Mouvement anti-racisme
Le premier à avoir tiré le signal est le joueur de basket d’origine chinoise Jeremy Lin qui évolue aux Etats-Unis, qui a rapporté s’être fait insulter au cours d’un match en se faisant appeler « coronavirus ». Il appelait ces compatriotes d’origine chinoise à ne plus se laisser faire et à lutter contre de tels actes.
Quelques jours plus tard, un nouvel événement anti-asiatique marquait l’actualité. Trois salons de massage autour d’Atlanta étaient visés par un homme de 21 ans, Robert Aaron Long. Huit personnes ont trouvé la mort lors de ces fusillades. L’assaillant a été arrêté après une course-poursuite à 240 kilomètres d’Atlanta. Il est auditionné depuis son arrestation. Pourtant, selon les forces de l’ordre locales, Robert Aaron Long « affirme avoir agi sans mobile raciste ». En effet, il a déclaré vouloir éliminer ces lieux qu’ils considéraient comme des « tentations » vis-à-vis de son addiction au sexe.
De nombreux incidents envers la communauté asiatique
À l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour pouvoir distinguer le vrai du faux. L’enquête, confiée au FBI, n’en est qu’à ses débuts. Néanmoins, l’association Stop AAPI Hate, qui recense les actes discriminatoires perpétrés contre les communautés asiatiques, n’a pas exprimé le moindre doute quant au caractère raciste de ces fusillades. Cette association souligne avoir relevé plus de 3800 incidents ayant pour cible des Américains d’origine asiatique dans tout le pays.
De même, selon une étude menée par le Center for the Study of Hate and Extremism, les crimes anti-asiatiques ont été presque multipliés par trois depuis le début de la pandémie. Ils sont passés de 49 à 122 dans les seize plus grandes villes américaines.
Attiser la haine
Les discours de l’ancien président Donald Trump sont notamment soupçonnés d’avoir alimenté le ressentiment envers les communautés asiatiques. Cela en décrivant le coronavirus comme « le virus chinois », ou en appelant aussi la communauté internationale à « tenir la Chine pour responsable ».
Joe Biden et Kamala Harris se sont notamment rendus sur place pour souligner que « la haine n’a[vait] pas sa place en Amérique ». Ils ont également souligné qu’il était totalement anormal que leurs compatriotes d’origine asiatique soient visés par de tels actes et ne sentent pas en sécurité aux États-Unis.