Pourquoi ce changement ?
Depuis de nombreuses années, la F1 se veut d’innover dans l’automobile.
Ce qui nous amène à la question des pneus ? Ceux de 13 pouces se font de plus en plus rares sur les routes aujourd’hui. Ces derniers correspondent généralement à des petites voitures (comme la Fiat 500 par exemple). La question de développer un pneu dont on peut plus facilement transférer la technologie de la piste à la route a donc émergé.
L’objectif est également de créer un pneu qui permet d’avoir plus d’action en piste à travers plus de combats rapprochés. De plus, les 18 pouces sont davantage modernes plutôt que les anciens 13 pouces.
La différence de comportement
Les années passées, on pouvait parfois observer les pneus “gigoter” de gauche à droite lors d’images au ralenti sur les monoplaces. Ce qui faisaient écraser littéralement par les charges des F1 d’ancienne génération. Ces pneus peuvent absorber les différentes aspérités de la piste. Le pneu jouait alors un rôle de suspension qu’il ne fallait absolument pas négliger.
Structurellement, le pneu de 2022 est plus rigide, se déforme moins. Un pneu plus rigide donne ainsi plus de précision et de réactivité dans le pilotage. Les F1 génèrent toujours autant d’appui aérodynamique à grande vitesse, les pneus fonctionnent “normalement” (pas de survirage ou de sous-virage).
L’inconvénient d’un pneu plus rigide est le temps de chauffe de ces gommes sur la piste. Cette année, la FIA oblige les équipes à moins chauffer les pneus dans les couvertures spécialisées. Pour cela, en 2021, on chauffait les pneus à 100 degrés contre maximum 70 degrés cette année. Cela représente un véritable défi pour les écuries et les pilotes. Un pilote ne sera donc pas à sa performance optimale tant que le pneu ne sera pas à la bonne température d’optimisation pour avoir le maximum d’adhérence.
L’impact sur la course
Actuellement, les pneus sont conçus spécialement pour se dégrader assez rapidement, afin d’obliger les équipes à mettre en place diverses stratégies pour assurer le spectacle sur le circuit. Notamment au niveau des dépassements. Il faut donc des pneus permettant aux pilotes d’attaquer à leur plein gré. Mais qui se dégradent suffisamment vite pour les faire passer aux stands et avoir plusieurs stratégies. Le tout en ne se dégradant pas trop vite pour éviter un trop grand nombre d’arrêts aux stands.
Pour 2022, il a été demandé à Pirelli, le manufacturier de pneumatiques unique dans la catégorie reine, de fabriquer un pneu qui permettait de plus attaquer. Ainsi, par la nouvelle réglementation de 2022, les pilotes qui sont derrière un concurrent peuvent attaquer davantage sans trop chauffer la gomme. La gestion des pneus par le pilote va donc plus facilement se voir de l’extérieur. Les équipes apprennent aussi au fur et à mesure la façon d’extraire la meilleure stratégie et la meilleure manière de faire fonctionner les pneus tout au long de la saison.
