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Lyon, de nouveau prêt à rugir ?

Pablo Henriques

Pablo Henriques

Passionné de journalisme et de sport, j'ai pu intégrer l'équipe des journalistes sportifs du journal CS Actu. Travailler au sein de ce journal est un réel plaisir m'aidant fortement à progresser dans le milieu du journalisme sportif que j'affectionne depuis de nombreuses années.
Avec l'arrivée de Peter Bosz cet été, l'Olympique Lyonnais veut afficher un nouveau visage et se donne les moyens de ses ambitions. L'après Rudi Garcia sera un tournant important pour les Gones et il faudra s'adapter au système du nouvel entraîneur hollandais.

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Peter Bosz en conférence de presse
Des valeurs de guerrier

Passé par l’Ajax Amsterdam, le Borussia Dortmund ou encore le Bayer Leverkusen, le nouveau coach de l’OL découvre le championnat français et arrive dans un club, où les exigences seront forcément élevées après un an sans coupe d’Europe pour le club aux sept titres de champion de France d’affilée. Mais tout n’est pas si simple pour Bosz, qui arrive après Rudi Garcia qui, malgré les critiques, aura emmené le club en demi-finale de la Ligue des Champions ou encore en finale de la Coupe de la Ligue perdue contre le Paris Saint-Germain aux tirs aux buts. Le football prôné par Garcia pouvait s’avérer plus défensif que celui qui va être proposé par le Hollandais, devant le public lyonnais.

Les supporters lyonnais se plaignaient de ne pas voir un OL offensif depuis quelques années. Ils devraient être servis avec l’arrivée du coach de 57 ans. Peter Bosz s’appuie sur des valeurs de travail et de rigueur. Qui ont déjà fait mouche avec le renvoi en équipe réserve du défenseur brésilien, Marcelo. Le joueur cadre du vestiaire aurait eu un comportement déplacé avec certains des membres de l’équipe. Ce qui aurait fortement déplu au staff lyonnais. Un grand ménage, qui ne fait pas peur à la direction lyonnaise et qui veut que chaque joueur évolue sous le maillot lyonnais pour honorer ce blason et livrer des matchs de guerrier.

Un football porté vers l’attaque

Ce recadrage en début de saison aura eu sans doute un effet positif sur tout l’effectif, qui a comme réussi à prendre conscience de l’importance de redresser la barre en ce début de championnat. Malgré une entame compliquée lors du match d’ouverture de la saison au Groupama Stadium contre le Stade Brestois en encaissant le nul (1-1) devant ses supporters, l’OL était en difficulté. La faute sans doute à une ambiance hors du terrain, qui ne respirait pas la joie. Mais désormais, l’OL veut mettre en place tout ce qu’il a travaillé à l’entraînement depuis début juillet. Pour enfin enclencher une série de victoires et prendre confiance. La défaite face au SCO d’Angers le 15 août dernier (3-0) a permis à tout un groupe de prendre conscience de la situation compliquée dans laquelle se trouvait le club de la capitale des Gaules.

Peter Bosz commence tout juste à réussir à mettre en place son football offensif et séduisant sur le schéma de jeu de l’Olympique Lyonnais. Tout cela, pour le plus grand plaisir des supporters lyonnais. Avec un pressing très marqué notamment en début de match, les joueurs lyonnais ont su s’adapter physiquement pour répéter les efforts et développer un football bien plus plaisant qu’auparavant. C’est ce football et ce schéma de jeu, avec des latéraux, plus offensifs, qui ont de suite plu du côté des anciens clubs entraînés par Bosz.

L’OL a su mettre en place cela durant quelques matchs, mais encore trop peu régulièrement. Face au FC Nantes (victoire 1-0 de l’OL), les Gones n’ont réussi à effectuer ce pressing et tous ces redoublements de passe que lors d’une seule mi-temps. Une fâcheuse tendance des joueurs lyonnais de ne jouer qu’une mi-temps sur les deux depuis maintenant quelques années. Mais la victoire contre Strasbourg (3-1) dans un Groupama Stadium en feu a fait du bien à l’équipe de Jean-Michel Aulas.

Un recrutement tardif, mais qualitatif

La mise en route difficile de l’OL est sans doute due entre autres, à un mercato qui a mis du temps à décoller. Après l’arrivée de l’arrière gauche brésilien Henrique en tout début d’été, l’OL n’avait plus annoncé aucune arrivée. Du côté des départs, ce sont Joachim Andersen, le danois de 25 ans, qui s’en est allé après son prêt du côté de Fulham. Il va découvrir un autre club de Premier League, Crystal Palace.

