La décima romaine pour Rafa

Pour le cinquante-septième affrontement Nadal-Djokovic, c’est l’Espagnol qui a réussi à avoir le dernier mot dans cette magnifique finale romaine. Il remporte le tournoi pour la dixième fois. À deux semaines de Roland-Garros, Nadal a affiché son meilleur visage et Djokovic monte en puissance.
La rage de vaincre de Rafaël Nadal, lors de son énième combat contre Novak Djokovic

Il nuovo trionfo di Nadal sulla terra (le nouveau triomphe de Nadal sur terre)

Sur terre battue, à la fin, le gagnant, c’est TOUJOURS Nadal. Vainqueur du serbe en trois sets (7/5 – 1/6 – 6/3), Rafa a encore confirmé son statut du plus grand joueur de tous les temps sur sa surface fétiche.

Tout le monde rêvait de cette finale, entre les deux immenses champions. Mais Nadal a su être plus tranchant que Djokovic et s’est adjugé un dixième titre, où il est, aujourd’hui, le maître des lieux. Comme à Barcelone (12 titres), Monte-Carlo (11) ou encore Roland-Garros (13).

Au niveau, comptable, Nadal revient à égalité aux nombres de masters 1000 gagnés : 36.

Après une finale indécise et parfois décousue, Djoko a su se ressaisir dans le deuxième set. Il a survolé les débats pendant que l’Espagnol baissait en régime et ne répondait plus. On pensait, tous, que ce trou d’air allait lui être fatal, mais c’est très mal connaître le guerrier de Manacor.

Au début du troisième set, Nadal n’a jamais baissé les bras pour laisser Djokovic passer devant. Pourtant, le serbe a eu l’occasion de mettre un coup de massue à Nadal, à 2-2, avec une balle de break en sa faveur. C’est sûrement le tournant du troisième set et de ce match, puisqu’après Nadal a breaké. Son adversaire est passé au travers de son jeu de service et Nadal s’envolait avec un break d’avance. Djoko n’a jamais réussi à recoller un Nadal conquérant et surmotivé pour gagner à nouveau un titre à Rome.

Nadal a parfois eu du mal en début de semaine. Notamment contre le Canadien Shapovalov, qui l’a emmené en trois sets et a dû sauver deux balles de match. Mais il a su se ressaisir contre Zverev et a confirmé sa forme du moment (6/3 6/4).

Novak si rompe fisicamente (Novak craque physiquement)

Après un samedi marathon, où Djoko s’est vu joué deux matchs dans la même journée (un match retardé par la pluie la veille) fini en 3 sets contre Tsitsipas et un autre match fini, aussi, en 3 sets aussi contre Sonego. Le serbe avait l’air émoussé physiquement. Il a commencé à lâcher prise au pire des moments (lors du cinquième jeu du dernier set). C’était le début de la fin et Nadal semblait avoir pris l’ascendant psychologique sur ce match.

Il finira en beauté, les poings levés vers le ciel, après une grosse faute directe en revers de Novak. 

Aujourd’hui, Novak mène toujours dans leur confrontation (29 à 28).

Mais après avoir corrigé Djokovic il y a un peu plus de sept mois en finale de Roland-Garros, Rafa sera l’immense favori à sa propre succession au Porte d’Auteuil.

Malgré tout, Djokovic est satisfait de sa semaine et sait qu’affronter Nadal sur terre battue est « le défi ultime ».

De son côté, Nadal est très content d’avoir gagné une dixième couronne romaine. Il n’en garde pas de superbes souvenirs non plus, puisqu’il n’a fait que critiquer la mauvaise qualité de la terre battue et notamment des lignes blanches qui délimitent les terrains. Ces dernières ont fait chuter deux fois Rafa cette semaine. Des lignes clouées sont utilisées depuis la nuit des temps à Rome, et font très régulièrement polémique.

Ce qu’il faut retenir, c’est que Nadal a encore montré une faim « d’ocre » à Rome. Djokovic, lui, a effacé les doutes de son début de saison de terre battue.

Nadal est prêt à deux semaines de Roland-Garros. Vers un 14ième titre inédit pour Rafa ?

Réponse dans moins d’un mois…

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