Ovechkin, une légende vivante de son sport
Après avoir vu la NBA (basket) reprendre ses droits il y a quelques semaines, c’est au tour de la NHL (National Hockey League) de retrouver la glace après plus de trois mois d’arrêt. Le calendrier de la compétition a dû être revisité et les instances du hockey américain ont donc décidé d’abaisser le nombre de matches en saison régulière de 82, initialement prévu, à 56. Après avoir été interrompue le 2 avril dernier à la suite de la pandémie de la COVID-19, les phases finales (play-offs) avaient pu se dérouler l’été dernier jusqu’au 28 septembre dernier.
Une reprise controversée
Les fans du monde entier attendaient donc avec impatience la reprise de la compétition la plus relevée du hockey mondial réunissant les meilleurs hockeyeurs de la planète. Qui dit reprise en période de pandémie dit donc ajustement sur les protocoles sanitaires. De nombreuses patinoires n’accueillent pas de public mais certaines ont commencé avec du public comme le club de Tampa Bay mais les dirigeants ont dû vite faire machine arrière. La saison se jouera donc sans doute à huis clos pour toute la saison mais cela reste évidemment variable en fonction des gouvernements de chaque État aux États-Unis. Avec cette reprise, beaucoup se sont indignés devant la décision des instances de la Ligue Nord-Américaine. Bon nombre de personnes pensent que cette reprise à huis clos risque de faire des dégâts dans de nombreux clubs de la Ligue car sans public, les clubs font face à un manque à gagner immense. Même si les clubs en NHL ont des arriérées plus solides que les clubs des autres championnats notamment européens, la fermeture des billetteries risque de faire réfléchir bon nombre de dirigeants de clubs de l’autre côté de l’Atlantique.
Malgré les opinions plutôt pessimistes de certains spécialistes, supporters… Cela n’a donc pas empêché les joueurs du monde entier de rejoindre leurs clubs respectifs après plus de trois mois de pause. Même s’il ne faut pas voir cette pause comme trois mois de vacances, loin de là. On pense notamment au jeune français qui ne cesse d’impressionner : Alexandre Texier. Le prodige de 21 ans a profité de cette coupure pour retrouver du temps de jeu dans son club formateur… Grenoble ! Une aubaine pour les fans des Brûleurs de Loups mais aussi pour le club isérois qui a vu de nombreux maillots floqués au nom du français se liquider très rapidement. Mais le passage de « Tex » à Grenoble reste mitigé, avec la flambée de cas positifs à la COVID-19 en France au mois d’octobre-novembre, la Synerglace Ligue Magnus (premier championnat français) a donc stoppé l’ensemble de ses matches. Alexandre Texier aura donc disputé seulement deux petits matches sous les couleurs des Brûleurs de Loups avec au compteur un seul point. Mais cela lui a donc permis de retrouver le rythme avant de retourner sur les glaces américaines.
Mais une saison bien lancée pour un français
La reprise s’est donc effectuée le 13 janvier dernier pour le plus grand plaisir des fans de hockey sur glace et certains joueurs n’ont pas tardé à marquer les esprits. L’attaquant Connor McDavid des Edmonton Oilers culmine tout simplement à 17 points (buts + passes) en seulement dix matches ! Mais il n’est pas seul à se démarquer, un français fait de plus en plus parler de lui en outre-Atlantique au vu de ses performances de patron, Alexandre Texier, encore lui. Le Grenoblois de 21 ans comptabilise 6 points en neuf matches, un départ en fanfare donc lorsque l’on sait que le jeune français avait clôturé l’exercice 2019/2020 à 13 points en 36 matches, des statistiques qui semblent donc à sa portée cette année plus que jamais. Avec le départ de son capitaine, Pierre Luc Dubois (Canada) du côté des Winnipeg Jets, l’attaquant semble avoir franchi un palier et sent qu’il peut saisir sa chance avant de jouer aux côtés du prometteur Patrik Lane inclus dans l’échange avec Dubois. Il faudra donc suivre le parcours d’Alexandre Texier cette saison qui risque bien de confirmer les espoirs placés en lui lors de son recrutement en 2017, à peine âgé de 18 ans (premier joueur français de l’histoire à être drafté).
Mais « Tex » n’est pas seul aux Etats-Unis, deux autres joueurs français y évoluent, Pierre-Edouard Bellemare (Colorado Avalanches) et Antoine Roussel (Canucks de Vancouver). Les deux joueurs évoluent depuis plus de temps que Texier en NHL mais ils ont su s’y imposer et progresser année après année. Leur début de saison reste toutefois moins fructueux que celui de leur cadet, Bellemare n’a pas encore marqué en huit rencontres disputées quant à son homologue, Antoine Roussel, lui, totalise deux points en onze matches de championnat. Mais il reste important de signaler que ces deux derniers évoluent dans des équipes avec un effectif plus conséquent que celui des Blue Jackets de Colombus (club de Texier) et il est donc plus difficile d’atteindre les meilleures lignes pour y gagner beaucoup de temps de jeu.
Côté international, on attend forcément beaucoup des stars à la renommée mondiale tels que Alex Ovechkin le russe, Sidney Crosby le canadien ou encore Connor McDavid, canadien lui aussi. Et c’est ce dernier qui est actuellement le plus performant statistiquement parlant avec pas moins de dix sept points en dix matches joués. Mais nul doute que Ovechkin, Crosby ou encore Suban, non cité précédemment, vont retrouver le rythme élevé et le chemin des filets rapidement pour le plus grand bonheur des fans de leurs clubs respectifs.
Texier démarre fort en NHL !
En ces temps compliqués, le retour et maintien des compétitions sportives reste quelque chose de bénéfique pour chaque supporter d’un club ou même d’un sport dans son ensemble, mais d’un point de vue économique, combien de temps les clubs vont-ils pouvoir tenir ? C’est la grande question qui déchaîne les passions depuis bientôt un an. Nul n’a la réponse mais l’on sait pertinemment que l’année 2021 sera une épreuve et le bilan de fin de saison risque d’être salé lui aussi. Et les clubs de NHL le savent, il leur faudra leurs supporters à leurs côtés tant d’un point de vue économique que sportif avec l’atmosphère que peuvent créer les fans pour mettre leurs joueurs dans les meilleures conditions. On aura une pensée toute particulière pour les clubs de hockey amateur du monde entier qui aujourd’hui encore sont fixés aux décisions de chaque gouvernement pour décider de leur sort.
Pablo HENRIQUES – 01/02/2021