Mais c’est cette vente-là, qui a relancé le mercato lyonnais. La vente de Maxwel Cornet à Burnley, pour un peu plus de 17 millions d’euros. Avant cette vente, l’OL avait déjà pu faire une bonne pioche du côté des Blues de Chelsea avec le recrutement d’Emerson Palmieri, champion d’Europe cet été avec la Squadra Azzura et vainqueur de la Champions League avec Chelsea quelques mois plus tôt. Avec la vente de l’international Ivoirien, l’OL a pu enclencher les premiers pourparlers avec certains joueurs et pas n’importe lesquels.

Shaqiri, star de la Nati

C’est tout d’abord l’international Suisse, au profil atypique, Xherdan Shaqiri, qui a posé ses valises du côté de Lyon pour une dizaine de millions d’euros d’indemnité de transfert avec les bonus. Le Suisse, âgé de 29 ans, et étant passé par les plus grands clubs européens, le Bayern Munich, Liverpool, etc. Il apportera à coup sûr, quelque chose en plus à l’écurie lyonnaise. Cela s’est déjà remarqué contre le Racing Club de Strasbourg dimanche dernier avec une passe décisive à la clé sur un magnifique centre déposé sur la tête de Jason Denayer. Qui inscrivait-là son deuxième but sous les couleurs Rouge et Bleu.

Le joueur phare de l’équipe nationale suisse va venir apporter aussi à l’OL, sa touche technique et sa fougue malgré son gabarit atypique (1m69). Un petit air de Nabil Fekir dans le jeu, qui devrait, ravir tous les supporters lyonnais en manque cruel de frissons ces dernières années. Mais malgré des noms que nous avons pu entendre comme Azmoun, l’attaquant Iranien du Zénith Saint-Pétersbourg, ce n’est pas lui qui a été choisi par la direction des Gones pour venir renforcer l’effectif.

Boateng, renfort de taille

C’est un défenseur central expérimenté, qui est venu surprendre tout le monde le dernier jour du mercato. Recruté, libre après la fin de son contrat avec le Bayern Munich, c’est un renfort colossal qui n’est qu’autre que Jérôme Boateng. Qui a signé son contrat à l’OL. Après l’arrivée de grands noms du football comme Messi cet été au PSG, c’est aussi un grand nom qui débarque à Lyon avec un palmarès qui côtoie les sommets. Une Ligue des Champions, une Coupe du Monde avec l’Allemagne en 2014, des Bundesliga en pagaille… C’est une aubaine pour Lyon qui, après la rétrogradation de Marcelo en équipe B, était à la recherche d’un bon défenseur central pour être aux côtés de Jason Denayer. Dans le but de former enfin une charnière centrale digne du blason au lion gravé.

Malgré l’absence de temps de jeu au Bayern lors de sa dernière saison ou encore le peu de préparation physique cet été pour l’international Allemand, il s’est rattrapé. Il sera bientôt prêt à jouer des matchs entiers sous le maillot lyonnais, pour y apporter son expérience. Pour pouvoir jouer dans un système qu’il connaît plus ou moins, avec l’habitude de jouer contre des équipes en Bundesliga jouant dans les systèmes de jeu proposés par Peter Bosz.

Bosz, le maître à jouer

Reste à confirmer maintenant pour Lyon son renouveau avec une série de victoires à enclencher. Le premier gros test de la saison lyonnaise avait lieu hier soir avec le déplacement en Europa League sur la pelouse des Rangers de Glasgow entraînés par la légende, Steven Gérard. Un déplacement en terre écossaise, qui s’est soldé par une belle victoire 2 buts à 0 de l’OL. Les joueurs ont su faire preuve d’un grand réalisme pour s’imposer en patron en Ecosse. Le ton de la saison lyonnaise est donné. Cela devrait permettre aux suiveurs du club de voir si cet OL là, est capable de réaliser un grand parcours en Coupe d’Europe cette saison.

Mais il faudra aussi performer en Ligue 1 Uber Eats, pour retrouver la LDC dès la saison prochaine. Peter Bosz a toutes les clés en main pour réussir une saison pleine et faire à nouveau vibrer ce Groupama Stadium. Une équipe qui n’attend que ça depuis le dernier titre remporté par l’OL. Il y a presque dix ans, la Coupe de France contre Quevilly. 

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