“Je ne m’attendais pas du tout à arriver aussi loin. Mes billets d’avion étaient réservés pour la fin des qualifications” : Emma Raducanu.
Les premières paroles de la joueuse britannique juste après sa victoire en quart de finale, face à Belinda Bencic. Une phrase qui reste encore un peu plus gravée dans l’histoire. Après que la jeune joueuse soit parvenue à rejoindre la finale de cet US Open décidément historique.
Déjà surprenante en juillet dernier lors du tournoi de Wimbledon, où elle fut invitée pour participer pour la première fois de sa carrière à un tournoi du Grand Chelem. La canadienne naturalisée britannique continue son rêve pendant cet US Open. Alors classée seulement 338ème mondiale en juillet dernier, elle a étonné tout le monde en éliminant Vitalia Diatchenko (7-6, 6-0), la 42ème mondiale Markéta Vondroušová (6-2, 6-4), puis la Roumaine Sorana Cîrstea (6-3, 7-5), avant d’abandonner lors de son huitième de finale face à Ajla Tomljanović (6-4, 3-0). En raison de problèmes respiratoires dû à un enjeu sûrement encore trop grand pour elle.
Emma Raducanu continue sur sa lancée dans un autre Grand Chelem. Elle convint de plus en plus le monde du tennis. Elle en est même devenue le petit chouchou d’un public américain transcendé à chacun de ses matchs. La révélation du tournoi est venue à bout de la Grecque Sakkari en demi-finale pour se hisser en finale.
Sa capacité à se déplacer rapidement sur le court, ainsi que sa défense implacable, ont mis à bout successivement Voegele, Zhang, Sorribes Tormo, Rogers, Bencic et Sakkari.
Elle rentre encore un peu plus dans l’histoire en ayant concédé seulement 27 jeux pour se hisser en finale. Ce qui donne une moyenne de 2,4 jeux par set, un bilan plus que remarquable.
La Britannique, 366ème mondiale il y a quatre mois, 150ème aujourd’hui, pourrait passer 32ème en cas de défaite et 23ème en cas de titre. Une avancée au classement WTA juste exceptionnelle de rapidité et de précocité.
De l’autre côté, Leylah Fernandez, 73e mondiale, continue sa fabuleuse aventure en se hissant également en finale de l’US Open, à 19 ans et 5 jours. Elle n’avait jamais dépassé le 3e tour dans un Grand Chelem. Elle a donc atteint donc sa première finale dans un tournoi majeur.
La Canadienne est parvenue à faire craquer Aryna Sabalenka en demi-finale, 7-6(3), 4-6, 6-4, après 2h24 de jeu. La gagnante de Roland-Garros Juniors 2019 se retrouve donc en finale de l’US Open à seulement 19 ans. Après avoir terrassé trois membres du top 10 actuel : Osaka (3), Svitolina (4) et Sabalenka (2).
“Rien n’est impossible. Comme mon père me le disait tout le temps, il n’y a pas de limites à mon potentiel. Chaque jour, nous devons continuer à travailler dur, nous devons continuer. Rien n’est impossible. Il n’y a pas de limites à ce que je peux faire”. Leylah Fernandez au micro, lors d’une conférence de presse à l’US Open 2021.
La jeunesse prend le pouvoir. Le tennis féminin a de belles années devant lui et encore plus avec des joueuses de 18 et 19 ans en finale d’un grand chelem ! Personne n’aurait pu prévoir une telle rencontre à ce stade de la compétition. C’est ce qui la rend encore plus incroyable. Des joueuses très mobiles, véloces, agressives… Des athlètes qui n’ont qu’une seule chose à faire : confirmer dans les années à venir.
73ème mondiale avant l’US Open, la Canadienne pourrait passer 27ème en cas de défaite ou bien 19ème en cas de titre.
L’avis de la rédaction
Cette finale opposera donc deux jeunes joueuses totalement insouciantes et inexpérimentées à ce stade de la compétition. L’aspect émotionnel aura donc une importance considérable ce samedi soir. Pas d’avantages sur le papier en termes d’expérience pour l’une des deux finalistes. Mais la main gauche de Fernandez fera sans doute la différence en finale. La joueuse a dû, en effet, se frotter au gratin du tennis mondial féminin pour en arriver jusqu’ici. Même si elle n’est pas la favorite annoncée par les sites de paris sportifs, la Canadienne pourra compter sur une fraîcheur plus importante que son adversaire. En effet, la Britannique issue des qualifications a donc disputé trois matchs de plus. C’est ce qui pourra faire la différence dans ce genre de rencontres.
Dans un match qui ressemble à un beau 50-50 et qui s’annonce accroché, la Canadienne est mieux préparée psychologiquement et physiquement pour ce genre de combat. La dernière marche de cet incroyable parcours reste encore à franchir pour ces deux joueuses. Mais la rédaction par du côté de Leylah Fernandez pour cette finale.
