Ce mardi 9 mars 2021 s’ouvrait le procès contre Derek Chauvin, l’ancien policier ayant causé la mort de George Floyd. Ce dernier fait face aux chefs d’accusation suivants : meurtre au deuxième degré, homicide involontaire et violences volontaires ayant entraîné la mort. L’ex-policier a plaidé non coupable à l’ensemble de ces chefs d’accusation. L’ensemble de ces accusations fait peser sur Derek Chauvin une possible peine de 40 ans d’emprisonnement, ce qui serait une première dans l’État du Minnesota. Ce procès a démarré dans un climat extrêmement tendu, puisque de nombreux militants du mouvement Black Lives Matter étaient présents sur place pour, selon leurs témoignages, « maintenir la pression sur la justice ».
Quelques jours plus tard, ce vendredi 11 mars, était rendue publique la décision de la ville de Minneapolis, en charge, entre autres, de la police de la municipalité. En accord avec la famille de George Floyd et leur avocat, la ville a décidé de verser 27 millions de dollars à la veuve. Sur cette somme, 500 000 dollars seront consacrés au quartier où a eu lieu ce triste événement. Cette décision prise à l’amiable met donc un terme aux poursuites dont faisait l’objet la ville. Les militants espèrent notamment qu’une telle sanction servira d’exemple aux autres villes américaines, étant donné qu’elles sont responsables des policiers de leur recrutement aux procédures d’arrestations. La ville a également publié une lettre d’excuses envers la famille.
L’avocat de la famille, Benjamin Croup, a quant à lui souligné l’importance d’un tel geste en déclarant que « cet accord n’est pas seulement historique en raison des 27 millions de dollars versés, mais aussi en raison de son impact sur la justice sociale, les réformes politiques et les réformes de la police ». En effet, jamais une telle somme n’avait été versée après des événements de ce genre aux États-Unis. La famille est désormais dans l’attente du résultat du procès ayant commencé un peu plus tôt la semaine dernière. Le journaliste de France Télévisions, Loïc de La Mornais, présent sur place, explique notamment que l’objectif est de pouvoir « aboutir à une condamnation exemplaire et surtout qui fera jurisprudence et permettra peut-être, enfin, de faire changer la culture policière dans ce pays ».
