Ce 28 janvier 2021, était arrêté dans la Drôme, Gabriel Fortin, 45 ans, suspecté d’être le responsable de la mort de Patricia Pasquion, une salariée de Pôle Emploi, Géraldine Caclin et Estelle Luce, toutes deux DRH ayant vraisemblablement employé auparavant Gabriel Fortin. Il est également soupçonné d’avoir blessé – grâce à un pistolet – Bertrand M., un autre DRH ayant également employé cet homme.
Cet ingénieur originaire de Nancy et inconnu jusqu’alors des services de police s’est plongé dans un silence profond depuis son arrestation assez impressionnante. De fait, sa voiture a été percutée par une voiture de police banalisée. Cette soudaine vague meurtrière semble trouver son origine dans les nombreux licenciements et difficultés d’embauche qu’a rencontrés l’ingénieur depuis le début des années 2000. En effet, tous les DRH qui ont malheureusement été tués ou blessés sont des personnes ayant été en charge de plans de restructuration qui ont eux-mêmes conduit au licenciement de Gabriel Fortin. Concernant la salariée de Pôle Emploi, les premières sources de l’enquête semblent indiquer qu’ils ne se connaissaient pas directement, mais que le meurtrier présumé avait été radié de cette agence Pôle Emploi en 2013.
Devant ces actes d’une cruauté sans nom, les forces de l’ordre et la justice vont devoir répondre à de nombreuses questions. Bien que des liens logiques soient désormais confirmés entre les personnes décédées et Gabriel Fortin, la principale question reste de comprendre pourquoi ce passage à l’acte a eu lieu plus de dix ans après le premier licenciement. La justice devra donc trouver les raisons qui ont poussé cet ingénieur à agir maintenant.
De plus, lors de la perquisition menée à son domicile de Nancy par la police, deux lettres destinées à ses proches ont été retrouvées. Selon Francetvinfo, « la teneur des écrits permet de déduire de l’auteur une volonté de mettre fin à ses jours ». C’est en prévention d’une telle éventualité que le suspect a été transféré dans un hôpital psychiatrique, à proximité de Lyon. Cette décision a également été prise après que l’établissement pénitentiaire où il était détenu ait rapporté des faits qui « faisaient penser qu’il pouvait être un danger pour lui-même ».
À l’heure actuelle, aucune déclaration n’a eu lieu, aussi bien de la part de l’accusé que de son avocate. De l’autre côté, une autre audition va attendre Gabriel Fortin, dont on espère qu’il sortira de son mutisme et commencera à potentiellement expliquer les raisons qui ont conduit à de tels actes. Du côté de la justice, deux juges d’instruction ont été désignés à Valence et devront faire la lumière sur cette affaire, qui va vraisemblablement s’étaler sur plusieurs semaines afin de mieux comprendre tout ce qui s’est passé. Espérons que cette affaire soit éclaircie dans les plus brefs délais…
Valère Bénazet – 08/02/21
