Une crise migratoire d’ampleur
Face au sentiment d’insécurité, à la hausse de la violence et au taux de précarité colossal en Amérique centrale, les migrations vers les États-Unis se sont intensifiées depuis le début de l’année. Ce phénomène est aussi largement amplifié par la politique migratoire de Joe Biden, arrivé au pouvoir le 20 janvier dernier. Cette politique interdit, pour des rasions humanitaires, de renvoyer les mineurs du côté mexicain. Ainsi, en quelques semaines, des milliers d’adolescents ont entrepris de traverser la frontière. Face à cela, l’administration américaine se doit de répondre à deux enjeux. Tout d’abord, il convient de gérer cet afflux puis, dans un second temps, il est indispensable de placer ces enfants afin qu’ils ne restent pas dans ces centres de détention. Si le délai d’accueil ne doit légalement pas dépasser les trois jours, il est en pratique largement dépassé.
Des chiffres alarmants
Selon le célèbre journal américain New York Times, près de 4000 mineurs – soit trois fois plus qu’il y a deux semaines – sont détenus dans le centre de détention de Donna, au Texas. Parmi ces jeunes, 169 enfants auraient moins de 13 ans. Face à de tels chiffres, les associations se disent débordées et le centre de détention en question, saturé. En effet, avec ses 250 places, le centre de détention dépasse plus de 16 fois sa capacité d’accueil. À cette crise migratoire incontrôlable se superpose la crise de la Covid, de quoi alarmer les organisations de santé.
Dans l’objectif d’alléger la situation – qui, soit dit en passant, se dégrade – les autorités américaines ont pris l’initiative d’accueillir, dans une base militaire, près de 500 enfants ayant traversé la frontière avec le Mexique.
Une politique migratoire contestée
Si Joe Biden avait promis, lors de sa campagne, une gestion de l’immigration en adéquation avec les principes humanitaires, ces afflux d’enfants migrants provoquent polémiques et scandales. Les images chocs d’enfants enfermés comme s’ils étaient en prison sont l’image d’une Amérique démunie face à la question migratoire.
Face aux nombreuses critiques à son égard, Joe Biden n’est pas revenu sur sa politique migratoire qu’il juge plus humaine que celle de Trump – “tolérance zéro” – qui d’après lui, “portait atteinte à la dignité humaine.”
Si les autorités américaines ont annoncé un possible dialogue avec les autorités mexicaines, le problème migratoire s’avère loin d’être réglé sur le continent américain…
Pour en savoir un peu plus sur la politique mise en place par Joe Biden, lire également Joe Biden : Première conférence de presse dans un contexte plus que tendu.