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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Athlétisme – Championnat de France : Yann Super’Spillmann

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Cette année encore, CSactu a décidé de mettre en valeur les jeunes talents du sport français. Cette fois-ci, c’est au tour de Yann Spillmann, sprinteur à l’Athlétique Sport Aixois (ASA), d’être sous le feu des projecteurs. Mais qui est-il vraiment ? Portrait d’un espoir de l’athlétisme français.

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05/10/2020 - Yann Spillmann

Originaire de Carspach (Grand Est/68), Yann Spillmann pratique l’athlétisme depuis maintenant 3 ans. Adepte de la vitesse, c’est naturellement qu’il s’est tourné vers le 200 mètres et 400 mètres. Mais ce n’est pas tout, en plus d’être sportif de haut niveau, il poursuit en parallèle ses études au sein de l’INSEEC, sur le campus de Chambéry. Mais comment ce jeune homme de 19 ans arrive-t-il à concilier vie sportive et scolarité ? C’est ce que nous allons voir dans son témoignage.

« Bonjour Yann, tout d’abord, on aimerait savoir pourquoi tu as choisi l’athlétisme, et pas une autre discipline sportive ? »

« Quand j’étais plus jeune, je faisais de l’escrime. Malheureusement, j’avais une malformation. Une de mes jambes était bien plus longue que l’autre. J’ai donc dû arrêter ce sport. Étant depuis tout petit un grand sportif et un grand compétiteur, je ne pouvais pas rester sans rien faire. À cette époque, ma sœur pratiquait de l’athlétisme, et je me disais pourquoi ne pas aller « l’embêter » sur son terrain. J’ai toujours adoré le défi. Je voulais à tout prix battre ma sœur dans son domaine. Je me suis donc lancé dans cette discipline et j’en suis tombé amoureux. Voilà un peu pour la petite histoire. »

« J’ai entendu dire que tu as participé aux Championnats de France de relais, les 9 et 10 octobre dernier, à Paris. Quels résultats as-tu obtenus lors de cette compétition, et quels étaient tes objectifs durant celle-ci ? »

« Oui, c’est exactement ça. Le week-end du 9 et 10 octobre, avec l’ensemble de mon équipe, composée de Noam Yahia, Adrien Klinnik, Pascal Mancini Killian Guillaume et Christophe Lemaître, nous étions à Paris pour ces championnats de France de relais. Le club nous a engagés sur deux disciplines : 4 x 100 mètres et 4 x 200 mètres. L’objectif était très clair. Pour notre entraîneur, Pierre Carraz, il fallait remporter ces deux courses. C’est chose presque faite. Nous nous sommes imposés sur le 4 x 100 mètres. Ce qui nous vaut le titre de champion de France de la discipline. Concernant le 4 x 200, il nous a manqués « un rien » pour réaliser la même performance. On termine second de cette course, donc vice-champion de France. Selon moi, ce qui nous a coûté la victoire relève d’une erreur tactique (mauvais passage de relais). À titre personnel, je suis fier de moi. J’ai très bien couru, mais je reste déçu d’avoir raté de peu le doublé. »

10/10/2021 – Yann Spillmann et son équipe sur le podium du relais 4 x 200 mètres
« Quelles sont tes ambitions pour la suite, puisque ces bons résultats présagent d’un avenir radieux pour toi ? »

« Au niveau du relais, déjà, il faudra aller chercher un titre sur le 4 x 200 mètres lors des Championnats de France Espoirs. Ils auront lieu en début d’année prochaine, en salle. Sur le plan personnel, je me suis fixé des objectifs précis concernant mes temps. J’aimerais passer sous la barre des 21 secondes sur le 200 mètres. Mon record personnel sur la discipline est de 21’57 secondes. Le temps de référence est de 21’10 secondes. Il est détenu par Maxime Lancelot. Concernant le 400 mètres, pour prétendre à une place dans le Top 5 des Espoirs français, il faudra descendre en dessous des 47 secondes. Actuellement, je réalise le 400 mètres en 47’87 secondes. Pour atteindre ces chronos, je me laisse maximum deux ans. »

« Cette question peut te paraître un peu anecdotique, mais les Jeux Olympiques 2024 sont-ils une motivation supplémentaire pour toi et un objectif ? »

 « Honnêtement, je ne me focalise pas là-dessus pour le moment. J’ai des objectifs à court terme que je dois d’abord atteindre, pour pouvoir prétendre à une participation à ce genre de compétition. Mais je ne vais pas non plus mentir. C’est dans un coin de ma tête. Je m’entraîne pour, comme la majorité des athlètes. Quel que soit le niveau et les résultats de chacun, tout le monde pense aux JO de Paris et travaille dur pour y accéder. En tout cas, avec de l’entraînement et de la volonté, rien n’est impossible. Cependant, il faudra que je fasse des concessions, si je veux prétendre à une place aux JO 2024. »

« On va revenir un petit peu en arrière, comment est-ce que tu as fait pour t’entraîner durant le confinement, et plus généralement durant la crise sanitaire ? »

« Durant le premier confinement, je suis retourné dans ma campagne natale à Carspach (68). Grâce à mon statut de sportif de haut niveau (SHN), j’ai pu continuer à m’entraîner normalement, puisque celui-ci m’a permis d’avoir accès aux infrastructures sportives (pistes d’athlétisme), même en période de crise sanitaire. Mon entraîneur de l’époque, Christian Haessler, m’avait également confectionné un programme de renforcement musculaire pour compléter cette préparation, et maintenir mon niveau de forme. Le second confinement s’est aussi très bien passé. Cette fois-ci, je n’avais pas envie de m’entraîner tout seul. J’ai donc pris le train et rejoins mes coéquipiers de l’Athlétique Sport Aixois (ASA), en Savoie (73), pour me préparer avec eux. »

10/10/2021 – Yann Spillmann
« Comment concilies-tu études, et vie sportive ? »

« Pour l’instant, je m’en sors plutôt bien. Aucun de ces deux facteurs ne prend le dessus sur l’autre. Cependant, pour atteindre mes objectifs, il faudra, comme je l’ai dit précédemment, faire des concessions. En ce sens, j’espère que l’INSEEC sera indulgent et m’aidera dans cette quête en aménageant mes horaires, par exemple. »

« Pour finir, petite question bonus, penses-tu que l’athlétisme est un sport assez médiatisé de nos jours ? »

« Aujourd’hui, l’athlétisme fait partie de ceux qui ont encore trop peu de visibilité dans les médias. C’est bien dommage, parce que selon moi, c’est une discipline sportive qui transmet des valeurs positives. Elle est ouverte à toutes et à tous. Elle peut convenir à tout le monde dans le sens où elle ne se limite pas à une seule discipline. De plus, même s’il s’agit d’un sport individuel à la base, il y a un réel esprit d’équipe au sein des clubs d’athlétisme. L’adversaire est respecté, malgré la rivalité sur la piste. Ce sport est en quelque sorte, une grande famille. Un petit coup de projecteur ne lui ferait pas de mal ! »

Blessé lors des championnats d’Europe et des derniers meetings de sélection pour intégrer l’équipe de France en juillet dernier, Yann Spillmann a su rebondir en octobre 2021 avec ce titre en relais. Mais cette année, il aura également à cœur de briller en individuel. Pour cela, il faudra attendre les Championnats de France Espoirs à Lyon, qui auront lieu en salle les 12 et 13 février prochain.  

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