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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Le fléau des combats clandestins 

Picture of Clément Le Landais

Clément Le Landais

Intéréssé par le journalisme, la politique et les relations internationales, je suis actuellement en première année à HEIP. Je suis rédacteur dans le pôle sport depuis octobre 2022. Bonne lecture
Depuis quelque temps, des combats clandestins ne cessent d'apparaître dans les médias en France. Entre combats organisés dans un collège à Toulouse, dans un parc ou encore dans une discothèque entre des personnes atteintes de nanisme, les combats clandestins illégaux représentent un enjeu fondamental dans notre société et dans le monde du sport. En effet, ces combats sont illégaux et ne sont donc régis par aucune règle, malgré la présence d’un “arbitre” dans certains cas.

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Photo représentant un combat clandestin entre 2 individus. Par Shay sowden le 23 juin 2007 sous licence CC BY 2.0 (https://flic.kr/p/VEyLS)

Une pratique répandue ?

Cette tendance est assez répandue de nos jours, elle concerne majoritairement les jeunes. Des “Fight club” sont régulièrement organisés par des jeunes voulant reproduire les combats de MMA qui se popularisent de plus en plus. Plusieurs scènes d’une grande violence ont été remarquées ces dernières années. Cela a par exemple été le cas à Toulouse en mai 2023 où des élèves du collège Pierre de Fermat ont organisé et filmé des « fight club » entre eux. De plus, cela va encore plus loin car ils diffusent les vidéos sur des messageries privées à leurs camarades.. D’autres combats de ce style ont également été rapportés en juin 2023 dans la ville de Perreux-sur-Marne.

Cette fois, les combats ne se sont pas tenus dans un collège mais dans un parc public pour enfants. Selon un habitant, entre 30 et 40 personnes ont assisté à ces combats. L’événement a été filmé par des riverains. La vidéo montre des jeunes se battre tour à tour dans ce parc pour enfants. Certains finissent même K.O. Un autre cas de combats clandestins s’est également tenu dans la ville du Mans et plus précisément dans le quartier des Sablons. Là encore ces moments sont immortalisés et diffusés. Sur les vidéos, au milieu d’un cercle composé de spectateurs, on peut apercevoir deux personnes échanger les coups. Le tout sous les vivats de la foule, sur fond de musiques de percussion. Un « arbitre » est chargé d’encadrer la rencontre entre les deux protagonistes, au visage souvent dissimulé.

Enfin, il n’est pas impossible de comparer cette situation à celle des années 2000, durant laquelle de plus en plus d’enfants regardaient les combats de catch à la télévision. Puis les reproduisaient dans les cours de récréation.

Des combats sans règles

Les combattants formés dans le monde du MMA et de la boxe suivent des années d’entraînement et de pratique rigoureux pour maîtriser leur métier. Ils développent également un répertoire de compétences englobant la frappe et la lutte. Cependant, Usman a révélé ce qui différencie les combats de rue des combats dans un ring ou une cage.

En effet, il a donné quelques raisons pour lesquelles les combats de rue étaient bien différents des combats de Boxe ou de MMA. Il a déclaré que, contrairement aux combats professionnels qui sont une compétition et ont des règles, les combats de rue n’en suivent aucune. De plus, l’imprévisibilité d’un combat de rue ne fait qu’ajouter aux dangers qui ne peuvent être reproduits dans une compétition.

“Ce qui est fou, c’est qu’il y a quelque chose de particulier à cela, parce qu’en fin de compte, c’est une compétition. Sachant qu’il s’agit d’une compétition, qu’il y a un objectif final et une limite de temps, le combat va s’arrêter à un moment donné. Dans le combat de rue, il y a ce niveau d’incertitude ; on ne sait pas ce qui va se passer”,

a déclaré Usman dans sa vidéo YouTube “Kamaru Usman, UFC Fighter | Hotboxin’ with,Mike Tyson”.

Un combat de nains ?

Mercredi 13 mars, sur le réseau social TikTok une agence d’organisation d’événements, nommée DD event, a annoncé qu’elle organisait un combat spécial. La vidéo fait la promotion d’un “combat de nains” qui aurait dû se dérouler dans une boîte de nuit à Toulouse. Cette vidéo a fait le buzz en accumulant plus de 400 000 vues mais a rapidement été supprimée à la suite de la fronde de plusieurs associations. L’événement avait donc été annulé mais les organisateurs ont cherché un nouvel endroit pour réaliser le combat. En effet, le lieu choisi avait été la commune de Blagnac, dans une salle de sport cette fois. Cette fois, les organisateurs avait pour ambition de tourner le combat d’une manière plus sportive et moins récréative. Le maire de la ville et Joseph Carles, l’élu de Blagnac, se sont opposés à ce mouvement, ne voulant pas faire la promotion de ce genre d’événements. Le maire ne souhaitait pas que cela soit un simple combat clandestin entre 2 nains. Il jugeait cela très déplacé et voulait plutôt un véritable combat de boxe entre personnes de petite taille, avec des règles et un arbitre, en concertation avec le professeur de boxe de la ville. L’association des Personnes de petite taille pense également à porter plainte.

Depuis ce jour, aucune nouvelle de l’événement. On estime donc que le combat est soit complètement annulé ou bien toujours organisé mais de manière beaucoup plus discrète. 

Les combats clandestins représentent un véritable enjeu dans le monde du sport en raison de l’absence totale de règles et de régulations. Ces événements illégaux, souvent organisés par des jeunes voulant imiter les combats de MMA, se multiplient à travers différentes régions, comme en témoignent les incidents récents à Toulouse, Perreux-sur-Marne et Le Mans. Contrairement aux combats professionnels réglementés, les combats clandestins se déroulent sans aucune supervision officielle, exposant les participants à des risques sérieux de blessures graves voire de décès. L’épisode récent du “combat de nains”, initialement annoncé sur TikTok, a mis en lumière l’aspect choquant et inacceptable de ces événements clandestins. Bien que l’événement ait été annulé après une vive réaction des associations et des autorités locales, il souligne la nécessité de prendre des mesures pour prévenir de telles pratiques à l’avenir.

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