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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Imbroglio autour du pass sanitaire à l’Assemblée nationale

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Maxime Robert

208 voix pour, 85 contre, après spéculation, défaite puis discussion, le projet de loi pour la sortie de la covid est enfin adopté. Le problème se situait essentiellement autour du Pass sanitaire et de certaines restrictions de liberté jugées abusives par l’opposition. Cependant, après cette journée de rebondissements, rappelons que ce texte fut d’abord rejeté dans la soirée de mardi. Ce second vote a fait beaucoup parler de lui, en effet, pour beaucoup l’atteinte n’est plus faite aux libertés mais à la démocratie.

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l'Assemblée nationale

Le projet de loi arbore les contours du déconfinement. De fait, les français veulent retrouver leur vie d’avant, profiter de l’été et de la richesse culturelle de notre pays, mais pour cela il faut bien fixer certaines règles. L’idée du gouvernement était donc de maintenir une ouverture progressive à nos anciennes vies tout en maintenant la situation avec une sécurité qui pourrait être enclenchée à tout moment, en cas de situation incontrôlable face à l’épidémie. Cette sécurité est une restriction de liberté automatique prévue du 2 juin jusqu’à fin octobre. 

On retrouve également dans cette loi une idée internationale : celle du pass sanitaire. Ce dernier permettrait à toute personne vaccinée d’accéder à des lieux de grand rassemblement, il s’agit donc d’une incitation à se faire vacciner afin de pouvoir retrouver un maximum de liberté. Ce pass sanitaire à susciter beaucoup de critiques de la part de l’opposition, telles que Pierre Dharréville du PCF qui dénonce « un chantage contre-productif ». 

Toutefois, nous remarquons finalement que lors du premier vote avec un résultat très serré de 108 voix contre et 103 pour, ce n’est pas ce sujet qui a le plus dérangé car il apparaît normal pour un certain nombre, de diverses couleurs politiques, de pousser à la vaccination. Elle connaît d’ailleurs une avancée assez positive pour le moment avec plus de 14 millions de français qui ont reçu une dose et parmi eux plus de 5,5 millions ont reçu les deux doses selon les chiffres du gouvernement. 

Le problème vient donc des restrictions. Le reproche fait à l’exécutif est le manque de clarté dans ce projet, l’idée selon laquelle le gouvernement peut revenir à tout moment sur les libertés de chacun dérange. S’ajoute à cela, l’étendue de ce droit avec des mois de contrôle et un été qui peut changer du jour au lendemain – idée qui ne fait pas l’unanimité non plus. 
Le peu d’écart, 5 voix entre le pour et le contre, pousse le gouvernement à discuter avec les opposants à cette loi. Parmi eux le Modem, pourtant considéré comme partie intégrante de la majorité présidentielle, les députés du groupe centriste ont décidé cette fois-ci de contrer le gouvernement ne se sentant « pas entendus » pour reprendre les propos d’un député de ce groupe souhaitant rester anonyme. Après discussion, le projet de loi sera modifié avec un mois en moins concernant la sécurité en cas de situation critique que nous avons évoquée, le gouvernement pourra donc en profiter au maximum le 30 septembre au lieu du 30 octobre.

C’est à ce moment-là que l’hystérie et le mécontentement apparaissent à l’Assemblée nationale. Alors qu’ils s’étaient d’abord quittés en début de soirée sous des scènes de joies face au rejet de ce projet de loi, l’opposition se retrouve choquée reprochant une liberté démocratique bafouée. À l’image de Nicolas Dupont-Aignan, Président du groupe « Debout La France », dénonce – et ce sera le nom de sa vidéo YouTube dédiée à ce grand moment de politique française – « une mascarade nocturne ». Dans cette vidéo, il remet en question la manière de faire du gouvernement avec des mots forts « les députés en marche sifflés par le gouvernement », « un vote obtenu par la force et le chantage ». Nicolas Dupont-Aignan, lui, s’affirme totalement contre le pass sanitaire et apparaît pour certains comme le grand chevalier de la liberté des français, jusqu’à organiser des rassemblements sans masque comme ça a été le cas à Lyon. 
Retenons également, concernant le témoignage de ce chef de parti, qu’il relève un élément important, la non-présence des grands chefs de parti comme Christian Jacob des Républicains, Marine Le Pen du Rassemblement National ou encore Jean Luc Mélenchon des Insoumis. C’est un élément qui pourrait faire tâche en vue des présidentielles car cette non-présence peut témoigner d’un manque d’intérêt sur l’avenir sanitaire du pays. Même s’il faut reconnaître que l’horaire très tardif, minuit passé, du scrutin n’aide en rien à une grande présence au sein de l’Assemblée nationale. 

Après Monsieur Dupont Aignan, c’est une partie des français qui s’insurge face à cette manière de faire du gouvernement, on voit alors apparaitre des dénonciations d’actes anti-démocratiques sur les réseaux sociaux ou encore des appels à contrer « la dictature macronienne ». Certains parlent cependant de “désinformation” en ce qui concerne ce genre de mouvement politique sur les réseaux sociaux, rappelant que le gouvernement est bien autorisé à demander une seconde délibération sur un article de loi.
Ce mardi 11 mai aura montré que l’Assemblée nationale connaît toujours autant de tensions et que l’on est bien sur un mouvement ascendant entre la situation sanitaire et les présidentielles qui arrivent à grands pas…

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