Luis Manuel Otero Alcántara est l’un des principaux symboles de la répression du régime cubain. Il est considéré comme un « prisonnier d’opinion » par l’ONG Amnesty International. Cet artiste anime depuis 2008, le mouvement San Isidro regroupant des artistes et des intellectuels qui contestent la censure artistique présente à Cuba mais aussi «les affirmations de l’État selon qui la révolution dirigée par Castro a éliminé le racisme et que la marque particulière de socialisme de Cuba a servi les pauvres plus que l’État. ». Comme beaucoup d’autres artistes, son activisme lui a couté sa liberté puisqu’il est constamment surveillé. Mais c’est le 16 avril 2021 que tout s’accélère alors qu’il commence une grève de la faim pour contester face à la confiscation et la destruction de certaines de ses œuvres. Il sera conduit de force par la police à l’hôpital Calixto-García de La Havane le 2 mai.
« Luis Manuel Otero Alcántara est détenu uniquement pour avoir exprimé pacifiquement ses idées à travers son art et pour sa défense non violente des droits de l’homme. Nous vous exhortons à obtenir sa libération immédiate et inconditionnelle. »
Lettre ouverte
A la suite de son hospitalisation, une vingtaine d’artiste adressent une lettre ouverte au directeur du musée national des Beaux-Arts dans laquelle ils exigent que leurs œuvres soient “couvertes de manière à empêcher leur accès au public et que celles qui ne sont pas exposées mais appartiennent à la collection soient également retirées de la page web du musée”.
Lilian Guerra, un historien spécialiste de l’histoire de Cuba et des Caraïbes insiste sur le fait que « les responsables cubains utilisent l‘ancien cahier de jeux du régime -arrestation et intimidation- pour écraser les voix de l’opposition. »
Voir aussi :
Source :
http://Opinion | Free Luis Manuel Otero Alcántara – The New York Times (nytimes.com)