Des pays de nouveau confinés
Le chancelier autrichien Alexander Schallenberg décrit la « situation grave » dans laquelle est plongé le pays, avec plus de 10 000 nouveaux cas par jour. L’Autriche a ainsi décidé un nouveau confinement concernant toutes les personnes non-vaccinées, mis en vigueur dès le 15 novembre.
Seuls les enfants de moins de 12 ans sont épargnés par ces nouvelles mesures.
Seuls les motifs de courses, d’activité sportive ou de soins médicaux sont valables. Enfin, une attestation justifiant leur sortie pourra leur être demandée.
Les Pays-Bas ont également décidé d’un nouveau confinement partiel, pour une durée de trois semaines, sous réserve d’extension.
Avec une hausse de 15 000 cas par jour, il semblerait que les 73% de taux de vaccination complète ne compensent plus les relâchements observés ces derniers mois. En effet, l’apparence d’un retour à une vie normale était ressentie depuis l’abandon du port obligatoire du masque, en août dernier.
Comme lors des précédents confinements, les supermarchés, restaurants et bars ferment leurs portes à 20h, tandis que les commerces essentiels et boutiques doivent à 18h.
Les rassemblements chez des particuliers doivent également se limiter à quatre personnes et les manifestations publiques sont pour l’instant suspendues.
Le pass sanitaire : un incontournable ?
En Allemagne, pays européen le plus touché, plus de 37 000 nouveaux cas y sont détectés chaque jour, selon l’agence de presse Reuters, malgré un taux de vaccination complète à 67,5%. Alors qu’un test négatif suffisait, une preuve de vaccination ou de “guérison” sera désormais demandée dans certains Ländern allemands, notamment à Berlin.
La Norvège, qui avait levé toutes les restrictions liées au Covid-19 depuis le printemps dernier, a remis en vigueur le port du masque. De plus, certaines communes se réservent désormais le droit d’exiger un pass sanitaire.
La vaccination, une arme faillible
Selon les dernières estimations, 41,5 % de la population est vaccinée. Cependant l’accès au vaccin a été et reste très inégalitaire.
De nombreux pays d’Afrique pâtissent de la situation, avec un taux de vaccination souvent inférieur à 10%, représentant ainsi le continent le plus défavorisé. Certains pays d’Asie du Sud, notamment la Birmanie ou le Bangladesh ainsi que certains pays du Moyen-Orient tels que l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie observent eux aussi des taux très faibles.
Alors que les taux les plus forts sont attribués au monde occidental, cela n’empêche l’épidémie de continuer à se propager.
En France, la troisième dose de vaccin n’est plus une hypothèse : les plus de 65 ans ont jusqu’à décembre pour recevoir cette nouvelle dose et renouveler la validité de leur Pass sanitaire. Pour leur sécurité, les femmes enceintes sont également amenées à faire de même.
Le Président du Conseil Scientifique Jean-François Delfraissy appelle à la vigilance, en prévenant : “la vaccination ne va pas être suffisante” pour éviter cette 5e vague.
