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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Rasta Rockett: Zoom sur des exploits inédits.

Picture of Clément Le Landais

Clément Le Landais

Intéréssé par le journalisme, la politique et les relations internationales, je suis actuellement en première année à HEIP. Je suis rédacteur dans le pôle sport depuis octobre 2022. Bonne lecture
Le 13 avril dernier, nous avons fêté les 30 ans du film Rasta Rockett. Sorti dans les salles de cinéma françaises le 13 avril 1994, le film retrace l’épopée d’une équipe de bobsleigh composée de 4 jeunes jamaïcains (dont 3 sprinteurs) qui s’engage dans la course vers la médaille d’or aux JO de Calgary, en 1988. Le film a été inspiré par une véritable histoire qui s’est déroulée cette même année avec une équipe masculine de la Jamaïque. Depuis ces JO, des faits similaires ont été observés, attirant les foules et surtout les fans du film.

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En 1993, Rasta Rockett, lancé à la vitesse d’un bobsleigh, a fait exploser le box-office mondial. Conçu à l’origine comme un drame, le scénario changea sous la coupe des studios Disney pour devenir une comédie plus que culte !! Porté par un casting méconnu du grand public, Leon Robinson, Doug E. Doug, Malik Yoba, Rawle D. Lewis et John Candy, le long-métrage a fait la différence grâce à son ambiance très chaleureuse et fraternelle. Du côté des recettes, le film a récolté 155 millions de dollars pour un budget d’environ 14 millions.

Quelles différences entre le film et l’histoire qui l’a inspiré ?

S’inspirer de faits réels, voilà ce qui semble être une recette miracle… Néanmoins, il faut savoir que tout ce qui est présent dans Rasta Rockett n’est pas vrai. En effet, le film centre son intrigue sur des sprinteurs n’ayant pas réussi à se qualifier pour les Jeux Olympiques, se rabattant sur le bobsleigh… Ce premier point est assez loin de la réalité. Les véritables bobeurs sont Devon Harris, Michael White, Chris Stokes et Dudley Stokes. Ils étaient tout simplement militaires, en aucun cas sprinteurs, ce qui fait perdre de son charme à l’histoire du film. L’équipe qui ne fut pas coachée par un ancien bobeur accusé de tricherie, mais bien par toute une équipe d’entraîneurs n’ayant rien à se reprocher. Enfin, sachez qu’ils ont été accueillis d’une très bonne manière au Canada, contrairement au film et qu’ils ont pu embarquer à Calgary après avoir vendu des T-shirts et non une voiture !

(Vidéo de l’équipe Jamaïcaine de Bobsleigh débutant la compétition à Calgary, au Canada en 1988.)

Une grande première pour le continent africain…

Il y a quelques années, en 2018, lors des Jeux Olympiques d’hiver à Pyeongchang, en Corée du Sud, un événement inédit a déchaîné tout un continent. En effet, les fans du film Rasta Rockett ont eu de quoi se réjouir en voyant l’équipe féminine de bobsleigh du Nigéria se qualifier pour les Jeux. Les trois jeunes femmes, Seun Adigun, Ngozi Onwumere et Akuoma Omeoga, anciennes sprinteuses nées et élevées aux Etats-Unis mais concourant pour le Nigeria, ont réussi à attirer l’attention internationale. Dans un premier temps car le Nigéria n’est pas une nation possédant une tradition forte dans les sports d’hiver. Mais aussi et surtout car c’est la première fois de l’histoire du continent africain qu’une équipe de bobsleigh se qualifie pour les Jeux Olympiques. Les trois Nigérianes ont été saluées pour leur détermination et leur courage dans leur incroyable percée dans ce sport. Elles ont réussi à attirer des sponsors prestigieux comme Visa ou la marque de vêtements de sport Under Armor. Cela a pu se faire grâce à la campagne marketing active sur les réseaux sociaux. 

…et le nouveau rêve de la Jamaïque.

Lors de ces Jeux olympiques d’hiver de 2018, une autre équipe de Bobsleigh a également fait parler d’elle. Ce n’est autre que l’équipe jamaïcaine composée, elle aussi, d’athlètes féminines: Carrie Russell, Audra Segree et Jazmine Fenlator-Victorian. Cependant, à l’image du traitement des bobeurs dans le film, les 3 athlètes ont fortement été critiquées et dénigrées. En effet, les Jamaïcaines ont obtenu leur qualification le 9 décembre 2017 à Winterberg, lors d’une épreuve de Coupe du monde. «Les gens nous demandaient ce qu’on faisait là. Pourquoi venir alors que vous n’avez rien à espérer? On les voyait bien sourire, se moquer gentiment. Et moi, il n’y a rien que j’aime plus que de faire taire ceux qui me sous-estiment. Quand nous sommes arrivés en bas de la piste, plus personne ne parlait», raconte Carrie Russell. 

(Audra Segree, Carrie Russell, Anthony Watson et Jazmine Fenlator-Victorian posent en équipe. — © Ker Robertson)

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