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Mardi 5 octobre : Grève et mobilisation sociale en France

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Une grève générale a été organisée dans environ 200 points de rassemblement en France en ce mardi 5 octobre 2021. Un mot d’ordre : défendre les salaires et les emplois.

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Manifestations et grèves nationales interprofessionnelles. © Radio France - Claudie Hamon- France Bleu

Quelques 160 000 manifestants ont défilé dans les rues selon les chiffres de la CGT. « Quand il y a du monde dans la rue, cela pèse“, déclarait Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, alors que le ministère de l’intérieur en a compté moitié moins.

Prévoyant une mobilisation sociale de grande ampleur, des nombreuses perturbations sont apparues concernant les modes de transports et les services publics notamment dans les villes de Nice ou encore de Toulouse.

Les différents acteurs impliqués

Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, sont à l’origine de l’appel à la grève lancée aux nombreux manifestants. Parmi ces derniers, les travailleurs des secteurs de la fonction publique comme le personnel éducatif, ou encore à Pôle Emploi. Parmi les enseignants, 4,06 % de grévistes en moyenne tandis que le personnel hospitalier quant à lui appelait à “sauver notre système de santé“, accompagnés de quelques Gilets Jaunes à Clermont Ferrand.

Certaines organisations de jeunesse comme Fidl, MNL, Unef et l’UN étaient également comptés parmi les défenseuses des conditions étudiantes.

À Paris, le parcours du cortège a été réfléchi selon la proximité relative aux ministères et de la place Vendôme, jugée non-acceptable (…) Selon les différentes organisations de la manifestation, « Il s’agit bien là de choix politiques avec la volonté d’éloigner les cortèges syndicaux des lieux de pouvoir ».

Entre revendications et protestations

Les syndicats appelaient notamment les manifestants à exiger des réponses urgentes à la crise sociale aggravée depuis l’apparition de l’épidémie. Parmi celles-ci, la revalorisation salariale, l’assurance-chômage, ou encore la question des retraites étaient évoquées.

Concernant les salaires, ils proclamaient “l’urgence de revaloriser les grilles de classifications des branches professionnelles, d’augmenter le Smic, le point d’indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’étude“.

La question du pouvoir d’achat serait ainsi au cœur des préoccupations face à des inégalités qui continuent de se creuser en France, selon les dires de Monsieur Martinez, qui dénonce aussi la déconnexion des faits relatés par le gouvernement avec la réalité vécue par les français.

Par ailleurs, la réforme assurance chômage entrée en vigueur le 1er octobre était également largement contestée ce mardi. Les syndicats y ont déjà apposé un recours en justice sous prétexte de trouver cette réforme injuste. Selon les termes de Monsieur Martinez, il est considéré par cette réforme que certains chômeurs le sont par choix au vue des indemnités chômage perçues. Il s’agirait de son point de vue plutôt de créer de nouveaux emplois plutôt que d’essayer de réaliser des économies d’échelles en fermant des postes.

Celui-ci défend par ailleurs l’instauration d’une allocation chômage réservée aux jeunes arrivants sur le marché du travail conjuguée à l’augmentation des bourses étudiantes, afin de permettre une insertion dans la vie professionnelle plus homogène.

De plus, alors que l’ancien Premier ministre et candidat de droite Édouard Philippe a plaidé auprès de la revue Challenges pour “repousser l’âge de départ à 65, 66 ou 67 ans, le candidat Xavier Bertrand a réagi en proposant un aménagement de celui-ci. Dès lors, les individus à métiers « usants » pourraient prendre leur retraite plutôt que les individus au métier plus calme sur le plan physique et moral.

Enfin, même si elle n’était pas le principal objet de protestation en mardi 5 octobre, la mise en vigueur du Pass Sanitaire est qualifiée par la CGT comme « des mesures liberticides qui mettent à mal les garanties et les droits des travailleurs ».

À quelques mois des prochaines élections présidentielles, il semble qu’un des enjeux pour chaque candidat portera donc sur la capacité de chacun à réconcilier le gouvernement avec les partenaires sociaux.

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