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Les Présidentielles : Une histoire de destins controversés

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Maxime Robert

En ce mois d’avril, les élections présidentielles sont dans la tête de tous. Des candidatures s’officialisent, des partis politiques sont de retour sur la scène politique à l’image du Parti communiste français qui pense, avec son leader depuis 2018 Fabien Roussel, se présenter à l’élection la plus importante du pays ce qui n’était plus le cas depuis 2007. Derrière cette anecdote d’actualité, les présidentielles sont un bon moyen de se remémorer de grandes déceptions politiques car devant la médiatisation de cette élection un candidat peut voir son destin totalement changer et passer de favori à grand perdant.

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DSK

 

Nous avons donc décidé de sélectionner deux grandes histoires politiques lors des présidentielles qui, avec les médias, ont plongé des candidats dans des situations d’échec pour eux mais également leur parti. 

Dans une démarche chronologique, nous commencerons par l’affaire du Sofitel intervenue lors de la campagne des présidentielles de 2012. 

En février 2011, les sondages tombent Dominique Strauss-Kahn avec 61 % d’intentions de vote selon un sondage CSA est donné largement vainqueur. Face à lui, le Président sortant Nicolas Sarkozy souffre de critiques après un mandat compliqué entre une crise difficilement gérable et des affaires personnelles qui le rattrapent. DSK lui est considéré comme un homme de confiance il devient d’ailleurs Président du Fonds Monétaire International en 2007. C’est avec ce poste qu’il est mis en avant avant les présidentielles. On compare son efficacité à celle du Président sortant lors de la grande crise subprime. Tout portait donc à croire que DSK ne pouvait pas être battu. Malheureusement, la politique avec l’émergence des médias devient un monde où tout candidat doit être irréprochable. L’époque de Chirac escaladant les portiques de métro est révolue, maintenant les politiques doivent payer leurs tickets sans bousculer personne. 

DSK est donc l’avenir de la politique française, il est vu comme le grand sauveur et l’homme fort de la gauche, malheureusement le 19 mai 2011 il est inculpé pour tentative de viol. Le monde et les ambitions politiques de DSK s’écroulent donc en peu de temps. Il perd directement son poste prestigieux de directeur général du F.M.I. Il ne pourra également pas se présenter aux primaires du Parti socialiste et se retrouve donc dos au mur face à une histoire qui prend une ampleur internationale avec des faits commis aux États Unis. Alors que son projet était de devenir Président de la République française les choses ont vite changé pour lui, passant du rire aux larmes, de l’Élysée au tribunal. 

Mais la politique française se veut juste. Ce genre d’histoires ne peuvent pas arriver seulement au Parti socialiste dans un principe d’équité, il faudrait que les Républicains soient touchés par des histoires personnelles poussant un candidat à se retirer. 

C’est exactement ce qu’il va se passer lors des présidentielles de 2017. Après sa victoire sur Alain Juppé lors des primaires de droite, François Fillon fonce vers la victoire. Beaucoup parlent de ces primaires comme une élection présidentielle directe, les Républicains apparaissant comme le parti favori, afin de remporter les élections après un mandat socialiste difficile. 4,4 millions de français participent à cette élection qui se veut payante (2 euros), ce qui peut paraître surprenant dans une époque où de simples élections gratuites attirent de moins en moins de monde avec une abstention qui ne cesse de battre des records. François Fillon est donc, comme DSK en 2012, le favori pour remporter les élections présidentielles. Hélas pour lui, le 25 février 2017, une information qui va changer son destin politique est dévoilée. Le canard enchaîné publie en effet dans son édition que Pénélope Fillon, Épouse du candidat de la droite française, est rémunérée 500 000 euros pour des emplois jugés fictifs. Dès lors, les médias s’emmêlent, François Fillon est confronté à une très grande pression qui le pousse même à songer à une démission. Le 29 janvier lors d’un meeting porte de la Villette, la France attend des explications voire une démission mais comme il le dit lors de ce meeting, il a « le cuir solide » et se présente donc avec sa femme au premier rang, à faire – devant la France entière – une déclaration d’amour. Nous comprenons donc alors que François Fillon fait un choix différent de celui de DSK, il décide de maintenir sa candidature aux présidentielles quitte à faire perdre son parti politique. Rappelons en effet que suite à la décision de DSK de se retirer de la course à l’Élysée, le Parti socialiste avait tout de même triomphé avec une victoire de François Hollande. François Fillon lui fonce tête baissée face aux critiques des français et même de certains membres de son parti lui reprochant le risque pris pour les Républicains. Ce risque s’avérera périlleux puisque la droite historique française s’écroulera avec une troisième place et 20% des votes. Depuis ce choix, les Républicains enchaînent les désillusions et peine à trouver un vrai leader. 

Devant ces histoires politiques intervenues lors des deux dernières élections présidentielles, une question demeure : 

Comment vont se passer les prochaines élections présidentielles ? Est ce que le favori n’aurait pas intérêt à se méfier d’histoires du passé qui pourraient ressurgir lors de la campagne ?

Pour le moment selon un sondage Elabe, Marine le Pen est favorite pour le premier tour. Cette nouvelle tradition de la politique française pourrait perdurer puisque la candidate du rassemblement national est visée par une enquête de détournement de fonds via des assistants parlementaires. Un procès pourrait même avoir lieu avant les élections présidentielles qui, selon les décisions prises et la gravité des actes, pourrait pousser Marine Le Pen à ne pas se présenter pour la grande course à l’Élysée de 2022…

Voir également : Édouard Philippe, de Matignon au Havre : quel destin pour 2022 ?

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