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« Petite Amal » : La fin d’un long périple artistique pour changer le regard sur l’exil

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CSactu

« Petite Amal », une marionnette de 3,5 mètres vient de terminer son long périple de 8000km après plus de 3 mois sur la route de l’exil. Retour sur un festival itinérant à travers l’Europe qui a attiré les populations et suscité l’émotion.

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©Good Chance Theater, The Walk

L’origine du visage emblématique de milliers d’enfants réfugiés

L’histoire de la Petite Amal débute à Calais en 2015, dans la pièce de théâtre primée The Jungle, qui met en lumière le sort de millions de personnes déplacées. Héroïne de la pièce, « Petite Amal » est une jeune réfugiée syrienne de 9 ans inspirée par de véritables histoires de mineurs non-accompagnés à Calais. Oeuvre des Britanniques Joe Robertson et Joe Murphy, la pièce a connu un succès fulgurant qui a contribué à un dialogue mondial autour de la crise d’accueil des réfugiés.  

Désireux de continuer à faire vivre ce personnage symbolique, les fondateurs de la troupe Good Chance Theater ont fondé « The Walk » (La Marche), un festival itinérant de 8000 km qui suit la trace de milliers d’enfants isolés et perdus sur le chemin de l’exil. 

Le personnage de « Petite Amal » s’est donc transformé en une marionnette géante de 3,5 mètres, une performance technique réalisée par la compagnie sud-africaine « Handspring Puppet Company ».

Depuis la frontière turco-syrienne jusqu’au Royaume-Uni : Une odyssée de 8000km sur la route de l’exil

À la recherche de sa mère, « Petite Amal » a parcouru l’Europe et avalé plus de 8000 km en empruntant la voie privilégiée par les personnes contraintes de quitter leur pays et entreprendre ce sinistre périple.  

Partie le 27 juillet 2021 de Gaziantep en Turquie, la marionnette a ensuite traversé la Grèce, l’Italie, la France, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique pour enfin arriver à Manchester au Royaume-Uni, étape finale de son voyage qu’elle a achevé le 3 novembre dernier.

À chacune des villes-étapes de son parcours, de nombreux évènements co-organisés par des artistes et ONG locales attiraient la foule afin de transmettre le message de cette marionnette, porte-parole de milliers d’enfants isolés : « Ne nous oubliez pas ». 

Accueil De La Marionnette Amal Pour Les Réfugiés © Vatican Media

Le directeur artistique du projet, Amir Nizar Zuabi, espère ainsi sensibiliser le grand public sur le sort des réfugiés. Si les personnes peuvent éprouver de l’empathie et de la compassion pour un objet, il espère qu’elles auront la même réaction face à un être humain.

Grand symbole de la crise migratoire, « Petite Amal » arrivera-t-elle à influencer la politique d’immigration européenne ?

Selon le directeur artistique de La Marche, il est difficile de changer la situation existante, sujet de discorde au cœur des débats politiques actuels. Cependant, c’est « leur devoir d’essayer » en continuant de faire vivre le personnage emblématique de « Petite Amal ».

Afin de mettre en lumière les expériences de ceux qui doivent quitter leur domicile en raison de l’urgence climatique, la marionnette géante était d’ailleurs présente à Glasgow ce mardi 9 novembre à la COP26, au côté de la militante samoane pour le climat Brianna Fruean. 

Pas à pas, la symbolique « Petite Amal » continue donc de sensibiliser et d’attirer le regard de nombreux pays européens sur la situation des jeunes réfugiés dans le monde, les empêchant ainsi de tomber dans l’oubli.

 Photo DNA /Thomas TOUSSAINT
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