Sommet du G7 : climat, Europe, Chine et vaccination mondiale au programme

Du vendredi 11 juin au dimanche 13 juin s’est tenu une réunion du G7 à Carbis Bay, au Royaume-Uni. Etaient présents sur place Angela Merkel, Mario Draghi, Boris Johnson, Justin Trudeau, Yoshihide Suga, Joe Biden et Emmanuel Macron ainsi que certains invités (Inde, Australie, Union Européenne…). L’objectif était notamment de préparer « le monde d’après ».
« Plan Marshall » de la vaccination

Premier point essentiel obtenu dans ce G7, la vaccination devrait connaître une accélération franche au niveau mondial. En effet, les pays présents se sont engagés à récupérer et fournir 1 milliard de doses de vaccins contre le coronavirus à destination des pays les plus pauvres. Le Royaume-Uni s’est ainsi engagé à fournir 100 millions de doses supplémentaires, les États-Unis vont investir 2 milliards de dollars supplémentaires dans l’institut Covax, l’entité de l’ONU en charge de gérer la vaccination dans le monde. Au niveau français, Emmanuel Macron s’est engagé à fournir 60 millions de doses. 

L’objectif est simple : limiter au maximum l’apparition de nouveaux variants dans les pays pauvres à forte densité de population, là où le virus a le plus de chances de présenter de nouvelles mutations.

Chine : front uni au niveau du G7, mais des tensions malgré tout

À la sortie de cette réunion, les pays présents ont tout d’abord appelé la Chine à « respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, en particulier en ce qui concerne le Xinjiang et les droits, libertés et haut degré d’autonomie de Hong Kong inscrits dans la déclaration commune sino-britannique et la loi fondamentale ». 

Les membres du G7 souhaitent également la mise en place d’une « enquête opportune, transparente, dirigée par des experts et fondée sur la science » afin de déterminer dans quelles circonstances est apparu le coronavirus. 

Cependant, ce front uni sur la question chinoise n’a pas caché certaines tensions à d’autres niveaux, notamment entre Boris Johnson et Emmanuel Macron, au sujet de la frontière nord-irlandaise, point clé dans l’accord du Brexit. En effet, le Premier ministre britannique a marqué sa volonté de revenir sur l’accord négocié avec l’Union Européenne dans le cadre du Brexit, ce qu’Emmanuel Macron, ainsi que le camp européen, ont catégoriquement refusé. 

Dernier jour dédié au climat

Après avoir abordé les points précédents, la journée de dimanche a été entièrement consacrée au climat. Si les autres points clés ont pu montrer certaines distensions, les différents chefs d’Etat et de gouvernement étaient très largement sur la même longueur d’onde sur la question climatique. Trois points essentiels sont ressortis de cette réunion. Tout d’abord, le G7 s’est engagé à ce que « 30% des océans et 30% des terres passent en zone protégée d’ici à 2030 ». Les différents pays ont également renouvelé leur promesse de réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2010. Enfin, les chefs d’Etat ont également mis en place un “plan d’infrastructure respectueuse de l’environnement à destination des pays en développement”, là encore avec l’objectif clair de réduire au maximum les émissions de CO2.

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