme au Sénégal, en plus je suis d’origine sénégalaise donc cela me parlait. Elle me dit que l’émission s’appellerait « Enquête d’Afrique » et porterait sur « la grande muraille verte ». Du coup, je me suis dit « banco », et j’ai accepté sa proposition. On devait tourner ce reportage l’année dernière mais à cause du Covid c’était compliqué. On a pu finalement le tourner en août dernier et il a été diffusé sur Canal+ pop il y a trois semaines. Franchement, j’étais trop content. En revanche, c’était un exercice très difficile parce que je ne suis pas journaliste, j’ai eu un peu de mal mais cela vient avec le temps. Pareil quand j’ai chauffé mes premières salles, c’était pas ouf mais avec le temps tu t’améliores. C’est comme le bon vin j’ai envie de dire. ( Nous rigolons ensemble )
C’était une expérience de fou et j’espère qu’il y en aura d’autres.

Teaser du reportage Enquête d’Afrique présenté par Eric Mendes / Canal+ pop / Viva Prod et Aller Retour Prod / source: Viméo
Je l’espère pour toi aussi. Tu es aussi chauffeur de salle pour l’émission Balance ton poste d’Eric Naulleau mais tu ne parles jamais de politique à l’échelle française. Est-ce que tu pourrais exprimer ton opinion sur celle-ci ?

Sur la politique ? Ah lala… ( dit-il de manière humoristique)
Alors, très bonne question. Tu as des questions très pertinentes toi. Ah là c’est chaud, tu m’as coincé là mec ! ( nous rigolons ensemble de nouveau ) En vrai, je pense que c’est important de voter, surtout cette année. On arrive en 2022 donc l’année des élections présidentielles. Après, je me dis que chacun fait ce qu’il veut. Regarde sur TPMP, mine de rien, quand on voit les sondages, tu as quand même pas mal de personnes qui votent à droite, c’est quand même fou… alors que l’émission est très populaire. Je pars donc sur ce principe là, que chacun fait ce qu’il veut, chacun vote pour qui il veut et chacun fait ce qu’il veut dans l’urinoir. ( il se trompe de mot et nous rigolons ensemble ) Non ce n’est pas l’urinoir, c’est… ( je le corrige tout en rigolant ) c’est dans l’urne pardon. L’urinoir, ce n’est pas la même chose… ( dit-il sur le ton de l’autodérision )

Tu as également lancé ta propre entreprise, Méridien Vingt, pourquoi t’être lancé dans le challenge de l’entrepreneuriat ? Quelle expérience en tires-tu ?

Franchement, je suis face à David Pujadas là ou quoi ? C’est quoi ça là ? Tu es trop fort ! ( me dit-il de manière humoristique tout en soulignant l’intérêt de la question, j’en rigole )
C’est une idée que j’ai eue il y a quelques années. Je me suis dit : « pourquoi ne pas lancer une marque de chaussettes ? » parce que j’avais un peu de temps et j’hésitais sur le fait de concrétiser cette idée ou non. Finalement, il y a eu le Covid et comme je n’ai pas bossé, j’ai décidé de me lancer. J’ai donc lancé ce projet. Pour cela, j’ai fait appel à des designers etc. et j’ai monté ma boîte. La marque s’appelle Méridien Vingt car étant africain et né en France j’ai décidé de faire une référence au Méridien 20 ( NDLR: ligne imaginaire reliant les deux pôles en géographie ) qui traverse l’Europe et l’Afrique. Ce sont des chaussettes Made in France, faîtes dans le Limousin, avec une touche de wax ( NDLR: connu aussi sous le nom de « tissu africain », textile de coton qui reçoit un cirage sur ses deux faces, ce cirage lui donne les couleurs et formes. Ce textile est très rependu en Afrique subsaharienne ). Elles sont produites à Limoges. Je me suis donc lancé, après tout on est jeune, il faut se lancer, se donner des défis et c’est ce que j’ai fait. J’ai lancé cela l’année dernière et je relance la marque pour le mois de décembre.

Du coup, cela se passe bien avec ton entreprise ? Rencontre-t-elle le succès ?

Cela se passe bien en effet. Personnellement, je n’ai pas de notions sur tout ce qui relève du domaine commercial. Je ne suis pas seul derrière ce projet et le plus important c’est l’entourage. Je n’ai pas de notions en textile, je n’ai jamais fait de commerce. Je me suis vraiment lancé comme ça et après je me suis fait aider. Cela marche plutôt bien. La première saison, j’ai vendu tout mon stock de chaussettes et là je refais actuellement un réassort. J’espère que cela va se vendre, on verra.

Tu viens d’évoquer la jeunesse et malgré toutes ces expériences, on peut dire que tu es relativement jeune, est-ce que tu penses que cela est un de tes principaux atouts pour réussir ?

Ce que je me dis, c’est qu’on a la chance d’être jeune, même toi aussi tu es jeune et voilà, il ne faut pas rester chez soi à rien faire, il faut faire des projets, il faut vivre ses rêves, il faut y aller tu vois. Je suis devenu chauffeur de salle en prenant mon téléphone et en appelant plein de boîtes de production parce que j’avais déjà vu ce métier. Donc il ne faut pas lâcher quand tu veux faire un truc. À l’époque, je regardais des émissions comme la Star Académie qui m’ont donné envie de faire de la télé. Quand je parlais avec mes parents de cette envie, ils me disaient : « oui, mais tu ne connais personne…» Au final, j’ai réussi à rentrer dans ce milieu car j’avais la gnaque et j’en voulais. On est jeune, il faut y aller ! On y va à fond et il faut croire en ses rêves ! ( dit-il de manière fédératrice ) C’est le plus important !

Pour conclure cette interview, quel message souhaiterais-tu délivrer à la jeunesse ? Que dirais-tu à un jeune que tu aurais en face de toi ?

Je lui dirais, frérot, t’as de la chance d’être en France. C’est un pays formidable. Il y-a plein d’aides, plein de choses donc vas-y, bouge ton boule mon pote ( NDLR: il veut dire bouger ses fesses ), vas-y bouge toi et vis tes rêves ! C’est très important.

Merci Eric de nous avoir accordé cette interview et nous te souhaitons plein de bonnes choses pour la suite.

Merci a toi. BBBIIIIIMMMM !!!!

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