Pourquoi créer une nouvelle compétition ?
Cette compétition inédite avait pour but, en avril dernier, de relancer l’attractivité du football européen. Mais surtout limiter l’impact de la crise sanitaire. Les finances des clubs vont mal. D’où une nouvelle répartition des recettes télévisuelle par exemple, pourraient les aider à se relever. Les équipes reçoivent, en moyenne, 130 millions d’euros de revenus via l’UEFA pour la Champions League. Mais avec la Super League, ce serait 400 millions d’euros par an. Douze des plus grands clubs de football européens s’étaient réunis pour annoncer qu’ils s’étaient mis d’accord pour la création d’une autre compétition : « la Super League ».
Ainsi, les clubs italiens de l’AC Milan, l’Inter Milan, la Juventus, les formations espagnoles du FC Barcelone, Real Madrid et Atlético Madrid, au même titre que les équipes anglaises d’Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Tottenham avaient tous rejoint la nouvelle organisation en tant que clubs fondateurs. Une annonce qui est passée littéralement pour une déclaration de guerre à l’encontre de l’UEFA.
Une nouvelle formule à l’étude ?
Afin d’éviter un nouvel échec, ses promoteurs auraient travaillé sur un nouveau format. Le Barça serait le club qui pousserait le plus en interne pour faire avancer le projet. Une coïncidence avec leur dette de 1,35 milliard d’euros en août dernier ? Les clubs ne veulent pas faire « rêver les gens ». Mais plutôt faire rêver leurs dirigeants.
Ce nouveau format du projet de Ligue concurrente aux Coupes d’Europe présente un championnat de 20 clubs, avec la possibilité d’avoir une 2e division de 20 autres clubs. Selon la Cadena SER, aucune place ne sera acquise de manière permanente. Mais plus axée sur le mérite sportif. Le quotidien allemand Wirtschafts Woche précise que les organisateurs « s’engagent à ce que le format de la Super League européenne proposée abolisse le concept de “membres permanents” et soient ouverts aux clubs européens ».
Enfin, les initiateurs de la Super League, très critiqués par les supporters au printemps, ont réfléchi à des solutions. Dans le but de faire basculer les fans de leur côté. Tout d’abord, les déplacements des supporters vers les stades des clubs seront subventionnés. De plus, pour la moitié des billets destinés aux supporters, les prix devraient être plafonnés. On pourra au moins leur accorder qu’ils ont pris en considération l’importance du « douzième homme » dans l’univers du Football.
L’UEFA bénéficie de soutiens
Après l’Angleterre, le gouvernement espagnol a transmis mardi une lettre à la Cour de justice de l’Union européenne, afin d’exprimer son opposition à la Super League. Une prise de position dans l’intention de soutenir l’instance européenne. Avant de connaître la décision de la Cour, qui statuera sur la légalité de créer une nouvelle compétition.
Andrea Agnelli, président de la Juventus n’arrêtera pas le processus de cette réforme. « Je n’ai pas abandonné hier, je n’abandonnerai pas demain. Le système doit changer, et la Juventus veut y participer ». Malgré la suppression des sanctions disciplinaires contre les 12 clubs inscrits à la Super League, l’UEFA reste confiante sur le fait que cette nouvelle compétition ne verra jamais le jour.
Dans un climat encore sous tension, les choses ne risquent pas d’en rester là. Le projet demeure en outre en suspens. L’UEFA ne pourra pas continuer à fermer les yeux sur le mécontentement des plus grands clubs européens. Cela prendra sûrement des mois, voire peut-être des années, avant l’instauration de manière définitive de cette Super League.
Voir aussi : La Super League européenne : Une véritable onde de choc
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