Assiste-t-on à un véritable retour des femmes en F1 ? La dernière participation d’une pilote féminine à un Grand Prix remonte aux années 1970 avec l’italienne Lella Lombardi (12 Grand Prix entre 1974 et 1976), seule femme à avoir marqué 1 point en F1 en terminant 6ème du Grand Prix d’Espagne en 1975.
Depuis maintenant une dizaine d’années, la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) se penche sur la question d’une féminisation de leur sport. Il serait temps que la femme soit représentée au sein de ce sport connu avec les 20 hommes qui concourent dans le championnat.
C’est pourquoi certaines écuries ont décidé de s’engager dans cette lutte, en proposant des idées assez novatrices.
C’est tout d’abord le cas de l’écurie britannique, Williams, qui en 2012, nomme une femme au poste de pilote de développement, Susie Wolff. La jeune pilote anglaise, femme de l’actionnaire et directeur exécutif de l’écurie Mercedes, a été la première pilote femme à inscrire des points en Deutsche Tourenwagen Mastersnote 2. Elle participe à quatre séances d’essais libres de Formule 1, en arborant les couleurs de Williams F1 Team, en 2014 et 2015 et sera engagée en tant que pilote de réserve. Aujourd’hui, elle occupe un poste de choix, celui de directrice de l’équipe Venturi dans la catégorie Formule E, depuis près de trois saisons.
Williams ne s’arrête pas là puisque quelques années après, c’est Jamie Chadwick qui est aussi nommée pilote de développement, en 2019. Originaire d’Angleterre, Jamie était devenue, un an auparavant en 2018, la première femme pilote à remporter une course de Formule 3 britannique. Elle s’était également illustrée lors des W Series, championnat très controversé de sport automobile 100 % féminin.
Un autre aspect a été innové, et cette fois-ci par la très célèbre Scuderia Ferrari. En janvier dernier, l’écurie italienne a investi dans la création d’un tout nouveau programme, Girls on Track. Quatre jeunes femmes se sont présentées à cette journée de tests avec pour but d’être sélectionnées pour intégrer l’école de Ferrari, et se voir offrir l’opportunité de participer à une saison complète en F4.
Après deux journées d’essais sur le circuit de Maranello, c’est la jeune néerlandaise Maya Weug, âgée de 16 ans, qui sera la première femme à bénéficier de cette formation inédite dans les rangs de la Scuderia.
Dans la poursuite de sa mission, la Commission FIA Women Motosport, créée pour promouvoir la place des femmes en sport automobile, s’est associée à Ferrari pour faire émerger de nouveaux talents. Cette action a été fortement saluée par le président de la FIA, Jean Todt, très fier de cet accomplissement : « Le programme FIA Girls on Track Rising Stars est la clé de notre engagement à soutenir la diversité des genres dans notre sport. »
Cet élan de nouveautés et l’ambition dont font preuve ces écuries sont révélateurs de l’avenir du sport-auto. Un certain nombre de femmes pilotes ont pu saisir leur chance, et parviennent à accéder tout doucement à ce sport, généralement associé aux hommes. Le chemin est encore long mais les progrès et les avancées sont là. Nous ne pouvons qu’espérer un futur prometteur pour les femmes fans d’émotions à grande vitesse.
Le changement est la preuve ultime que les femmes ont leur place dans le monde du sport- auto, aussi bien un volant entre les mains, qu’avec la casquette de boss. #GrlPwr
