L’OM a su se relever après avoir chuté en finale contre l’Étoile Rouge de Belgrade aux tirs au but en 1991. L’Étoile Rouge a déstabilisé les Marseillais en ne leur laissant que très peu de solutions avec une défense remarquable. Une victoire amère après un parcours exemplaire. Les regrets étaient présents mais les Marseillais ont pris leur revanche, 2 ans plus tard.
La revanche après les pleurs
Le 26 mai 1993 restera une date gravée dans la mémoire de tous les supporters marseillais. La Champions League est une coupe convoitée par tous les clubs d’Europe, où chaque gagnant s’inscrit dans la légende et les clubs le savent bien. En 1993, l’OM est rentré dans l’histoire. Après une saison terminée en tête du championnat français, le club a marqué le football français en Europe.
À cette époque, le format était bien différent. La compétition débutait avec des tours préliminaires auxquels les meilleures équipes pouvaient échapper, puis par des matchs aller/retour à élimination. La compétition se terminait avec deux phases de groupes. Les 8 meilleurs s’affrontaient ensuite et les premiers de chaque groupe se retrouvaient en finale.
Les seizièmes de finale
Le premier adversaire de l’OM a été le Glentoran FC, une équipe face à laquelle les Phocéens n’ont pas tremblé. Une victoire 5-0 à l’aller puis 3-0 au retour, ce qui sonnait comme une formalité pour le club.
Les huitièmes de finale
L’Olympique de Marseille était un des grands favoris de la compétition, avec notamment le meilleur coefficient qui le plaçait en tête de série.
Après un match aller compliqué soldé par 0 but, les Marseillais ont prouvé que leur réputation n’était pas un mensonge et se sont imposés 2-0, face au Dinamo Bucarest.
Les phases de poule
L’Olympique de Marseille a terminé 1er du Groupe A avec un total de 9 points et aucun match perdu. Le club a ainsi devancé le Ranger FC, le FC Bruges et le CSKA Moscou.
Une première place synonyme de finale
En finale, l’Olympique de Marseille s’est retrouvé face au Milan AC, premier du groupe B. Au début du match, tous avaient en tête la fameuse défaite face aux Yougoslaves, par manque d’expérience. Le club s’était mieux préparé, mais l’adversaire était de taille. L’AC Milan a prouvé son efficacité en Europe en gagnant ses 8 matchs et en réalisant une saison remarquable. Le club italien n’en est pas à sa première finale, il disputera sa sixième, alors que Marseille n’a encore que très peu d’expérience dans la compétition. Les piliers de 1991 sont toujours présents, mais de petits nouveaux ont fait leur apparition comme Didier Deschamps (le capitaine) et le gardien, Fabien Barthez.
Le club marseillais a subi la première mi-temps face aux hommes de Fabio Capello. À la 43ème minute, la tête de Basile Boli a libéré les Phocéens. Le joueur avait demandé de sortir au début du match pour une douleur au genou. Bernard Tapie a refusé que le joueur cède sa place. Une décision qui a fait débat dans le staff. Cependant, elle a permis, sur un corner, à l’Olympique de Marseille de prendre l’avantage. Les changements opérés par Fabio Capello ne changeront rien. Les Marseillais sont déterminés et ne laisseront pas filer leur 2ème chance.
Au coup de sifflet final, la joie éclate. Les Marseillais sont soulagés et soulèvent enfin le trophée tant convoité, à Munich. Une désillusion pour Jean-Pierre Papin qui avait quitté le club un an plus tôt. Il verra ses anciens coéquipiers prendre leur revanche après la défaite de 1991. C’est depuis ce fameux 26 mai 1993 que la phrase « à jamais les premiers » ne cessera de résonner en France.
Une victoire ternie par une affaire de corruption
Les joueurs ont à peine eu le temps de savourer leur victoire, qu’une affaire nommée VA-OM a éclaté. En effet, le match de championnat opposant l’OM à Valenciennes aurait été corrompu. Certains joueurs auraient reçu une somme d’argent afin de ne pas blesser les Marseillais 6 jours avant la finale de Ligue des Champions. Marseille s’est vu retirer le droit de participer à l’édition 1993-1994 de la compétition. Une affaire non prouvée et classée. Elle est venue entacher l’image du club et de Bernard Tapie, président à l’époque.
Les clubs français en Ligue des Champions : une série de désillusions
17 clubs français ont eu la chance de participer à la compétition la plus prestigieuse d’Europe, et pourtant, peu ont brillé.
Le cercle de finalistes français est très restreint. Seuls 7 clubs ont atteint la finale : Reims en 1956 et 1959, Saint-Étienne en 1976, l’OM en 1991 et 1993, l’AS Monaco en 2004 et le Paris Saint-Germain en 2020.
Lyon détient le record de participations à la LDC, avec un total de 18, mais n’a jamais atteint la finale. Le club a participé à seulement 2 demi-finales, en 2010 et en 2020.
C’est Monaco qui détient le plus de participations au carré final, avec un total de 4 demi-finales. Le club est suivi de près par le PSG qui, ces dernières années, a participé à 3 demi-finales dont 2 consécutives en 2020 et 2021. Sept clubs différents ont disputé un quart de finale depuis 1994.
Un nouveau format de la compétition devrait voir le jour d’ici 2024. 36 équipes seraient qualifiées pour les phases de poules. La France pourrait en profiter et voir arriver un 4ème club dans la compétition. Une chance de plus de voir un de nos clubs soulever cette fameuse coupe pour la 2ème fois.
Alors les Marseillais, “à jamais les premiers”. Mais jusqu’à quand ?