Considéré comme un homme politique ambitieux, il avait acquis une certaine popularité face au peuple français de l’époque. Sa détermination trouve sa route durant le coup d’état du 18 Brumaire en prenant le pouvoir et en devenant Premier Consul.
Son histoire passionnante a marqué la société, autant célébrée que détestée. Mercredi dernier a été commémoré le bicentenaire de ce militaire à fort caractère. Une journée au cours de laquelle le Président de la République Emmanuel Macron a tenu un discours sur la “marque“ du premier Empereur en France.
Certes ce personnage historique ne fait pas l’unanimité. Ses héritiers ne se laissent pas abattre face aux polémiques de cette célébration. Tout comme l’héritier direct de Napoléon – dit Napoléon 7 – “Commémorer le bicentenaire, c’est aussi célébrer notre histoire. Et ça doit être avant tout un rassemblement des Français, et une fierté nationale pour les Français”.
Son désir de bâtir une société moderne est à valoriser pour la plupart des historiens. Il suscite l’attention du pays en mettant en lumière les apports de ce grand militaire. Ce que l’empereur a apporté au pays est encore présent en France, notamment l’organisation administrative, les grandes institutions, jusqu’aux piliers institutionnels Français.
« Napoléon disait que si l’on ne prend pas de la distance par rapport à son entourage lorsqu’on accède aux plus hautes fonctions, on finit toujours par “se faire frapper sur l’épaule”. »
Emmanuel Macron
Le monde de la politique a eu de nombreux ébats avant de devenir une République telle qu’on la connaît. Certains politologues comparent Emmanuel Macron à Napoléon, à la vue de l’âge du Président actuel mais aussi car plus de 40 % des lois françaises sont toujours d’augure depuis l’empire de Bonaparte.
L’envers du décor explique aussi des visions plus accrues sur son règne, et ses principes.
Pour Michel De Jaeghere, journaliste et directeur du Figaro Hors-Série, le bicentenaire de la mort du “tyran du XVIIIème siècle” n’est qu’une mauvaise blague, analysé comme une “occasion de faire une campagne de dénigrement de l’Empereur”. Sous son manteau rouge, la politique ne lui a jamais fait peur. Même après plusieurs combats de classes, il devait répondre des accusations relatives au nouvel ordre moral qui faisait chaque jour sentir son emprise de manière un peu plus étouffante, un défi de taille face à l’intersectionnalité des luttes.
L’internaute met au jour les controverses du règne et de son rôle dans la révolution, “ d’aucuns considérant que certaines de ses actions marquantes contre la République et en faveur de l’esclavage, disqualifient tout hommage“. C’est aussi l’occasion de prendre en considération d’autres personnages historiques comme la célébration de la naissance de Karl Marx, grand philosophe et économiste allemand qui a forgé les idéaux de nos générations.
« Ma vraie gloire, ce n’est pas d’avoir gagné quarante batailles ; Waterloo effacera le souvenir de tant de victoires. Ce que rien n’effacera, ce qui vivra éternellement, c’est mon Code Civil. Il faudra pourtant le refaire dans trente ans. »
Napoléon à Saint Hélène.
Ses éclairs de génie lui ont fait valoir le titre d’homme de son temps. Un politique qui faisait face aux aléas de l’époque. Il a su faire des choix discutables, mais aussi contrer ses erreurs de jugement, ses fautes. Des actions qui ont toujours été dans le but de faire évoluer la société, au même titre qu’un scientifique ou qu’un politique. Il s’est donné à cœur joie d’étreindre son époque avec une énergie sans limite. Un personnage qui a fait briller une France à peine sortie de la commotion révolutionnaire.
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