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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Gabriel Attal : le cadet qui ne cesse de gravir les échelons

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Coline Blouin

Actuellement en master langues étrangères, relations internationales et stratégies politiques, j'ai toujours été passionnée par la lecture et l'écriture. Décrire l'actualité est donc une façon pour moi de partager mon intérêt pour les questions politiques internationales.
Alors que le gouvernement tente de maintenir la barre depuis l’approbation de la réforme des retraites, un remaniement se profile depuis plusieurs semaines. C’est finalement le jeudi 20 juillet que des changements ont été annoncés. Parmi eux, Gabriel Attal, ancien Ministre délégué chargé des Comptes publics, devient Ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse.

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Gabriel Attal, nommé ministre de l’Éducation nationale lors du remaniement du gouvernement BORNE © AFP
Gabriel Attal, nommé ministre de l’Éducation nationale lors du remaniement du gouvernement BORNE © AFP

Gabriel Attal, le bon élève sorti du « moule »

Âgé de seulement 34 ans, Gabriel Attal a su trouver le parcours idéal pour se frayer un chemin jusqu’au gouvernement. Diplômé de l’université Panthéon-Assas en droit, il est ensuite admis à l’IEP de Paris. Là-bas, il décroche un master en affaires publiques. Cet étudiant parisien sait déjà se faire sa place dans le monde politique.

Agé de seulement 17 ans, Gabriel Attal décide de militer au sein du Parti Socialiste (PS). En 2007, il soutient la candidature de Ségolène Royal pour les présidentielles, pendant lesquelles elle affrontera Nicolas Sarkozy.

En parallèle de ses études, en 2012, ce dernier intègre le cabinet de Marisol Touraine, ministre de la Santé. Pendant les cinq années qui suivent son entrée, il continuera d’être chargé de l’écriture des discours de la ministre. De quoi se forger une certaine expérience dans le domaine ministériel et se créer un réseau au sein du gouvernement.

Une carrière en constante évolution

C’est en 2016 que le jeune diplômé décide de s’engager aux côtés d’Emmanuel Macron. Surnommé l’enfant prodige de la macronie, Gabriel Attal rejoint pleinement le mouvement de la République en Marche (LREM). À partir de ce moment-là, s’enchaînent les postes à responsabilités pour le jeune parisien.

D’abord élu député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine en 2017, il devient porte-parole de LREM en 2018. Il accède au gouvernement en tant que secrétaire d’État aux côtés de Jean-Michel Blanquer. Ce dernier est à cette époque ministre de l’Éducation et de la Jeunesse. Son passage en tant que porte-parole du gouvernement sous Jean Castex et son poste de ministre du Budget sous Élisabeth Borne lui permettront de gravir les échelons.

Depuis le 20 juillet, il a été nommé ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Un ministère qu’il semble donc d’ores et déjà bien connaître. Cette nomination est une véritable ascension pour ce jeune prodige de la politique. En effet, le ministère de l’Éducation nationale est considéré comme étant l’un des plus gros budgets du gouvernement. Il est estimé à près de 60 milliards d’euros.

Au regard du mécontentement que Pap Ndiaye, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, a laissé derrière lui, Gabriel Attal va devoir relever un grand défi. Celui de prouver au peuple sa capacité à réformer ce domaine, qui représente un véritable chantier pour le gouvernement.

École privée et ministre de l’Éducation nationale : deux parcours incompatibles ?

Depuis l’annonce du remaniement et sa promotion, Gabriel Attal se voit essuyer plusieurs critiques à son égard. Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes du paysage politique ont souhaité donner leur avis sur cette nomination, jugée plutôt controversée. Max Brisson, sénateur Les Républicains écrivait sur Twitter : « N’avoir jamais connu les bancs de l’école publique, faire toute sa scolarité à l’École alsacienne…est désormais un critère pour devenir ministre de l’Éducation nationale ».

En effet, depuis le 20 juillet, le curriculum vitae de Gabriel Attal est scruté dans les moindres détails. Ce qui en ressort ? Sa scolarité à l’École alsacienne. Créé en 1874 dans le VIe arrondissement de Paris, cet établissement repose sur plusieurs valeurs. Parmi elles : le réseau, l’aisance et l’épanouissement. De quoi raviver le débat autour de l’élitisme français présent au sein du gouvernement et qui s’y trouve dans l’excès aux yeux de certains. Élitisme, méritocratie : des combats qui ne datent pas d’hier mais qui ne cessent d’accentuer le « fossé » entre ceux dits “d’en haut” (les gouvernants) et ceux dits “d’en bas” (les citoyens).

À l’heure où la crise de représentativité et de confiance est à son paroxysme, Gabriel Attal doit jongler entre les préjugés et les critiques. Peut-on avoir côtoyé les bancs des écoles privées les plus prestigieuses tout en travaillant à promouvoir le mérite de l’école publique, accessible à tous ? Malgré le fait qu’il soit compliqué d’émettre un jugement sur les choix parentaux de ces élèves prodiges et élitistes, il n’en reste pas moins légitime pour les citoyens que de se poser ce genre de question.

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