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Les Jeux Olympiques innovent avec le E-sport

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Le sport virtuel a peut-être gagné sa place pour les Jeux olympiques de Los Angeles, en 2028. Ce qui sonne comme une reconnaissance tant attendu pour les communautés de e-sport sera-t-il accepté par tous ?

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E-cyclisme

Le sport virtuel, plus communément appelé, e-sport, sont des compétitions de jeux vidéo sur console ou ordinateur, où les joueurs s’affrontent seuls ou en équipe. Présenté de cette manière, on peut s’interroger sur la légitimité de sa place aux JO. Pourtant, si la plupart des sports électroniques se pratiquent sur une manette à la main, certains échappent à cette règle et sont en réalité beaucoup plus physique.

De plus en plus en vogue ces dernières années, l’e-sport suscite désormais un véritable intérêt et en particulier celui du Comité International Olympique (CIO). À tel point que l’institution a décidé d’organiser le premier événement pour les sports virtuels physiques et non-physiques, les Olympic Virtual Series (OVS). Organisé quelques mois avant Tokyo 2020, dans le but de cibler de nouveaux publics, les OVS ont débuté le 13 mai et se poursuivront jusqu’au 23 juin ? 
De la variété, du renouveau, c’est ce dont les Jeux avaient besoin !

Un avenir prometteur pour le e-sport  

Le succès de ce premier événement a poussé le CIO à envisager l’intégration de certaines compétitions d’e-sport aux JO. Ainsi considérées comme de vraies disciplines olympiques, elles seraient récompensées au même titre que l’athlétisme ou le judo. C’est un petit pas pour le CIO. Mais très grand pas pour les sports virtuels, qui pourraient ainsi voir leurs athlètes participer aux Jeux Olympiques de Los Angeles, en 2028.

Le directeur des sports du CIO, Kit McConnell, a tout de même tenu à mettre les choses au clair : “Cela fait trois ans qu’on travaille avec la communauté e-sport pour inclure le sport virtuel dans les Jeux Olympiques. Leur évolution en raison de la pandémie nous a poussés à organiser l’Olympic Virtual Series. Le prochain pas serait d’intégrer certains sports virtuels aux JO. Mais il est très clair que cela ne concernera que des sports qui reproduisent les mouvements des sports physiques existants.”

Vous l’avez donc compris, pas de jeux vidéo type Fifa aux JO, mais plutôt de l’aviron, du cyclisme, de la course à pied ou encore du taekwondo. Toutefois, cette liste exhaustive, envisagée par Kit McConnell, n’est encore pas définitive.

Des fédérations qui se réjouissent

Ce virage numérique a de quoi réjouir les fédérations françaises des sports concernés. C’est le cas, par exemple de la Fédération Française d’Aviron (FFA), qui développe depuis quelques années une pratique indoor, à l’aide d’un rameur. Aujourd’hui, devenue une discipline à part entière, elle séduit de plus en plus d’athlètes. C’est pourquoi la FFA a organisé cette année les premiers Championnats de France 100 % connectés. Cependant, ce n’est que le début. Certains enjeux technologiques restent encore à développer pour rendre le jeu vidéo plus ludique.

Un tournant numérique a également été pris par la Fédération Française de Cyclisme (FFC), qui estime que le sport connecté, est une pratique devenue complémentaire. En effet, intégrer l’e-cyclisme dans les compétitions olympiques donnerait davantage de visibilité au cyclisme. Plus qu’une véritable compétition de haut niveau, l’e-cyclisme serait une promotion de l’activité physique, un avant-goût du cyclisme à proprement parler et un plus pour la discipline. 

Certaines réserves persistent… 

Bien que novatrice, l’intégration des sports virtuels aux Jeux Olympiques ne fait pas l’unanimité, et ce, pour des raisons techniques. C’est en tout cas ce que met en avant Lionel Vujasin, pratiquant de e-cyclisme depuis 2018. Pour lui, il y a de grands risques de tricherie et d’inégalité, en particulier au niveau du matériel. “Chaque sportif travaille sur un matériel différent, d’autres trichent en s’approchant plus près du serveur… La solution serait donc d’organiser ces compétitions dans un seul et même endroit, où tout le monde court sur le même équipement en utilisant le même serveur.”

Une autre problématique se pose pour le CIO. En effet, les Jeux olympiques sont une compétition internationale. Mais le développement de l’e-sport n’est pas le même dans tous les pays y participant. De plus, l’accessibilité des sports virtuels dans certains pays moins développés s’avère être un enjeu de taille. Le CIO travaille avec l’aide des comités internationaux olympiques et espère avoir résolu ce problème d’ici 2028. 


Une chose est sûre, une minie révolution se prépare dans le monde du sport. Intégrer les sports virtuels aux JO, une compétition dont l’influence est internationale va faire du bruit. Mais après tout, c’est peut-être ce qu’il faut pour faire évoluer les mentalités. 

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