Des qualifications frustrantes
Durant tout le weekend, Charles Leclerc nous a montre que Ferrari pouvait être une grande menace pour RedBull. Mercedes étant en retrait, c’était la chance à saisir pour triompher dans l’un des circuits les plus mythiques. Mais aussi des plus compliqué de la saison. Avec son coéquipier, Carlos Sainz, tout portait à croire que les Rouges allaient triompher.
Samedi, alors que Leclerc avait signé le meilleur tour de la Q3 pour une première tentative. Il relance un tour de qualification en gommes neuves. Malheureusement, à la sortie des S de la piscine dans le dernier secteur, celui-ci vient casser sa suspension avant droite et empaler sa SF21 dans le mur. La session est alors stoppée et le classement de même : Leclerc devant Verstappen et Bottas.
Carlos Sainz était en amélioration de son temps personnel, lorsque le drapeau rouge arriva. L’espagnol fut très frustré par ce drapeau rouge, car il faisait un très bon week-end jusqu’à présent et se voir partir 4ème sur la piste de Monaco, tout devenait alors compliqué. En effet, les rues de la Principauté ne permettent que peu de dépassements. C’est donc une sorte de train à travers Monaco.
Le doute pesait alors sur la voiture du monégasque : faut-il changer la boite de vitesse ? Peut-il encore garder sa pôle position? Le samedi soir, Ferrari nous faisait part de la première analyse de la voiture. Nous expliquant que la boite de vitesse était alors opérationnelle et que d’autres informations arrivaient le dimanche avant la course. Le lendemain, le verdict tombe, Leclerc partira bien de la première ligne, aux cotés de Verstappen.
Le Monégasque maudit
Avant de monter dans sa voiture, Leclerc pouvait enfin rompre la malédiction qui pèse sur lui depuis 2017. 4 participations à son Grand Prix, à domicile, mais malheureusement, il n’a jamais réussi à le terminer. En 2018, les freins de son Alfa Romeo ont lâché, contraignant le pilote à abandonner en piste après un crash. En 2019, avec la Scuderia, Leclerc partait en fin de peloton à cause d’une erreur de son écurie. Il tente de remonter en course en faisant des dépassements magnifiques. Mais il en fait un peu trop et vient crever son pneu arrière. Celui-ci se détruit et vient endommager le fond plat contraignant une nouvelle fois le pilote à abandonner.
Le schéma se poursuit hier, avant même la mise en grille. Leclerc prend la piste, et tout de suite la voiture ne réagit pas et le Monégasque se plaint. Il sait que ses chances, de gagner à Monaco viennent une nouvelle fois de s’envoler.
La SF21 retourne au garage, Leclerc sort de la voiture et c’est fini. Le rêve du Monégasque s’envole une nouvelle fois. Le crash n’a pas endommagé la boite de vitesse, mais l’arbre de transmission côté gauche. Ferrari s’était penché sur le côté droit (côté de l’impact avec le rail) et l’arbre de transmission droit était en bon état. Ils n’ont pas regardé le côté gauche et le problème se trouvait ici. Un cinquième abandon pour Leclerc lors de son Grand Prix favori, mais aussi le plus dur au monde.
Voir aussi : Les stratèges Mercedes ont encore frappé
Une course soporifique
Comme souvent, à Monaco, toute la course s’est déroulée sans aucun dépassement. Cependant, les stratèges des équipes ont dû redoubler d’efforts, afin de permettre aux pilotes de pouvoir bénéficier de stratégies plus avantageuses.
On notera une très belle performance de Carlos Sainz sur Ferrari, en finissant deuxième et en ayant un rythme pratiquement similaire à celui de Verstappen.
La grande perdante de cette course est l’écurie Mercedes. En effet, Bottas fut contraint à l’abandon pour un souci particulier. La chauffe de sa gomme a déformé plus ou moins l’écrou centrale de la jante et le résultat fut dramatique. Impossible de changer la gomme fixée à la suspension. Désillusion pour la firme allemande qui entamait un week-end très compliqué. Les ennuis se poursuivent, avec Hamilton bloqué derrière la monoplace de Gasly pendant tout le premier relais. Aux jeux des arrêts aux stands, Hamilton va perdre 3 positions.
Le grand gagnant sera Perez qui gagnera alors 3 positions en dépassant Hamilton, Gasly et Vettel.
Le classement est alors constitué de Verstappen qui passe devant Hamilton au championnat, devant Sainz et surtout Norris, qui repasse devant Bottas. On complète le Top 10 avec Perez, Vettel, Gasly, Hamilton, Stroll, Ocon et Giovinazzi.
La bataille s’annonce très intéressante pour le championnat. Avec un Verstappen très en forme là où on ne l’attendait pas.
