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L’international Yoann Huget raccroche les crampons

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CSactu

Âgé de 34 ans, Yoann Huget, un de nos meilleurs internationaux du rugby français, a pris la décision de mettre fin à sa carrière professionnelle. C’est en novembre dernier que l’ailier du Stade Toulousain avait annoncé qu’il prendrait sa retraite en fin de saison. Malheureusement pour lui, il quitte les terrains de l’Ovalie plus tôt que prévu suite à une blessure face au club du Racing 92, match de Top 14.

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Yoann Huget portant le maillot de l'Équipe de France

C’est au cours d’un entretien pour le Canal Rugby Club, que le rugbyman avait fait part de son désir d’arrêter sa carrière professionnelle en fin de saison.

« Ça fait deux ans que je traîne une blessure au talon d’Achille, j’ai du mal à m’en remettre. C’est pour ça que j’ai pris cette décision d’arrêter et de laisser mon corps se restructurer parce que depuis 2015, je l’emmène dans des retranchements qui sont un peu durs. Je pense que c’est le bon moment. »

Du haut de ses 62 sélections en Bleu, Yoann Huget symbolise peut-être le mieux le rugby français des années 2010. En effet, il a su faire vibrer les supporters autour de victoires, de performances remarquables, mais aussi de désillusions et polémiques. L’enfant de Pamiers (Arièges) a fait parler de lui durant ses 16 ans de carrière.

Formé au Stade Toulousain, avec lequel il commence sa carrière professionnelle en 2005 aux côtés de Guy Novès, il décide de s’exiler à Agen (2008-2010) puis à Bayonne (2010-2012) avant de revenir à Ernest-Wallon. Pendant près de sept ans, il s’illustre à Toulouse, et contribue très sérieusement à la victoire du titre de champion de France en 2019, face à Clermont (24-18) en marquant les deux essais de son équipe.

La carrière de l’Ariégeois n’a pas été de tout repos. Connu pour avoir un sacré tempérament, Yoann Huget s’est retrouvé à de maintes reprises sous les feux des projecteurs. Revenons sur cinq dates clés de la carrière du joueur français.

4 août 2011 – Ses trois no-shows

Cette année-là, c’est la première sélection de Y.Huget avec les Bleus. Offrant une très belle saison en Top 14, le jeune joueur de l’Aviron Bayonnais fait ses premiers pas dans le groupe France avec une victoire face à l’Argentine. Après une suite de matchs difficiles pour l’Équipe de France, le jeune homme de 23 ans, attise tout de même la curiosité du sélectionneur du moment. Marc Lièvremont décide de maintenir sa confiance pour la Coupe du Monde 2011. Malheureusement, Huget ne verra jamais la Nouvelle-Zélande. La cause ? La faute à trois infractions à la procédure anti-dopage de l’AFLD, trois « no-shows ».

Toulouse. Huget exclu : le choc ! - ladepeche.fr
Conférence de presse annonçant sa suspension de trois mois fermes par la FFR suite à sa négligence des contrôles anti-dopage.
1er février 2014 – Doublé anglais

Après avoir quitté Bayonne, Huget retrouve son club de cœur, le Stade Toulousain. En s’imposant comme un des cadres Rouge et Noir au sein de son équipe, il reprend le chemin de la sélection française. Cette fois-ci, c’est Philippe Saint-André qui lui offre la chance de montrer son potentiel sous les couleurs tricolores. Cette année 2014 débute avec le Tournoi des VI Nations face à l’Angleterre au Stade de France. C’est avec peu d’espoir que le XV Bleu s’avance sur le terrain face au XV de la Rose. Et pourtant, deux beaux essais seront inscrits dont l’un par notre Toulousain. Quelques semaines plus tard, il sauve la France grâce à une interception, assurant la victoire face à l’Écosse.

22 août 2015 – Superstar fauchée en pleine gloire

Arrive la Coupe du Monde 2015. Yoann Huget est désormais un élément indiscutable au cœur du XV de France. Auteur de près de 9 essais en Top 14 et Champions Cup avec Toulouse, il apparaît comme l’arme offensive accompagnée de Wesley Fofana.


Mais encore une fois, le destin va s’en mêler. Au cours du premier match du Mondial face aux Italiens, le jeune Français se fait les croisés tout seul, causé par un mauvais appui. Décidément, l’Ariégeois qui avait su s’imposer comme joueur indispensable, se retrouve maudit une fois de plus.

2 octobre 2019 – Une année prometteuse
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Huget soulevant le Bouclier de Brennus remporté par le Stade Toulousain aux côtés de son ami de toujours, Maxime Médard.

Malgré un Tournoi des VI Nations décevant pour les Bleus, Huget conserve sa place de titulaire. Au même moment, le Stade Toulousain vit une belle saison. Pour cause, le rugbyman s’offre sa première finale récompensée, par la victoire du Bouclier de Brennus. Ce titre représente son 1er titre en championnat, hormis celui en ProD2 avec Agen.


Quelques semaines plus tard, il se prépare pour l’arrivée de la Coupe du Monde qu’il espère disputer dans son intégralité. Cette dernière se déroule plutôt bien, sans erreur notable. Durant le match contre les États-Unis, il inscrit son dernier essai sous le maillot tricolore, correspondant à son 14ème en Équipe de France.

24 avril 2021 – Un triste au revoir

Devant prendre sa retraite en fin de saison, l’ailier toulousain ne s’attendait pas à un revoir plus tôt que prévu. Lors du match face au club du Racing 92, Huget a été stoppé en plein sprint, la balle à la main. Il est ensuite resté de longues minutes au sol, entouré de l’équipe médicale, mais aussi de ses coéquipiers. Sa blessure au talon d’Achille a fait des siennes, et a fini par le mettre au sol.


Il a quitté le terrain sous les applaudissements des joueurs, membres du staff et dirigeants de Toulouse et du Racing. Après une batterie d’examen, le verdict est tombé : Huget ne pourra finir cette saison, et il jouait le dernier match de sa carrière.


Suite à son opération, il a débuté une période de rééducation et a pu rendre visite à ses coéquipiers et amis de Toulouse avant leur finale de Champions Cup. Un hommage lui a été rendu par son club de cœur, sur la pelouse d’Ernest-Wallon pour son départ.

Alexi Bales (@AlexiBALES) | Twitter
Dernier hommage rendu par son club de coeur. À sa gauche, son coéquipier Jérôme Kaino prenant également sa retraite.

Malgré une carrière de sportif de haut-niveau mouvementée, Yoan Huget a su marquer les esprits, notamment ceux des supporters français. Le rugby tricolore se souviendra de son tempérament de feu, mais aussi de sa joie de vivre. Nous pouvons souhaiter un bel avenir au jeune retraité qu’il est maintenant. C’est sans aucun doute qu’il se tiendra non loin des terrains.

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