Depuis quelques semaines, la Covid-19, et notamment le variant Omicron, ne cesse de gagner du terrain en France. Pour tenter de freiner cette progression, un conseil de Défense sanitaire a été organisé ce lundi 27 décembre 2021. Suite à ce dernier, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse pour annoncer les nouvelles mesures adoptées par le gouvernement. Et encore une fois, le sport n’a pas été épargné…
“Carton jauge” pour les infrastructures sportives
Ce lundi, le gouvernement français a annoncé le retour, pour trois semaines, des jauges dans les enceintes sportives. Ainsi, le nombre de places sera limité à deux mille en intérieur, et cinq mille en extérieur.
Bien entendue, cette mesure n’est pas sans conséquence pour les clubs sportifs. Le football est le premier impacté par cette nouvelle restriction. En 2019, lors de la dernière saison non affectée par la Covid-19, l’affluence moyenne des matchs de Ligue 1 s’élevait à 22 000 spectateurs par match. Le Paris Saint-Germain (PSG) affichait, quant à lui, une moyenne de 47 000 spectateurs par match. La vente de billets représentait 200 millions d’euros pour les 38 journées de championnat, toutes équipes confondues. Soit plus de cinq millions par journée ou un demi-million d’euros par match de Ligue 1. L’instauration des jauges va donc faire très mal au football français… Une fois de plus.
Deuxième grand perdant : le rugby. Ce dernier n’a également pas été épargné par les annonces de Jean Castex. En effet, cette mesure pourrait faire perdre les trois quarts des recettes attendues aux clubs qui reçoivent. Cela inquiète beaucoup la Ligue Nationale de Rugby (LNR). Lors d’une interview pour nos confrères de L’Équipe, la LNR a voulu rappeler que : « Le rugby est un sport de convivialité, dont les ressources à plus de 60 % en moyenne sont liées à la présence du public et des partenaires lors des matches. »
Pour pallier ce manque, le gouvernement s’est engagé à aider financièrement les clubs de rugby français. En 2020, l’Etat avait déjà accordé près de 107 millions d’euros d’aides pour compenser les pertes de billetterie, et 100 millions en 2021.
Mais ce n’est pas tout. En plus des jauges, il sera désormais interdit de boire et de manger debout dans les stades. Les clubs seront donc contraints de fermer les buvettes.
Une mesure contrastée…
Cette mesure a beaucoup fait réagir. Les dirigeants de clubs sportifs n’ont pas compris le choix du gouvernement. Pourquoi certains stades devraient se limiter à 5 000 places, alors qu’ils peuvent accueillir plus de 40 000 personnes ? L’instauration d’une jauge proportionnelle à la capacité maximale du stade aurait été plus juste. D’autant plus que cette « sanction » ne s’applique pas aux meetings politiques. De quoi faire « jaser » l’opinion publique en France.
Chacun son pass
Pas d’exception pour le monde du sport. Que ce soit au niveau professionnel ou amateur, le pass vaccinal s’appliquera à tout le monde. Ce lundi 27 décembre 2021, le Premier ministre a rappelé que le pass vaccinal remplacerait le pass sanitaire, à compter du 15 janvier 2022, sous réserve de l’adoption du projet de loi par le Parlement. Cela signifie donc qu’il faudra justifier d’un schéma vaccinal complet pour accéder aux enceintes sportives. Cette contrainte s’appliquera également aux sportifs, amateurs et professionnels, mais aussi aux bénévoles au sein des clubs. L’objectif de cette mesure, pour le sport professionnel, sera de mettre la pression sur les rares sportifs encore non vaccinés, en les privant de compétition. Un choix fort de la part de l’État Français !
Le retour à la normale n’aura donc duré que quatre mois. Le sport français replonge dans l’incertitude. Les clubs sportifs supporteront-ils une nouvelle fois ces mesures drastiques du gouvernement ? Pourront-ils se relevaient une énième fois ? Affaire à suivre…
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