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Blanquer lance la guerre contre le “wokisme” avec un nouveau think tank

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Juliette Lampert

M. Blanquer a inauguré le 13 octobre son cercle de réflexion et d’action "Le Laboratoire de la République" contre le "wokisme". Le ministre considère ce mouvement comme une menace pour la jeunesse française.

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Jean-Michel Blanquer - Twitter @LabRepublique

Quelques jours avant le tragique premier anniversaire de la décapitation de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer s’est attaqué à ce qu’il appelle le “wokisme” lors de l’inauguration du think-tank “Le Laboratoire de la République”. Ce cercle de réflexion et d’action doit penser une République “démocratique, sociale, indivisible, laïque” et a pour objectif principal la lutte contre le mouvement “woke”.

Cette tendance, importée des Etats-Unis, porte au premier plan les luttes contre les discriminations des minorités. Signifiant “éveillé” en anglais, elle encourage les individus à prendre conscience des privilèges basés sur la couleur de peau, le genre, l’orientation sexuelle…

S’oppose à ce mouvement la vision universaliste de la République de Jean-Michel Blanquer. En effet,  il reproche au “wokisme” son côté essentialisant, et accuse cette “pensée de la fragmentation” de menacer les valeurs républicaines. Dans une interview au journal Le Monde, il déclare ainsi que cette “compétition de ressentiment” aurait pu aller jusqu’à “amener, par réaction, Donald Trump au pouvoir”. Il assure aussi que “la France et sa jeunesse doivent échapper à ça”.

Un enjeu politique à cet affront, mais une stratégie qui interroge

Cette bataille n’est pas sans rappeler celles contre l’islamo-gauchisme et la cancel culture. D’après le ministre, ces concepts avaient respectivement fait des “ravages à l’université” et attaqué les “fondements des grands principes du monde libre”. Jean-Michel Blanquer n’a pas attendu pour passer au sujet suivant en attaquant la tendance “woke”, alors que seulement 6% des Français connaissent la signification du mot. Ce sont des combats contre des concepts méconnus par la population. Ils interrogent donc, même au sein du parti du ministre. Un député LREM “influent” déclare par exemple dans The Huffpost regretter cette “obsession” et cette “surenchère permanente”.

Ce combat apparaît pour beaucoup comme celui d’un homme politique en campagne préélectorale à six mois des élections présidentielles. Il s’agirait ici de s’opposer à l’extrême-droite, en reprenant une lutte pour une laïcité universalisante qu’elle aurait bien pu s’approprier pour alimenter ses discours identitaires contre les musulmans et les immigrés.

Voir aussi : Yannick Jadot, candidat écologiste à l’Élysée, dévoile les premières lignes de son programme politique

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