L’héritage du rap français
Né dans les ghettos américains des années 70, le rap est probablement un des genres musicaux les plus écoutés au monde. En France, il se diffuse très rapidement dès les années 90, porté par des artistes aujourd’hui légendes de ce mouvement, tels MC Solaar, Suprême NTM ou encore Diam’s.
Généralement, un bon rap doit pouvoir refléter les pensées de son auteur·e et être capable de toucher celui·celle qui l’écoute. La musique étant un puissant vecteur d’émotions, le rap ne fait pas exception et n’est jamais plus beau que lorsqu’il est brut et honnête.
Ce style musical est un terrain de jeu immense pour qui ose s’y aventurer, mais toute sa beauté est surtout contenue dans l’ardeur avec laquelle le message de l’artiste est exprimé. À l’occasion de son premier album, le rappeur Ash Kidd déclarait « [aimer] le rap pour sa brutalité, ses mots roses qu’on dit avec nos pensées noires » (Ash Kidd dont le prochain album sortira très prochainement !). Le rap est ainsi caractérisé par une parfaite alliance entre passion, rythme et engagement.
Vers la décadence…
Toutefois, le rap français, et à vrai dire de toute nationalité, a tendance à devenir un terrain instable propice aux insultes misogynes. Il est en effet très fréquent d’entendre des artistes prôner la culture du viol ou réduire les femmes à des statuts d’objets sexuels, et même si l’on ne parle évidemment pas de tout les artistes, ce rap en vient à être accepté comme étant la norme.
Ainsi, des artistes comme Booba, Damso, Kaaris, Jul ou encore Niska promeuvent souvent des sons pour la plupart violents alors même qu’ils détiennent une grande influence sur les plus jeunes.
(Pour s’informer: https://www.instagram.com/p/CV220HlIu5q/)
…ou vers un rap plus propre et réfléchi
Il est aujourd’hui primordial de commencer à faire briller de nouveaux talents, rappant avec plus de conscience et de considération. Parce que le rap est un genre musical aussi diversifié, il ne semble posséder aucune limite même dans ses règles, et laisse une liberté d’expression totale à ses artistes.
Et pour mettre à l’honneur nos talents français, sont nommés dans la catégorie des rappeurs qui mériteraient plus de reconnaissance Zed Yun Pavarotti (Mon frère, Le Film, Rien, Velours) Fils Cara (New-York Times, Hurricane, Nanna) Georgio (Héra, Brûle, Les anges dans des robes rouges) ou encore Lomepal.
Quant aux artistes féminines, de nombreuses rappeuses sont aujourd’hui en pleine ascension, parmi lesquelles Chilla, Lous and the Yakuza, Joanna (Vénus, Séduction), Shay (Désillusions)…
Alors, vive le rap français et son avenir qui promet d’être grand !