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Molnupiravir, nouveau traitement contre le coronavirus ?

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CSactu

Après le lancement en France de la campagne pour la troisième dose de vaccin contre le coronavirus, une autre nouvelle positive s’est installée dans l’actualité. En effet, le laboratoire américain Merck a annoncé les résultats positifs concernant un traitement à base de molnupiravir contre le COVID-19.

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Le molnupiravir est approuvé par le Royaume-Uni. Pixabay - Myriams-Fotos
Un nouvel outil dans la lutte contre le COVID-19

Les pays européens, dont la France, n’ont pas trainé pour passer leurs commandes, alors même que le traitement n’a pas encore été autorisé par l’Agence Européenne du Médicament (AEM). Il a néanmoins été autorisé au Royaume-Uni ce jeudi 4 novembre, ce qui laisse anticiper l’efficacité de ce traitement. Son autorisation et sa mise sur le marché pourraient donc intervenir dans l’Union Européenne et donc en France d’ici les prochaines semaines. Néanmoins, l’AEM a fortement incité les pays membres à d’ores et déjà passer leurs commandes pour pouvoir avoir ces pilules. 

Quel fonctionnement biologique ?

Ce médicament est un antiviral, c’est-à-dire qu’il vise à réduire la capacité d’un virus (ici, celui du coronavirus) à se reproduire au sein de l’organisme et par conséquent à freiner la maladie. Le laboratoire Merck a mené une étude sur 800 personnes et a constaté une diminution par deux du risque d’hospitalisation. L’intérêt de ce traitement repose notamment sur sa simplicité d’utilisation, puisqu’il peut être ingéré avec un simple verre d’eau. Néanmoins, Mathieu Molimard, professeur en pharmacologie au CHU de Bordeaux, tient à tempérer certaines ardeurs trop optimistes : « Un antiviral ne suffira probablement pas. On a des traitements efficaces quand on agit à plusieurs niveaux de reproduction du virus. Il faut plusieurs médicaments, souvent en combinaison ». En somme, « il ne faut pas s’attendre à un médicament miracle qui va tout changer ». 

Le conseil scientifique français a par ailleurs souligné que le traitement devait être donné de façon précoce, « moins de 5 jours après le début des symptômes chez des personnes à risque non vaccinées ».

D’autres traitements à venir

Dans la foulée de cette annonce, le laboratoire Pfizer, qui a déjà développé le vaccin le plus utilisé à l’heure actuelle, a annoncé le développement d’un traitement antiviral, le paxlovid, qui repose sur les mêmes principes et avec des effets positifs extrêmement proches du molnupiravir, mais avec des résultats encore plus impressionnants, puisque, selon les chiffres du laboratoire, il diminuerait de 89% les risques de développer une forme grave à cause du coronavirus. Le patron de Pfizer a déclaré vouloir déposer ses résultats devant l’Agence Américaine des Médicaments avant le 25 novembre.

D’autres traitements comme le ronapreve, développé par le laboratoire suisse Roche, le XAV-19 de l’entreprise française Xenothera ou encore l’AZD7442, sont également en voie de développement ou d’examination par les autorités médicales concernées. Cependant, ces traitements semblent répondre à des cas plus particuliers et par conséquent plus rares que la couverture que semblent offrir le cc ou encore le paxlovid.

Un aspect négatif malgré tout…

Aussi positives et encourageantes que peuvent paraître ces nouvelles, il existe néanmoins un aspect négatif assez évident : le coût de ces traitements reste extrêmement élevé. Ainsi, le prix d’une dose de traitement de molnupiravir est proche des 700 dollars quand le paxlovid coûterait entre 1000 et 2000 euros la dose. Ces traitements seront donc dans un premier temps destinés aux pays les plus riches, mais qui sont aussi les pays avec le taux de vaccination le plus important. Ces traitements pourront néanmoins servir aux personnes encore non vaccinées afin de les protéger des formes graves du coronavirus. 

Néanmoins, cette pandémie a montré qu’elle ne pourrait prendre fin que lorsque l’immense majorité de la population mondiale serait protégée. Or, le prix de ces traitements met encore plus à la marge les pays pauvres où les gens sont très peu vaccinés. La fondation Bill et Melinda Gates a annoncé avoir investi pour 120 millions de dollars pour acheter des doses à destination des pays les plus pauvres mais aussi développer des formes génériques de ce traitement. Cette dépense, bien que très louable, sera insuffisante dans la lutte contre le coronavirus.   

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