L’affaire Kennedy
Le 22 novembre 1963, le Président John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas lors de son passage dans la ville. Ce dernier s’y rendait dans le cadre d’une tournée électorale. En effet, l’ État du Texas est un des États qui lui résistent car les habitants le considèrent comme trop « laxiste » dans sa politique intérieure comme extérieure vis-à-vis du communisme. À ce moment-ci, les États-Unis d’Amérique et la Russie sont en pleine guerre froide et se bataillent pour le pouvoir.
Son arrivée dans la ville n’est pas vraiment la bienvenue. Le jour même de sa visite, plusieurs affiches sont collées dans la ville avec inscrit : « Wanted for treason » ( « recherché pour trahison » ). Un article est également publié dans le Dallas Morning News, critiquant de façon ouverte sa manière de gouverner. En connaissance de cause, le Président Kennedy décide tout de même de s’y rendre. Son objectif est de convaincre un maximum de personnes et lever des fonds pour sa campagne présidentielle.
Lors de son passage sur Elm Street, trois coups de feu retentissent. Au début, les gardes du corps ne réagissent pas, pensant à des pétards ou un bruit de moteur. Mais la deuxième balle touche le Président au cou ainsi que le gouverneur Connally. La troisième balle sera fatale pour Kennedy. Cette dernière le touche à la tête, provoquant des images choquantes qui resteront le symbole de l’assassinat de J.F.Kennedy. Avec cet impact, de la matière cérébrale est projetée à plusieurs mètres en hauteur et sur l’arrière de la voiture. La foule est en panique, le cortège se précipite sur le Président. Sa femme, à côté, est pétrifiée.
Suspects de l’affaire
Quelques heures après le drame, un homme est arrêté pour avoir tué un policier. C’est Lee Harvey Oswald. Âgé de seulement 24 ans, cet homme est un ancien membre du corps des Marines et avait émigré en Union Soviétique quelque temps après son départ de l’armée. Il deviendra le principal suspect pour le meurtre du Président John Fitzgerald Kennedy. Lors de son transfert vers la prison du comté de Dallas, ce dernier est assassiné par Jack Ruby, un propriétaire de boîtes de nuit.
À cette époque, l’assassinat d’un Président n’était pas encore considéré comme un crime fédéral. Cette affaire devait donc suivre une procédure d’enquête selon les modalités de l’État du Texas. Cependant, pendant cette affaire, plusieurs détails ont été considérés comme suspects. Par exemple, l’autopsie du Président devait avoir lieu sous l’autorité de la police de Dallas, ce qui ne fut pas le cas. Certains parleraient même de complot. Mais cette hypothèse fut réfutée par la suite, lors des différentes enquêtes mises en place.
Les archives déjà dévoilées ont révélé de précieux éléments
Sous la présidence de Donald Trump en 2017, presque 3 000 dossiers secrets liés à l’enquête sur l’assassinat de Kennedy ont été dévoilés. Plus de soixante ans après le drame, l’ensemble des documents de l’affaire n’est toujours pas déclassifié dans son entièreté. À l’époque de Trump, plusieurs dossiers étaient restés secrets, car jugés comme « sensibles » pour être dévoilés au grand public.
D’après ces précieux documents, le FBI aurait été au courant des menaces de mort concernant Lee Harvey Oswald. Avant son passage à l’acte, le principal suspect était déjà sous étroite surveillance. En effet, le FBI et la CIA suivaient de près ses activités. Selon un des documents dévoilés, à la fin du mois d’octobre 1963, un mois avant l’assassinat du Président, le FBI se trouvait à Dallas, à la recherche de Lee Oswald.
D’autres documents de l’affaire dévoilent des informations précieuses sur l’enquête. Par exemple, l’ambassadeur de Cuba aux États-Unis, aurait affiché un « plaisir heureux » (cf. Termes employés par la CIA dans un message classifié). À cette époque, les relations entre Cuba et les États-Unis étaient extrêmement tendues suite à la Guerre Froide. Un long rapport de la CIA révèle également que les États-Unis ont envisagé plusieurs fois de tuer l’ancien dirigeant cubain durant le mandat de JFK, de quoi raviver les tensions entre les deux pays.
Les raisons du choix de Biden
Aujourd’hui, Joe Biden décide de repousser la déclassification des documents restants. Ces archives deviendront publiques en décembre 2022, soit un an après la date de sortie initiale. Dans un de ces communiqués, le Président actuel des États-Unis explique que les archivistes ont pris du retard suite à la crise de la Covid-19.
Il précise également que le report de cette déclassification est nécessaire pour le bien et la sécurité du pays. Selon lui, s’est reporté « afin de prévenir toute atteinte à la sécurité militaire, aux opérations du renseignement, au maintien de l’ordre public et à la conduite de relations extérieures ». Malgré l’insistance de certains, pour que ces archives deviennent publiques, Joe Biden souhaite privilégier « l’intérêt général » plutôt que de déclassifier ces documents classés secrets.
Certains espèrent que la publication de ces rapports permettra d’élucider l’enquête. En effet, suite à cet assassinat, le Président Johnson avait créé la Commission Warren, chargée de s’occuper de l’enquête. Cependant, suite à leurs premières conclusions, le travail de la Commission avait été remis en cause et fortement critiqué. Leur rapport avait été jugé trop « expéditif » par rapport à l’importance de ce dossier. En attendant de voir si de nouvelles informations importantes seront dévoilées, les Américains devront encore attendre jusqu’au 15 décembre prochain pour en savoir davantage sur l’assassinat du 35e Président des États-Unis.