Gilbert Collard, nouveau soutien d’Éric Zemmour pour les présidentielles 2022

Après les ralliements de François Rivière et Guillaume Peltier, c’est un nouveau membre important de la droite et extrême-droite française qui vient d’annoncer son soutien au polémiste Eric Zemmour. L’eurodéputé Gilbert Collard, membre du Rassemblement National, vient de rejoindre les rangs de Reconquête, le nouveau parti d’Éric Zemmour.
Gilbert Collard aux côtés du candidat à la présidentielle Eric Zemmour. SYSPEO/SIPA
Une « prise de guerre » qui n’est pas que symbolique

Les proches d’Éric Zemmour n’en démordent pas, cette prise « en entraînera d’autres venant du RN ». De nombreux noms circulent dans les cercles politiques, comme ceux du sénateur Stéphane Ravier ou d’un autre eurodéputé Nicolas Bay. Néanmoins, le ralliement de Gilbert Collard est sans aucun doute le soutien le plus important qui vient de rejoindre Eric Zemmour, parmi les derniers soutiens annoncés par le candidat ou son parti lors des dernières semaines. 

Ce ralliement correspond en plus à la volonté du « rassemblement des droites » affichée par Eric Zemmour sur les plateaux télés et dans les journaux. De plus, cette prise de guerre sera à n’en pas douter un coup dur a minima symbolique pour le Rassemblement National. De plus, il permet à Eric Zemmour de continuer d’asseoir son réseau politique dans le sud de la France, où Gilbert Collard, ancien député du Gard, est resté très influent et très présent.

Le Rassemblement National se dit « pas inquiet »

Ce départ correspond à la perte d’un des plus fidèles lieutenants de Marine Le Pen. De plus, même si d’autres départs du Rassemblement National vers Reconquête sont pressentis, les cadres du parti d’extrême-droite continuent d’afficher leur sérénité. Le vice-président et maire de Perpignan, Louis Aliot, déclarait par ailleurs que cela faisait « trois ans qu’[il s’]attendait à ce que Gilbert Collard parte du RN ». 

Pour la cheffe du parti Marine Le Pen, ce départ est loin de représenter le début d’un incendie pour le Rassemblement National. Elle met notamment en avant son « expérience des campagnes présidentielles ». Enfin, elle connaît cette « tactique du salami consistant chaque jour à annoncer un ralliement », tout en sous-entendant qu’elle l’a elle-même appliquée avec les échecs que l’on connaît aujourd’hui. 

Marion-Maréchal Le Pen, prochaine cible majeure du polémiste et de son parti ?

Cependant, la cible assumée du candidat d’extrême-droite est la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen. Cela serait la suite de noms connus dans les partis d’extrême-droite, après Philippe de Villiers ou le cofondateur de Génération Identitaire, Damien Rieu. 

Marion Maréchal est pour le moment restée assez en dehors de cette campagne et n’a toujours pas fait part de ses choix pour la prochaine présidentielle. Elle n’a jamais caché son amitié et sa proximité en termes d’opinions politiques avec Eric Zemmour. Si rien n’est officiel à l’heure actuelle, ce rapprochement serait un autre véritable coup dur politique pour le parti de Marine Le Pen. 

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