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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Sommet du G20 à Rome : Les chefs d’États élaborent des accords internationaux

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Coline Blouin

Actuellement en master langues étrangères, relations internationales et stratégies politiques, j'ai toujours été passionnée par la lecture et l'écriture. Décrire l'actualité est donc une façon pour moi de partager mon intérêt pour les questions politiques internationales.
Ce samedi et dimanche 30 et 31 octobre 2021 se déroulait le sommet du G20, à Rome en Italie. Les chefs d’État des vingt plus grandes économies du monde se sont donc réuni ces deux derniers jours. L’objectif est clair : discuter autour de sujets importants. Parmi eux, figure la question du réchauffement climatique, des énergies fossiles ou encore du soutien économique aux pays les plus en difficulté. Ces quarante-huit heures de discussion ont permis d’aboutir à plusieurs compromis et accords entre ces dirigeants mondiaux. 

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Les dirigeants du G20 lors du sommet en octobre dernier, à Rome en Italie
Certains membres du G20 jetant une pièce de monnaie dans l’eau lors d’une visite à la fontaine de Trevi, dans le centre de Rome, le 31 octobre 2021 pendant le sommet du G20. ANDREAS SOLARO / AFP
Les enjeux économiques de ce sommet 

Lors de cette réunion diplomatique, les dirigeants se sont mis d’accord sur une taxation mondiale. De cette manière, un impôt mondial minimal de 15% sera mis en place. Il concernerait les bénéfices des multinationales dans le but de réduire et limiter les paradis fiscaux. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, décrit cette décision comme « un accord historique » dans le monde des réformes fiscales. 

Les dirigeants de ces puissances mondiales ont également salué cette révolution fiscale. Joe Biden s’exprime en expliquant que : « c’est plus qu’un simple accord fiscal, c’est la diplomatie qui redessine notre économie mondiale et la met au service de notre population. » Ce que souligne aussi Bruno Le Maire, ministre de l’Économie française : « c’est une véritable révolution fiscale, au service de la justice et de l’efficacité économique ». Cette décision avait déjà été évoquée lors du sommet du G7 en juin dernier. (Voir aussi : Sommet du G7 2021: Quels en sont les enjeux politiques et économiques pour ces puissances mondiales?)

En plus de cette taxation minimale, la réforme fiscale comprend un deuxième point important. Elle correspond à la redistribution de 20 à 30% du surplus des profits des 100 multinationales les plus grandes et les plus rentables. Le but étant de redistribuer ce profit aux pays dits de « marché ». Ainsi, grâce à cette réforme bipartite, plus de 150 milliards de dollars doivent rentrer dans les caisses des États. 

Prise de conscience autour du réchauffement climatique 

Ce sommet a permis également de mettre au point des objectifs climatiques pour les années à venir. Les pays ont le devoir de prendre conscience de l’importance et de l’urgence climatique actuelle. De ce fait, le G20 s’est mis d’accord sur un maintien des efforts. Le but est de limiter à 1,5 degrés de réchauffement. La question de l’environnement et du dérèglement climatique avait déjà été évoquée lors du sommet du G7 en juin dernier. De nos jours, ce sujet d’actualité est dans toutes les discussions et dans les réunions diplomatiques importantes. C’est l’un des enjeux les plus importants du XXIe siècle. 

Cependant, certains alertent sur les difficultés que cette décision impliquera. En effet, pour maintenir un cap à 1,5 degrés au lieu de 2 degrés comme prévu initialement, des actions et des moyens concrets devront être mis en place. S’engager est un réel défi à relever pour les pays afin qu’ils puissent respecter leur objectif. Malgré la volonté de chacun, certains d’entre eux restent peu confiants sur l’aboutissement de ce projet. En effet, cet objectif est l’un des plus ambitieux de l’accord de Paris concernant le réchauffement climatique. 

Au cœur de ces préoccupations environnementales, la question des centrales au charbon a elle aussi été évoquée. Leur objectif principal vis-à-vis de ce sujet est d’arrêter de financer les nouvelles centrales électriques au charbon à l’étranger à la fin de cette année. À l’inverse, aucun plan n’a été développé concernant l’arrêt du charbon à l’échelle nationale.

La volonté d’aider les pays dans le besoin 

Dans la suite des sujets évoqués, celui d’un soutien aux pays les plus vulnérables a été remis au goût du jour. En effet, les dirigeants du G20 se sont engagés à redistribuer au pays les plus en difficultés 100 milliards de dollars. Cet argent proviendra du FMI, le Fonds Monétaire International. L’objectif principal de cet engagement est de limiter les conséquences économiques et sociales liées à la crise de la Covid-19. Par cette initiative, l’Afrique bénéficierait de 34 milliards de dollars. 

Le Président de la République française s’engage de cette manière à reverser et réorienter 20% de l’argent reçu du FMI vers le continent africain. Un moyen pour le pays de continuer sa transition diplomatique avec le continent africain afin d’améliorer ses relations avec lui. 

Opinions controversées concernant le sommet du G20 

Au lendemain du sommet, plusieurs personnes ont exprimé leur déception vis-à-vis de ce rassemblement. Selon eux, plusieurs objectifs ne pourront être respectés dans les délais impartis. Pour d’autres, certains de leurs souhaits ne pourront être réalisés. C’est notamment le cas du secrétaire général de l’ONU en expliquant son mécontentement. « Je salue l’engagement renouvelé du G20 en faveur de solutions au niveau mondial, mais je quitte Rome avec des espoirs déçus, même s’ils ne sont pas enterrés ». Le sommet du G20 a été le moyen et l’occasion de poser le cadre de la COP26. L’espoir est au rendez-vous pour cette réunion diplomatique qui se tiendra à Glasgow la semaine du 1er au 12 novembre 2021. 

Suite au sommet du G20, les dirigeants des grandes puissances économiques ont pour objectif de multiplier les rencontres bilatérales. L’occasion notamment pour la France et les États-Unis d’améliorer leurs relations diplomatiques, fragiles depuis la crise des sous-marins en septembre dernier. Joe Biden souhaite également rencontrer Boris Johnson afin d’évoquer la crise du Brexit. 

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