Comment s’est déroulé ce vote ?
Pour la première fois de son histoire, cette élection s’est faite à distance en raison de la pandémie du Coronavirus. Malgré tout, cela n’a pas empêché son bon déroulement. Mais comment celle-ci s’organise-t-elle ?
Le processus est assez simple. Les électeurs votent pour une liste de douze personnes appelées à occuper les douze sièges du Comité exécutif (« comex ») de la Fédération, après que chaque « tête » de liste ait prononcé un discours de dix minutes. Celle-ci s’organise donc sous la forme d’un scrutin majoritaire de liste à deux tours. Si une des listes présentées obtient plus de la majorité des voix dès le premier tour, elle remporte directement les douze sièges du « comex », sinon les deux listes ayant récoltées le plus de vote s’affrontent une nouvelle fois, lors d’un second suffrage.
Revenons aux électeurs. On en recense 218. Parmi eux, on compte les 45 dirigeants des clubs professionnels, les 22 des ligues régionales et enfin, ceux des 91 districts. Dans certains cas, pour compléter l’assemblée, des délégués sont invités à voter lors de l’élection. Le monde amateur représente ainsi 63 % des voix contre 37 % pour le monde professionnel (réparties entre les clubs de Ligue 1, Ligue 2 et National 1).
Le Graët récidive !
Sans surprise, c’est Noël Le Graët, président sortant qui remporte cette bataille. Il n’aura eu besoin que d’un tour pour s’imposer. Il devance largement Frédéric Thiriez (25, 11 % des voix) et Michel Moulin (1,87 % des voix) avec 73, 02 % des suffrages. Le breton de 79 ans se retrouve pour la quatrième fois de suite à la tête de la plus puissante organisation sportive du pays (2,1 millions de licenciés en 2020). Bien entouré, avec notamment à ses côtés Jean-Michel Aulas et Jean Marc Keller, présidents de Lyon et de Strasbourg, tout était fait pour que l’ex-président de l’En Avant de Guingamp reprenne les rênes de la Fédération. Et il aura gros à faire, puisque d’importantes échéances comme l’Euro en Allemagne ou encore les Jeux olympiques de Paris en 2024 se dresseront sur sa route.
Il n’y aura donc eu guère de suspens lors de l’assemblée générale élective qui s’est tenue à Paris samedi 13 mars 2021. Noël Le Graët garde la mainmise sur la Fédération Française de Football et, ce, jusqu’en 2024.
