Ce dimanche 21 février, le numéro 1 mondial Novak Djokovic a remporté son 18ème titre du Grand Chelem en soulevant pour la 9ème fois le trophée de l’Open d’Australie. Invincible et injouable en finale malgré quelques problèmes physiques tout au long de sa quinzaine, Djokovic reste incontestablement le roi de Melbourne. Retour sur ce tournoi si particulier conclu par la victoire du maître des lieux.
En maîtrisant en 3 sets le jeune russe Daniil Medvedev 7/5 6/2 6/2, Novak Djokovic a su surmonter les critiques mais aussi le défi physique qui l’attendait. Touché aux abdominaux au cours de son 1/16ème de finale face à Taylor Fritz, Novak laissait 2 sets à son adversaire et laissait croire au monde du tennis que son tournoi allait se terminer plus tôt que prévu. Mais c’est mal connaître le serbe, toujours plein de ressources et qui joue comme à la maison sur le court de la Rod Laver Arena. Le combat de plusieurs heures et d’au moins 4 voir 5 sets tant attendu n’aura donc pas eu lieu face au Russe qu’il maîtrisa plus facilement que prévu.
En effet, lorsque Djokovic jouait son meilleur tennis, Medvedev passait à côté d’une finale qui pouvait pourtant être à sa portée. S’appuyant sur une quinzaine réussie et une victoire en ¼ de finale 3 sets à 0 face à son compatriote Andrey Rublev puis en ½ finale face à Stefanos Tsitsipas sur le même score, Medvevev était attendu au rendez-vous pour tenter de faire déjouer le serbe, un vieux partenaire d’entraînement à l’époque où Medvevev était encore inconnu et 600ème au classement mondial (ATP).
Mais déjouer Djokovic à Melbourne c’est un peu comme vouloir battre Nadal à Roland Garros, il ne faut rien louper, être dans la forme de sa vie et avoir un brin de chance ! Imbattable avec 9 victoires en 9 finales disputées, Melbourne représente aujourd’hui 50 % des 18 Grand Chelem de Djokovic avec 5 Wimbledon, 3 US Open et 1 Roland Garros.
Mais ce tournoi a eu une saveur particulière pour les joueurs et les amateurs de tennis. Retour du public dans les stades, sans distanciation sociale ni masque, c’était le pari de l’Australie qui a été partiellement relevé pour le plaisir de tous. Mais partiellement oui car la fin de la première semaine s’est conclue par un huis clos et un reconfinement pour tous les habitants de l’État de Victoria. 5 jours d’isolement et de matchs à nouveau sans le moindre bruit… Le public ne fera son retour qu’à partir des ½ finales femmes et pour assister aux derniers fabuleux matchs hommes que nous promettaient les 4 derniers joueurs en lice, Stefano Tsitsipas, Daniil Medvedev, Novak Djokovic et la surprise de ce tournoi, le russe Aslan Karatsev.
Mais c’est le serbe qui est resté impérial pour éliminer un à un le canadien Milos Raonic, l’allemand Alexander Zverev et donc la surprise de ce début d’année, le 114ème mondial : Aslan Karatsev. Novak avait prévenu quelques jours plus tôt en interview, qu’il ne donnerait rien à ses jeunes rivaux et souhaitait même bonne chance à la nouvelle génération pour venir le déloger lui et ses deux compatriotes et légendes, Nadal et Federer des premières places du classement mondial. Un brin provocateur mais toujours aussi fort, Novak a fait ce qu’il avait dit en brisant la confiance sur laquelle surfait Medvedev depuis quelques mois avec ses 20 matchs de suite sans la moindre défaite !
Violemment critiqué tout au long de cette quinzaine, pour sa blessure aux abdominaux jugée par certains comme surjouée voire fausse, c’est bien lui qui reste maître du tournoi et qui se rapproche désormais à deux longueurs des 20 Grand Chelem des deux autres géants de ce sport. Même si pour certains, il est encore loin d’avoir le même statut et la même classe que le Suisse et l’Espagnol, le Serbe conforte néanmoins son trône de numéro 1 mondial qu’il occupe depuis plus d’un an et s’envole peu à peu avec désormais plus de 2000 points d’avance sur son dauphin Rafael Nadal. Malgré l’âge et les critiques auxquelles il fait face régulièrement, Djoko montre encore à tout le monde qu’il est actuellement le meilleur et que ce n’est pas pour rien qu’il est, et restera encore pendant un moment, le numéro 1.
Nathan RAPOSO – 24/02/2021
